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mardi 31 mars 2009

J'vas le dire à ma mère


Tableaux de bord, indicateurs, faits marquants, actions à venir, retards, avances (ah la bonne blague), menu préféré, couleur des chaussettes portées lundi dernier, tout est bon pour le reporting de fin de mois. Quel exercice terrible, impitoyable inventé par des ingénieurs pour des ingénieurs. Non contents de s'infliger ce supplice, ils décidèrent un beau jour d'asséner à leurs équipes cette demande fatale "vous me ferez passer chacun votre rapport d'activités avant le 27 du mois". Et les trois derniers jours, ils comptent pour du beurre? Eh bé non, mais comme ingénieur "n" doit rendre compte à ingénieur "n+1" avant le premier mercredi du mois suivant car ingénieur "n+1" doit transmettre une compilation des meilleurs moments à ingénieur "n+2" avant le 7 du mois suivant (difficile lorsque le mois se termine un jeudi, "n+2" est tout stressé, ses troupes se délectent en scrutant le calendrier...) pour que "n+3" sache ce qui s'est passé avant le 10 du mois, que "n+4" découvre le bazar avant le 15, "n+5" avant le 20 et finalement le pdg de cette grande famille avant le 26 du mois suivant, youpi, la queue du Mickey (c'est Disneyland cette boîte, il est où Dingo?), on repart pour un tour! Quel enchaînement, le terme n'est pas usurpé, on se sent vraiment lié au calendrier. Et l'aspect temporal est minime, autant que le fond, car finalement, tant que la forme est présente, la mission est remplie. L'ingénieur se révèle une fois de plus un piètre artiste, trouvant très réussis des graphes colorés au point de vouloir les encadrer et de les répéter à l'infini, réfléchissant sur la police de caractères la plus adaptée à l'annonce des bonnes nouvelles, glissant du franglais à deux shillings pour que ça fasse plus classe, et le pompon est posé sur la casquette de ces amiraux du pilotage lorsque l'idée d'afficher des petits signaux de couleur indiquant la tendance (vert, orange, rouge, vermillon, framboise, mandarine, amande, prairie, pomme, bambou, tilleul, sapin, bouteille, bordeaux, sanguine, carmin, sang, tiens, une femme ingénieur dans les parages?) avec un code hyper précis en fonction de l'état de la situation. Sachez que ce billet comporte 475 mots, qu’il m’a fallu environ 17 minutes pour le rédiger, qu’il sera en ligne à 22 heures 34 au plus tard, qu’il s’inscrit dans une série de 32 articles pour Mars, soit plus d’un par jour, qu’il n’a rien coûté sauf un peu d’énergie nucléaire et que l’objectif de libération d’une humeur est atteint. Qualité, petit bonhomme vert pomme grany, pour le vert foncé, quelques imperfections de style sont à supprimer. Coût, petit bonhomme vert flash, attention à ne pas encourager le développement des centrales atomiques. Délai, petit bonhomme vert éclatant, un article d’avance en fin de mois, soit +3,2% de dépassement en performance. Que nous réserve Avril ? Bon, je me moque, je me moque, n’allez pas le répéter, espèce de rapportes paquets!!!!!!

lundi 30 mars 2009

Eustache, Valsalva et Madame Pipi dérangent Atelerix


Non mais qu'est-ce que c'est que ce titre! Serais-je en train de me noyer dans trop de références hasardeuses? Non! Les spécialistes auront identifiés les deux premiers termes comme des références aux oreilles et aux techniques de compensation de la pression lors de l'exercice impressionant de l'apnée. Pourtant, la dame pipi des toilettes de la gare SNCF la plus proche n'a pas le physique de la soeur de Jacques Mayol ni d'une pêcheuse de perles des îles chaudes du pacifique. Quel est le rapport alors? Aujourd'hui, j'ai été frappé de douleurs intestinales lorsque j'ai réalisé la dure condition de la brosse WC. Athlétique, les rondeurs lui étant inconnues, cet accessoire s'entraîne très intensément à l'apnée statique, vous savez, comme ces huluberlus qui monopolisent un bassin de 50 m sur 8 couloirs simplement pour rester au bord, là où ils ont pied, juste pour le plaisir de rester le museau immergé, les oreilles (Eustache es-tu là?) à l'écoute de leur coach qui les motive dans leur tentative de noyade chlorée. "Va falloir de sortir les tripes mon gars, si tu veux être narine de platine cette année!" Aucune chance de trophée, pas de quoi festoyer après la compétition en arrosant ça avec un bon vieux tord-boyaux, ils sont battus à plate couture par Atelerix (une espèce de hérisson assez répandu) qui barbote seul de longues heures d'affilée dans sa petite cuvette faite sur mesure, un peu comme la combinaison des plongeurs des profondeurs. Malheureusement, l'apnéiste a le vin violent et la défaite difficile, il n'hésitera pas à immerger avec violence notre ami dans une cuvette plus grande à l'insalubrité avérée. Est-ce dû à un mauvais caractère latent, au manque d'oxygène prolongé, à des intestins perturbés par l'ingestion d'eaux chargées en germes de toutes natures, toujours est-il qu'ils interrompent la série de notre malheureux en le malmenant violemment. La nature de ce blog m'interdit de donner les détails de la vengeance anti-sportive de ces rois de la colique, j'espère que les visions que vous pourrez avoir à la lecture de ces quelques lignes ne vous donneront pas la nausée, ça ne serait pas bon non plus pour mon nouvel ami.

J'y avais pas pensé


S'il y a bien une expression qui me fait changer d'humeur, c'est le bon vieux "Fais moi penser à...". Hé! Penses-y toi-même! Non, mais! Il se cache derrière cet impératif un déversement de responsabilités qui n'est pas correct. Généralement celui ou celle à qui on s'adresse de cette façon n'a rien demandé, surtout pas de s'encombrer la mémoire et encore moins de se voir endosser une responsabilité supplémentaire. Tout d'abord, le cible reçoit généralement le missile alors qu'elle s'y attend le moins, le tireur expérimenté profitant de la situation pour faire mouche. Le plus mesquin est que dans bon nombre de cas le message fait référence à un quelconque intérêt pour l'interpellé, ce qui le met dans une situation d'autant plus embarassante, du genre, tant pis pour toi, t'avais qu'à m'y faire penser, je ne peux pas penser à tout, et gnagnagni et gnagnagna. Moi, j'appelle ça une prise d'otage! "Pourtant, je t'avais demandé de m'y faire penser!" culpabilisera assurément le pauvre type qui ne sais même pas à quoi ressemble la boîte de granulés pour sac à aspirateur dont madame lui parle sans cesse car passer l'aspirateur (ça non plus, il ne sait pas à quoi ça ressemble) avec cette odeur de citron, quel bonheur! Attention aux fourberies complémentaires qui encadrent cette phrase type. Il y a les introductions travaillées du genre "Ah au fait" puis enchaînement ultra-rapide avec un sujet qui n'a aucun rapport avec la discussion en cours, rendant la tâche encore plus périlleuse à la pauvre victime qui n'arrivait déjà pas à en placer une et qui consacrait 100% de son attention au thème du moment. Il y a aussi la phrase que je qualifierais de professionnelle "Fais moi penser de te faire penser à..." culpabilisant doublement le pauvre bougre qui se voit asséner la pression ultime, du genre de toutes façons tu ne penses jamais à rien mais là faudra quand même y penser. Bref, rayons ensemble de notre vocabulaire cet enchaînement qui attache les plus démunis au pilori des reproches! Vous serez gentil de m'y faire penser, car ce soir, j'ai un autre article à écrire.

dimanche 29 mars 2009

Ballon d'or


Non, je ne me moquerai pas des footballeurs ce soir, bien que rien ne garantisse que les cibles de ce billet ne cumule pas. Nous resterons dans le sport, en nous penchant sur une discipline d'endurance méconnue, celle du MBR (Marathon du Ballon de Rouge). Comme pour la majorité des efforts de longue haleine, les vétérans tiennent la dragée haute aux jeunes buveurs fougueux. Serait-ce dû à la préparation extrême que nécessite ce sport en bonne voie de devenir olympique? L'expérience prime! En effet, une connaissance parfaite des comptoirs de chaque ville mais aussi de la trajectoire idéale (la plus courte possible mais aussi la moins sinueuse, la vie n'est décidément qu'un compromis) les reliant s'impose pour cumuler le plus gand nombre de centilitres en un temps record. Une complicité avec les tenanciers sera un avantage certain, le ballon étant déjà plein lors du franchissement du palier par l'athlète en voie de déshydratation. Attention, les règles sont strictes et incontournables, le verre doit être vidé en moins de 17 secondes, la pénalité étant l'obligation du rinçage à l'eau claire, véritable coup d'arrêt en pleine tournée. La qualité du matériel est aussi essentielle, une poche solidement renforcée permettra de convoyer la monnaie nécessaire au paiement rapide de la consommation. Le billet est éliminatoire. Même si un milliard de verres en forme de ballon ont été vendus (de quoi remplir 230 terrains de football, on y revient quand même...), le geste doit être précis, la nervosité du départ pouvant conduire à des tremblements maladroits s'estompant avec la quantité d'alcool confiée au foie du sportif. Les compétitions sont nombreuses, classifiées à différents degrés, l'arrivée des primeurs représentant l'apogée d'une saison déjà bien trop remplie, d'où la suppression récente de la coupe de champagne, trop casse-pattes au goût des meilleurs de la catégorie.

Pétaradage mouillé


Parmi les comportements que je ne cesserai de dénoncer, celui du motard au feu rouge est un des plus bruyants. Avez-vous remarqué la stupidité du motard au feu rouge? Son casque serait-il trop serré au point de congestionner un cerveau repoussé au fond de la boîte cranienne par des accélérations excessives pendant la vingtaine de secondes qui sépare le rouge et le vert ? Je ne vais pas prendre de gants avec ces pollueurs en puissance. Pollution sonore mais aussi gazeuse! A quoi bon tourner la poignée d'oxydes d'azote et de micro-particules alors que l'immobilité est requise. Les piétons à proximité n'ont pas de pot, leurs tympans sont menacés dès lors que la petite figurine rouge leur déconseillant de se prendre pour des matadors du bitume se fait présente de l'autre côté de la chaussée caoutchoutée par ces affolés du kick! Je te leur botterais les fesses à ces amateurs de santiags pointues non pas par esthétisme (donc, laissez les crocodiles synthétiques en paix s'il-vous-plaît) mais uniquement pour leur permettre de rester en contact avec le sol, l'arc imprimé à leurs jambes par des cylindrées excessives et bien inutiles accentuant la distance orteil (cloqué?), bitume (cloqué aussi l'été). Le motard est un être instable, les deux roues de sa monture, pourtant d'une largeur non négligeable, ne suffisent pas à assurer un équilibre permanent. Elles symbolisent l'axe de la stupidité à répétition le long d'une avenue parsemée de feux rouges. Démarrage en trombe, arrêt brutal, démarrage en trombe, arrêt brutal, après quelques séquences passage à la pompe à essence, la taille du réservoir étant assez proche de celle de la fibre écologique de l'amateur de chrome bon marché. Bon, j'arrête là sans avoir besoin d'un quelconque feu tricolore, histoire de préserver le petit vélo dans ma tête.

vendredi 27 mars 2009

Gros orteil cloqué


Unité de lieu: le palier de la porte déversant directement sur le trottoir ou la balcon si la marche est trop haute. Unité de temps: le matin, après une nuit difficile, un réveil calamiteux et un petit déjeuner pas encore pris. Unité d'action: la clop du matin, celle qui donne bonne haleine, ouvre l'appétit, rend le teint fadasse et les dents jaunes, caramélise la voix. Le public, tout passant actif, s'oxygénant d'une foulée alerte, cataclop, cataclop. Voilà, j'ai planté le décor en respectant les règles les plus basiques du théâtre classique, intéressons nous désormais à l'acteur. Cheminons comme la volute de fumée de cigarette, c'est à dire de bas en haut. Le costume de scène diffère peu d'une représentation à une autre. La tongue vermoulue par de nombreuses campagnes de camping, permettant à la population orteillifère de profiter de l'air frais du début de journée, tient le haut du panier à chaussures. Elle peut éventuellement être suppléée par une petite espadrille limée ou un vieux moccassin râpé mais il est préférable que les mycchoses puissent prendre l'air, non? Invariablement, quelle que soit la température ambiante, le bermuda-caleçon-short est porté, laissant à découvert des mollets varicés par de nombreuses compétitions canapé-roteuse-match de foot. Le bide naissant repoussant la culotte courte vers le bas, le comédien tient une main dans la poche, en profite pour un ou deux grattouillis disgracieux, cela dépendant de la ou des zones pas encore réveillées. Je vous épargnerai les détails liés au marcel distendu, tâché, floqué d'un message aussi tiède que le contenu du mégot pour mieux me concentrer sur le manque total d'expression dégagé par le visage du fumeur matinal. Eh oui, j'arrive à me concentrer sur le néant, des années de travail, une hygiène de vie de chaque instant, où bien entendu le tabac n'a pas sa place, m'ont permis de lire dans ce regard vide, fixé vers la boîte aux lettres du voisin, que les quelques centimètres de cigarette ne permettront pas d'éclaircir d'une quelconque lueur (même du genre "mais y caille ce matin !"). Et surtout, à ne pas regarder autre chose que rien du tout et à occuper ses mains à des massages à monoxyde de carbone, les cendres finissent par dégringoler par gros paquets sur les didis non protégés, la brûlure est vive, l'homme est enfin réveillé. Ca y est! J'ai compris le pourquoi de ce rituel, pas si bête finalement!

jeudi 26 mars 2009

Fruits de mer, les parias du 21ème siècle?



S'il est une condition peu enviable, c'est bien celle des fruits de mer. Vous conviendrez aisément qu'en société, ces derniers ont tendance à faire preuve d'une discrétion hors norme. Pas de vagues, pas de réflexion salée, pas le moindre grain de sable glissé volontairement dans les rouages d'une soirée réussie, pas de disputes à couteaux tirés. Bref, de véritables perles. Et nous comment les remercions nous? Devons nous être fiers lorsque, contrarié par cet imbécile de collègue au regard vitreux, nous le taxons d'un QI d'huitre? Comment justifions nous la présence d'oursins sous les bras du même crétin bodybuildé alors que ces derniers sont bien mieux au fond de l'eau et encore meilleurs dans l'assiette? Au passage, ils n'ont rien à faire dans le portefeuille du baraqué mononeuronal. Si on vous qualifie de mollusque, ça n'est pas destiné à vous complimenter, je préfère vous le préciser au cas où vous ayiez la jugeotte d'un bulot (zut, j'ai craqué). C'est plutôt pour souligner une certaine molesse et un caractère gélatineux. Eh bien, finalement l'insulte supposée devra être reçue comme un compliment car ça n'est pas tous les jours que vous serez comparé à un métazoaire triploblastique coelomate bilatérien protostomien. Il n'a vraiment rien dans le citron celui qui emploie des termes qu'il ne maîtrise pas! Il n'a pas la légèreté de la palourde, sa coque est vide et ses blagues sont à la noix. Et ils sont nombreux, accrochés à leur rocher de bêtise ces moules à gauffres!

J'attends Tlahuizcalpantecuhtli


Par Jupiter, nous sommes encore jeudi! C'est par ces mots que mon angoisse matinale s'est exprimée ce matin dès le réveil. Le jeudi est une journée totalement inutile à mon sens, elle ne présente aucun avantage et je trouve que sa suppression définitive du calendrier devrait être très sérieusement étudiée. On a commis l'erreur de lui donner beaucoup trop d'importance à une époque, et cette marque de confiance a été mal interprétée par ces 24 heures diaboliques. La semaine 1 de l'année x est la première qui comporte un jeudi. Le jeudi est le jour pivot de la semaine. Je lui tourne le dos d'ailleurs au jeudi tellement il m'insupporte. Jusqu'en 1972, le jeudi était jour de relâche à l'école, il y en a même qui aspiraient ouvertement à la semaine des quatre jeudis. Le monde est fou, je dis. Sûrement des cossards qui ne bossaient pas plus les autres jours de l'année. Le jeudi est le jour de Jupiter, celle planète géante gazeuse (elle me gonfle cette journée de Jupiter) est la plus pesante du système solaire (elle est lourde cette journée de Jupiter). La foudre me tombe régulièrement sur le coin du nez en ce jour du Dieu des Dieux, nom de Zeus, elle finit par m'échauffer les oreilles. Entre ceux qui s'excitent de n'avoir rien fait depuis le début de la semaine et ceux qui aimeraient ne plus rien faire jusqu'à l'heure de la débauche le lendemain, je souffre, l'ammoniac me ravage l'estomac, j'explose en surface et des vents violents surgissent à chaque instant de ma tempête crânienne (et pas besoin de sonde pour s'en apercevoir, je vous conseille d'adopter une orbite haute, les météorites LXIII peuvent être très dangereuses). Cette journée est sombre, pas le moindre halo de lumière (si je tenais l'ingénieur astronome qui a jugé intelligent de baptiser "Halo" un des anneaux de cette grosse planète, pas très visionnaire le garçon, même au travers de son énorme télescope, hé, change tes lentilles!). Il reste 3h24 minutes (soit 734400 secondes de problèmes, d'insatisfaction, de frustration potentiels) avant de passer au vendredi. Que Vénus, déesse de l'amour et de la beauté, pointe son petit minois. Les belles femmes se font décidément toujours trop attendre.

mercredi 25 mars 2009

Coriolis était plutôt montagne


Chers amis touristes et amateurs de bâteau à voile, bienvenue dans la mer des Sargasses. Vous y resterez plantés pour un certain temps, cette partie de l'Atlantique étant complètement dépourvue de vents généralement bien utiles pour gonfler voiles et focs. Christophe Colomb lui-même y perdit son temps en son temps! Gonflés d'exaspération vous le serez assurément car les winchs resteront au chômage technique, vous privant de toute occasion d'exposition de triceps tenseurs d'élastique de marcels auréolés. Gonflés et plantés, vous le serez doublement, car le fameux sargazzo, algue brune peu avenante, recouvre cette mer à haute salinité, vous empêchant de piquer une petite tête, histoire d'épater d'éventuelles sirènes embarquées pour la ballade. Eh oui, vous êtes en train de comprendre que l'arnaque touristique a frappé! D'autant plus que la mer des Sargasses est la seule de la planète à ne posséder aucune côte, donc aucune plage, aucun bar à cocktail, aucun parasol, aucune chance de croiser des nageuses-sauveteuses. Tout au plus une colonnie d'anguilles des profondeurs venues pondre pour les générations futures. L'avantage résidera uniquement dans l'absence totale de sable entre les orteils. Bref la misère la plus totale. Plus sinistre encore, il ne serait pas surprenant quà la nuit tombée, quelques fantômes ressurgissent de ce cimetière marin. Vous auriez dû vous en douter, les Bermudes ne sont pas loin. Manque pas de sel cette destination!

mardi 24 mars 2009

Paupières et penderie


La nuit tombe sur la maisonnée, la journée de travail a laissé des traces, tout le monde ou presque a endossé son pyjama et file sous la couette. Les tartines sont déjà grillées, confiturées et mises sous film alimentaire au réfrigérateur, la minuterie décompte les heures jusqu'à déclencher de concert la bouilloire et la machine à café, les chaises sont prêtes à accueillir au petit matin les postérieurs encore endormis, bref tout est prêt pour le lendemain. Tout, vraiment tout, car madame, avant d'aller se lover seule dans le lit frais, monsieur s'étant déjà endormi devant la télévision, a soigneusement disposé dans la salle de bain sa tenue du lendemain pour optimiser l'utilisation du temps entre le posé du talon au sol déclenché par un réveil toujours trop strident et le camouflage intégral du pli de l'oreiller lui barrant la joue gauche. Anticipation direz-vous? Erreur répondrais-je! Le sommeil commence à emporter l'organisée. Les paupières se font lourdes, elle s'endorrrrrrrrrrrrrrrr. Ah! Sursaut! Pourquoi a-t-elle choisi cette tunique? Elle la boudine! Pourtant elle s'était jurée de la refiler à sa meilleure amie (perfidie féminine caractérisée mais ô combien classique). Hop, premier posé du talon, et vas-y qu'elle retourne la penderie, "tiens, je ne me rappelais plus que j'avais ce chemisier!", essai, miroir, essai, miroir, non, ça n'ira pas, retour à la tunique et au lit par la même occasion. Réactivation de la fermeture quasi-automatique des paupièrrrrrrrrres. AHHHHHHH! Relevé du buste! C'est demain que les clients viennent, les petites fleurs brodées sur le col ne feront pas assez sérieux. Hop, second posé du talon, réouverture de la penderie, le chemisier alors? Mais oui, bien sûr, à moins que......non pas le pull col en V, pour une autre fois, pas assez habillé pour l'occasion, pourtant avec un jean, ça serait super, "oui, mais d'un autre côté, que les clients me regardent dans les yeux ne serait pas plus mal". Re-essai, usure du miroir, cogitations internes, surchauffe mentale pourtant à éviter en phase de premier sommeil, les deux réseaux neuronaux mis en jeu à ce moment de la journée vont déguster, elle va finir cintrée la madame. Allez, chemisier approuvé! Retour au dodo, la nuit est déjà bien entamée. Baillements intenses, subtils mélanges de fatigue et de décompression. Arrrrrrggggghhhh! "Je n'ai pas de chaussures à mettre avec ce chemisier!!!!!". Après une centaine de mètres de déplacements cumulés entre le lit, la salle de bain et la penderie, la préparation de la tenue de sport pour la séance entre copines du soir au cours de laquelle la langue sera le muscle le plus sollicité, l'indécise se décide enfin à mettre un terme à ces tergiversations. Ca y est, l'atonie musculaire est proche, le look du lendemain, enfin de dans quelques heures, est décidé, soigneusement disposé, ordonné pour un habillage en un temps record. Oui, mais c'est sans compter sur le coucher tardif de monsieur que l'inconfort du canapé a fini par renvoyer sous la couette. Une phrase suffira à réactiver les fonctions cérébrales de sa moitié (qui d'ailleurs s'accorde allègrement les trois-quart du lit conjugal). "Demain, il va pleuvoir, ils l'ont dit au journal de la nuit".......

lundi 23 mars 2009

Curling et serpillère


Simone prend son élan. Chaussée de patins téflonnés et caoutchoutés, elle s'équipe de son balai brosse fétiche à poils jaunes et entame la longue remontée de son couloir de 4,207 m. C'est avec une énergie de tous les diables qu'elle entreprend d'astiquer ce carrelage qu'elle et Robert ont posé plusieurs décénnies auparavant. A l'époque, ils avaient hésité avec un revêtement en ailsite, mais à y réfléchir, le granit n'offre aucune propriété de glissement satisfaisante pour l'exercice en cours. Simone peste par de petits cris stridents lorsqu'elle tombe sur des traces de semelles laissées par Robert qui n'a pas eu le courage de se déchausser, à moins qu'il n'ait eu peur d'avoir froid aux pieds, allez savoir. Les cris se transforment en hurlements à la vision répétée des petites pierres laissées par les semelles de son canadien préféré et c'est dans cette atmosphère glaciale qu'arrive le fameux Robert. Il empoigne le saut d'eau de lavage et d'un geste auguste le fait glisser vers sa moitié lessivée avant même l'opération de rinçage. Les techniciens auront noté le mouvement de poignet final dosé avec précision et destiné à imprimer au seau la bonne trajectoire afin de contourner le guéridon et de s'arrêter au pied d'une Simone au bord de la surchauffe . Le seau arrive au beau milieu de la maison, le point est emporté, Simone et Robert tombent dans les bras l'un de l'autre, glissent d'enthousiasme et renversent le seau (les sots). Une deuxième manche sera indispensable. La reconversion des sportifs de haut niveau est parfois douloureuse.....

vendredi 20 mars 2009

Fibulanomiste ventru


Rassurez vous, je ne vous mets pas à la couture ce soir. En ce qui me concerne, c'est un point noir dans un curriculum vitae d'homme moderne. Contentons nous d'un peu d'histoire! Bien qu'existant dès la Rome antique, le bouton commença à remplir son rôle de fermoir aux alentours des poignets adipeux des bourgeois du XIIIème et XIVème siècle afin que leurs chemises ne trempent pas dans leur soupe trop riche en graisses (pas très bon d'ailleurs pour un grain de peau irréprochable). Au-delà d'un certain dégoût que peut vous laisser la vision de ces profiteurs faisant fi de la misère qui les entourait et des pauvres boutonneux qui gisaient affamés sur leur palier, c'est toute la maladresse et la pingrerie des récupérateurs de ce petit objet qui sont à bânir. Je m'explique. Quoi de plus classe, habillé, de bon goût que la tunique à col ouvert sur un torse ferme, lisse et non touffu! Alors pourquoi avoir, d'un coup de canif, découpé l'enveloppe de haut en bas au risque de décacheter une misère abdominale? Le coupable était-il nombriliste? Pourquoi avoir espacé avec tant de largesse les boutons alors qu'on peut en retrouver jusqu'à quatre par manches? Pourquoi enfin inciter les propriétaires de gros ventre velu à délaisser le polo vestige d'une glorieuse époque, pour tenter de raccorder la boutonnière au risque de blesser les personnes alentours avec des éclats nacrés (ne respirez plus)? Ces accessoires défaillants nous imposent des images insupportables (il est où le bouton que je zappe?) lorsqu'ils sont dans l'incapacité de maintenir l'enthousiasme bidochard arboré dans les limites imposées par le coton et le polyester. De telles visions peuvent entrainer de véritables poussées d'urticaires, le bouton manquant devenant alors envahissant! Position délicate que celle du bouton. Il se murmure que le soir, à la nuit tombée, à proximité des ateliers de confection du monde entier, on entend hurler le bouton sélectionné pour la chemise XXL. Et si on tourne le bouton du son, on entendra les boutons pour chemise cintrée festoyer à l'idée de croquer de la tablette de chocolat! Le monde n'est pas juste même pour les boutons!

Grande gueule à sens unique


Nous connaissons tous au moins un spécimen de grande gueule, nous le haïssons pour son comportement nauséabond, les décibels excessifs qu'il se sent obligé d'envoyer frapper nos tympans meurtris, l'ignorance totale des phases essentielles d'un dialogue riche d'échanges, à savoir parole, regard, écoute. En société, le pachyderme barissant est aussi envahissant que ses homologues de la savane lorqu'ils décident d'aller faire des bombes dans le point d'eau favori des félins du coin. Eh oui, la grande gueule est sans gêne! Mais la nature est bien faite car elle a déployé quelques stratagèmes pour contrer ce manque total de sociabilité. En effet, elle l'a à la fois privé de toute connexion intersensorielle mais de plus a installé des distorsions dans les fameux sens délabrés par des années d'annonement d'âneries. Tout d'abord, le spécimen examiné ce soir ne peut pas parler et écouter en même temps, sinon, ça ferait longtemps qu'il l'aurait bouclée. On notera (0/20) facilement que la vue est altérée par le flux sonore irritant de la bête. Bien que fixant ses interlocuteurs avec des globules exhorbités voire sanguinolants pour essayer de les convaincre de la perfection de ses idées et théories, il ne remarque pas que celles et ceux lui faisant face mime le poisson rouge (très animalier cet article) car arrivant à peine à ouvrir la bouche par intermittence sans pour autant réussir à placer la moindre syllable et finalement condamner à rester tout ouïe (normal pour un poisson). Finalement, je me dis que la comparaison avec Dumbo n'est pas la plus adaptée, car avec des pavillons à ce point surdimensionné, pourquoi hurler à ce point? Un filtre auditif atténuerait-il le bruit émis? N'aurait-il pas été plus judicieux d'investir dans un filtre cérébral (ben oui, mais je le branche où?) afin que la bêtise ne franchisse pas le seuil de la trompe face à un public sans défense?

jeudi 19 mars 2009

Kucera, Knot et Vrtak


Elle camoufle son regard mutin derrière sa mèche de cheveux blonds très travaillée et quasi insensible à tout événement climatologique. A mon avis, ce sera la mèche pour allumer le feu d'artifice qu'elle ne manquera pas de déclencher chez un amateur du tif jaunissant souvent maladroitement et exagérément recoloré. L'homme d'origine vigneronne sent un peu le brûlé car il passe ses journées à mécher les fûts des grands crus, la belle aime ces effluves souffrées (vraiment bizarres ces blondes). Un peu ennivré le XY fragile se verra invité dans une ambiance mèches de bougies crépitantes, atmosphère propice à ce que ces deux là finissent à être vraiment de mèche, complicité plus que platonique à venir, la mèche du fouet de madame ne demandant qu'à faire connaissance. Malheureusement la belle est à la frange permanente de l'infidélité, et lorsque son bricoleur de mari (mèche de 12 en titane pour sol carrelé ou pour main n'ayant rien à faire sur le postérieur de madame) rentrera à l'improviste plus qu'émêché (apparemment, un de ses camarades de comptoir aurait vendu la mèche), le poing final de cette idylle sera posé avec violence sur le nez du malheureux qui s'équipera rapidement d'une ou deux mèches cotonneuses.

mercredi 18 mars 2009

Fête la liste


Je suis sur le chemin du retour, le jazz fuse dans mes oreilles et je cherche le sujet de blog de ce soir. La liste est en cours de construction, j'observe, je détecte les détails sur lequel m'accrocher pour en extraire tout et son contraire, rechercher liens, passerelles vers le sourire, connotations culturelles, humeurs associées, bref, je liste virtuellement, et finalement les sujets ne mûrissant pas aussi vite que la cerise que ne manquera pas de vous chaparder le merle dès les premières rougeurs de cette dernières (Arwen est dans les parages?), je retiens le premier terme de ma pensée: la liste. La liste a des avantages et des inconvénients, je vais donc vous les lister, ça y est, je suis contaminé par le virus! La liste aime tout le monde et déploie toutes ses pages pour que la fête réunisse toutes les origines. Tenez, la liste de vacances n'hésite pas à faire cohabiter dentifrice, maillot de bain, bouquin, pile électrique pour le pipi de la nuit, produit anti-moustique, chaussette usée, bermuda moche, etc, etc. En dehors d'un ordre que partage rarement les différentes personnes concernées, monsieur et madame ayant des centres d'intérêts différents (on les liste?), tous les membres de la liste se retrouve sur un pied (surtout la chaussette usée) d'égalité. La liste est universelle, on peut tout lister, les courses au supermarché bien entendu mais aussi les gens qu'on déteste, les vacheries qu'on pourrait leur faire, les défauts qu'ils affichent. On peut aussi lister la liste des listes à rédiger pour ne rien oublier. La liste est coquette, elle aime se parer d'un petit dessin en tête de ligne pour être plus attirante. L'astérisque, le point étant assez communs, je tiens pour celles et ceux que ça intéresse une liste d'autres suggestions, votre mail et je vous les expédie, au passage, vous finirez dans ma liste d'adresses. La liste souffre d'ailleurs lorsque, une fois l'objet préparé ou la tâche réalisée, nous rayons violemment la ligne en question, détruisant par la même occasion la parure. Vive les listes à cocher! D'autant plus qu'une liste peut être réutilisée, nous partons régulièrement en vacances, la liste été 2008 doit très largement inspirer la liste été 2009 par exemple. La liste, outil de capitalisation? Pour finir sur les points positifs, en voici une petite liste, celle du père Noël, celle de mariage, celle des locutions molles (vous allez vous marrer). Mais attention, la liste est aussi parfois un outil malsain. Avec les moyens modernes, elle peut vous aggresser à chaque instant en s'affichant en plein milieu de votre écran d'ordinateur s'annonçant par un petit son insupportable qu'on aura choisi pour vous dans une liste de petits sons insupportables. La liste peut aussi se transformer en Litanie Interminable Sensible des Tâches Emmerdantes vous alertant à chaque instant que la journée va être longue et que vous ferez tout sauf vous amuser. La liste alphabétique constitue, quant à elle, un piège pour les noms en A ou en Z, forcément mis en avant comme l'artiste de stand-up qui à sa manière liste tous nos petits travers. Je m'arrête là sur les deux facettes de notre compagne permanente, la liste serait trop longue. J'en ai ma claque de ces listes, même si elles m'ont bien aidé pour écrire ce que vous venez de lire.....

mardi 17 mars 2009

Sous vos applaudissements


Installez vous confortablement dans une salle de sport pour suivre un match tendu, plein de rebondissements (basket, volley, tennis, triple saut?). Immergez vous parmi les spectateurs les plus acharnés, ben oui, faudra travailler le vocabulaire, mais ça vient vite. Prêts? Partez. Mais, non pas de la salle, vous allez vous faire piquer votre siège pas si confortable que cela d'ailleurs et en plus vous allez galérer pour vous regarer, ah bravo! Observez les différents types d'applaudissements. Il y a le conventionnel, paumes plutôt axe vertical, centrées à la frappe, débattement 120° maxi, fréquence régulière autoadaptative au rythme imprimé par le speaker, son renvoyé dans la moyenne, les paumes creuses raisonnant plus que les grandes paluches molasses. Je dirai que nous venons de couvrir un supporter sur trois, pas plus. Pour certains fâchés avec leur main gauche, ils la tiennent immobile, autorisant la droite à corriger la maladroite à plat. Il y a aussi les colonnies d'otaries qui battent des nageoires, attention, le ballon sur le coin du nez interrompra douloureusement la séance, il faut savoir nager dans le clapotis pour claquer comme l'otarie disait un éléphant de mer admiratif face à l'agilité de ses cousines. Il y a aussi le clap unique, le faineant arrêtant aussi vite qu'il a commencé. Ayons une pensée pour l'ingénieur venu au match pour la première fois et pris par surprise par une relance du kop alors qu'il était sur le point d'ouvrir sa canette de boisson gazeuse ne trouvera pas mieux que d'essayer d'émettre des sons métalliques en tapant sur la dite canette, bonjour l'ambiance à l'ouverture de la boisson, ses voisins vont l'applaudir au visage (une bonne claque vaut mieux qu'une hola aurait expliqué un de ces supporters de foot diplômé en IAS niveau 3 après avoir gentiment corrigé son voisin ayant par mégarde souligné d'un tapotement discret du bout des doigts un geste technique de l'adversaire). IAS: Intelligence Anti Sportive, un mot de trop, à vous de trouver. Il y a aussi l'AFI, applaudissement à forte inertie qui fera de vous la star du moment, tout le monde s'étant mis d'accord de s'arrêter juste avant vous. D'autres insatisfaits de leur capacité paumatistique (niveau de bruit émis par le claquement mutuel des mains d'un individu dans la moyenne, 5 doigts par main quoi, non pas exprimé en décibels mais en pafàclap) s'équipent de planchettes de contreplaqué pour faire un maximum de vacarme. Supporter dopé en bois. Ouais, moi je préfère le pin des landes, le bruit est plus frais que le chêne de la forêt de Tronçais qui a tendance à moins bien retourner que le bouleau mais je suis allergique et en plus Kimberly n'est pas là (c'est la pompom girl remplaçante, sortez vos mouchoirs). IAS, paumatistique, AFI, pafàclap, j'invente ce soir, mais vous verrez, l'académie des arts et des lettres ainsi que celle des poids et mesures m'applaudiront de concert un jour prochain. Pour finir sur le concert, ne jamais applaudir entre les pièces d'un morceau de classique, ça agace!!!!

lundi 16 mars 2009

Blanche-neige s'appelait Kimberly


Nous approchons de la fatidique saison du pollen en tout genre. Les réserves mondiales d'anti-staminiques seront mises à mal. Ca va tousser dans toutes les chaumières, éternuer violemment à tous les étages, renifler de droite et de gauche. Les yeux vont couler et pas seulement suite à conjonctivite, rhinite, et autre sinusite. Non, de tristesse car Kimberly-Clark, la jolie ingénieure en chef en kleenex (trop canon pour figurer en photo, certains risquant d'être enrhumés par son papillonnage sourcilaire) a vraiment été radine sur le nombre de mouchoirs en papier contenus dans un paquet. Dix, et pourquoi pas seulement deux? Les trois couches anti-irritations ne suffisent pas à expliquer cette limite très désagréable lorsque la cascade nasale vient à se réveiller et que vous n'avez plus que la manche de votre voisin ou sa cravate pour éponger le flux (l'essuyage pourra passer inaperçu selon les motifs de l'accessoire, certains s'approchant d'assez près d'une vue au microscope grossissement 100000 du rhinovirus)! Kimberly aurait-elle des scrupules environnement durable, le nombre d'arbres abattus pour fabriquer ces petits morceaux de papiers blancs, à motifs ou mentholé (ceux là aussi font pleurer mais c'est normal, c'est Kimberly qui l'a dit) est incroyablement élevé et détruit nos forêts ce qui menace les générations futures déjà fortement exposées à une pollution croissante. Ou alors Kimberly est allergique et se venge sur ces pauvres caduques les effeuillant bien plus rapidement que l'agressé du nasopharynx vide la boîte de mouchoirs seule réponse à la petitesse du paquet individuel, oui mais ça tient pas dans la poche!!!. Autre hypothèse, la petite chatte (c'est ainsi que ses collègues la surnomment eu égard aux petits miaulements détestables qu'elle émet lorsqu'elle s'énerve à ouvrir le suremballage des fameux paquets invention d'un de ses collègues ingénieurs qui nous amènent à une autre utilisation des mouchoirs, l'essuyage des larmes de désespoir face à leurs inventions asthmatiques, parenthèse essouflante non?) est atteinte d'un coryza ou rhume de cerveau et cette reniflette altère ses capacités cognitives avec congestion de l'ensemble de ses voies respiratoires. En tout cas, le compte n'est pas bon, le paquet est toujours vide trop tôt, je ne mettrai pas mon mouchoir là-dessus, et je compte bien en faire tout un foin voire plusieurs!

dimanche 15 mars 2009

Monte le son Ban ki-moon!


De nombreux commentaires peu élogieux pour les artistes visés dénonçaient la pratique du play-back en plein concert, dupant le spectateur ayant économisé toute l'année pour se retrouver entouré d'autres fans et écouter (parce que voir, faut pas y compter vu que le siège 777B est juste masqué par l'enfilade porte des toilettes, régie télévisée, haut-parleurs et grand couillon de 2 m se trémoussant comme si l'intensité ampèremétrique ne faisait pas que traverser les câbles dans lesquels vous avez trébuché, renversant du coup votre boisson gazeuse sur le fameux grand couillon). Je pense que je viens d'exploser le record de la parenthèse la plus longue de notre ère. Et bien non, je n'accablerai pas ces chanteurs et chanteuses peu courageux qui ont certainement une bonne raison pour ne pas chanter en live! Je veux simplement innocenter une autre population se retrouvant parfois sur la pelouse des plus grands stades de la planète: les sportifs nationaux! Je n'oublierai pas non plus les spectateurs les entourant. En effet, lors des hymnes, avez-vous remarqué le décalage entre le son et le mouvement des lèvres des sportifs. Ouais, les tricheurs! Et que dire du supporter complètement barriolé qui entonne le refrain alors que nous en sommes déjà au second couplet. Ouais trop bas de gamme ces énervés, mauvais joueurs, contestateurs permanents, malpolis assurément! Soit ces afficionados du dimanche ne sont absolument pas mélomanes soit ils bafouillent le chant vitrine de leur nation. Les deux mon capitaine. Mais ils chantent, enfin, ils délivrent des ondes sonores discordantes, motivés par l'effet de meute, euh, de chorale. Mais alors qu'est-ce qui se passe? Je vais résumer. Le son se propage à 300 m/s, finalement, il est un peu lent le son comparé à la lumière et il ferait bien de changer de tempo car à avancer comme un dièse(l), il ébouriffe encore un peu plus Rouget de l'Isle, met la reine en situation en péril outre-Manche, disloque les familles italiennes, conduit les espagnols à ne pas officialiser les paroles de la Marchea Real, nous fait louper quelques étoiles du côté de Washington. Que de fausses notes! Au fait, il est où Rémi l'ingénieur du son? Jamais là, plein le dos de ces jeux de mots ras du sol, si seulement.... Bref, voilà la méthode pour se mettre mal avec tous les locataires de l'ONU. Des casques bleus distribués à l'entrée des enceintes sportives étoufferaient le conflit avant le bruit des canons. Eh oui, les stades font largement leur 100 m de diamètre, du coup, le temps que le son qui sort du mange-disque du gardien du stade (ouais celui qui trépigne d'impatience à l'idée de la vitesse de pousse de la pelouse et qui prend un malin plaisir à faire des dessins bizarres avec sa tondeuse hyper bruyante, faudrait d'ailleurs qu'il mette un bémol dans ses commentaires d'après Coupe) arrive à l'oreille des apprentis singers, que leur cerveau parfois endommagé par des tacles ou des placages à répétition, ou tellement imbibé par des hectolitres de bière que l'onde sonore rencontre toutes les difficultés à s'y propager, et voilà, quelques dixièmes de décalage se sont écoulés, condamnant tout le monde à une mesure de retard. Seul le gardien du stade chante en rythme, mais là, à l'audition des toutes premières paroles, je dis "Chut!".

samedi 14 mars 2009

Peano et Sierpiñski mangent du brocoli


Le passage de la serpillère est une des tâches au sol des plus détestables. Un manque d'organisation et vous vous retrouvez coincé dans une coin de la pièce exempt de tout point de repos, obligé d'attendre que le rinçage se transforme en séchage, regrettant par la même parquet et moquette, mais aussi que le phénomène d'évaporation soit si lent (ça vaut aussi en ce qui concerne les crétins récemment pointés dans ce blog qui, au lieu de se sublimer feraient bien de décamper à toute vapeur). Une lacune dans l'organisation de votre ménage et le soir même vous découvrez que la tâche de brocoli laissée au sol a esquivé toutes vos tentatives d'avant et arrière de manche à balai et du coup votre ménage sera tumultueux, l'inspecteur ou trice en travaux mal finis ne manquera pas de vous reprocher ce travail à moitié éxécuté. Après la lecture de cet article, votre futur proche sera lavé de ces frustrations car vous aurez rencontré Giuseppe Peano. Quoi, un italien qui fait le ménage à ma place? Calmez vous, il était bien trop occupé pour cela car ce mathématicien né il y a un peu plus de 150 ans s'est enquiquiné à trouver la formule miracle, non pas pour faire disparaître les tâches de brocoli quel que soit le support et le mode de cuisson, mais pour, dans une pièce carrée (ben oui, il faudra revoir l'architecture intérieure), définir l'équation d'une trajectoire passant en tout point de la cuisine (je dis ça car j'espère que vous ne servez pas du brocoli à vos invités dans la salle à manger, sinon, ne vous étonnez pas qu'il faille nettoyer après). Et alors bonjour la galère si l'assiette a été renversée sur le tapis par votre invité. Tiens en parlant de tapis, connaissez vous Mr Sierpiñski ? Un contemporain de Giuseppe, tout aussi mathématicien que le transalpin et qui, pour éviter la tâche verte inventa un tapis à motifs à trous. Carré comme la cuisine, découpé en 9 carrés égaux, le carré du milieu est supprimé et pour chaque petit carré la découpe est reconduite (comme l'invité qui a renversé son assiette non pas par maladresse mais par manque de goût, ben oui, c'est bon le brocoli!). Ca occupe et à la fin, le tapis n'est que trous carrés, beaucoup de temps passé pour aucune matière livrée. Je sens que vous décrochez, que vous vous essouflez. Ne niez pas, vous n'arrivez pas à masquer cette petite ride interrogative qui , si on l'examinait au microscope délivrerait de nombreux motifs répétés à l'infini. Résumons donc, serpillère, tapis, brocoli, Paneo, Sierpiñski, ride infinie, poumon. Mais où va-t-on? Dans le domaine des fractales, chères lectrices et chers lecteurs, un peu de culture mathématique vous fera le plus grand bien en ce samedi pluvieux. Et s'il faut répéter, je répéterai, pédagogie fractalistique oblige.

vendredi 13 mars 2009

Le crétin, phénomène météorologique ?


J'affirme que les degrés celsius printanniers catalysent la crétinerie! Nous sommes au mois de mars, période dédiée à la giboulée en tout genre, à toute heure, en toute occasion. Le phénomène de convection en est à l'origine, voyons en quelques mots quel en est le processus. Vous croisez un imbécile qui sort de sa période d'hibernation même si cette dernière ne dure pas plus que le temps d'une marée. Sa force climatique réside en sa capacité à déclencher vents et bourrasques dans la boîte crânienne de ses interlocuteurs. Les courants d'airs qu'il dégage vous agacent. Vous commencez par taper du pied au sol avec intensité et à une fréquence élevée (on parlera de connerie sysmique, aurait-il trouvé la faille en vous?). Vous venez d'initier le phénomène en créant un échauffement au sol contrastant avec le reste de votre corps, la rotule est encore fraîche, le foie pas encore retourné et à température ambiante, les oreilles n'ont pas encore chauffé. La convection est entamée, la chaleur tropicalo-nerveuse monte en vous, trouvant sa source dans vos orteils. Le con condense en vous gouttes et grêlons de colère. Vous ne pouvez pas stopper la réaction, de toutes façons, c'est impossible, elle est entretenue par l'autre andouille qui n'arrête pas de cumuler (quel nimbus!) non-sens et sottises, comme s'il évoluait en plein brouillard, ne voyant plus personne autour, ses yeux en mouvement comme celui du cyclone cherchant pourtant à vous convaincre de sa vérité (avez-vous déjà cru un météorologue?). L'orage approche, une seule solution, la giboulée de phalanges!

jeudi 12 mars 2009

Pas de pot


Quoi de plus sinistre que le pot de départ à la retraite du salarié multi-décénal. C'est l'occasion de croiser un certain nombre de vieux pots qui troqueront volontiers leur potage du soir pour trinquer avec leur ancien pote de travail comme de vieux pochards que l'inactivité permanente aura conduit au pôle éthylique du quartier. Ils n'applaudiront pas polyarthrite avancée oblige. D'autres auront potassé le parcours du jeune retraité en polo pour relater certaines anecdotes potentiellement drôles. Il y aura aussi la potiche (ou la poule au pot) invitée pour servir les pots à boire aux collègues. Le mauvais goût sera au rendez-vous avec le pot de fleurs à pétales bleus (le grand schtroumpf est passé par là), la poterie signée par la population portée par un élan de dédicaces politiquement potables, le jus de potinambour alcoolisé, les portions de gâteau à la crème, il ne reste plus que le gobelet de potasse et ce sera complet. Pôooooovre de nous qui devront trinquer avec politesse avec celui ou celle que nous avons toujours rêvé de voir partir pour naviguer et couler sur le Potomac ou le Pô. Les blagues de potache seront aussi présentes avec les allusions sur la taille des popotins environnants qui s'empiffrent de canapés et autres petits fours . Poc fait la bouteille de champagne lorsque le bouchon ira percuté le plafond dallé. Ploc fera la larmichette versée sur la nappe en papier. Quelques poètes s'essaieront une main dans la poche position polichinelle pour un discours aussi plat qu'un polder. Allez serrons lui la pogne, nous sommes arrivés au fond du pot, échappons nous!

mercredi 11 mars 2009

C'est tombé à l'eau ce soir


C'est le drame, l'inspiration est absente ce soir. Je vous rassure, je ne suis pas en train de tapoter sur mon clavier en apnée, le teint rougeaud par manque d'oxygène. Non, pas la moindre goutte d'une idée de sujet, d'un thème, d'une victime à dégommer. C'est la noyade, il y en a marre! Je ne surfe pas sur la vague, le spot LXIII est à plat. Suis-je victime d'un assèchement total de la créativité, même dans sa plus simple expression? Les capacités de mon hémisphère droit seraient-elles à ce point englouties par la mutitude d'aggressions diurnes de ces dernières heures? Devrais-je, pour alléger mes recherches nocturnes, mettre en place la fameuse boîte à idées, dans laquelle je déverserais à longueur de journée et même la nuit lors de la pose technique, tous les sujets pouvant donner lieu à une moquerie bien sentie ou à un coup de gueule? Trouverais-je un récipient d'une contenance suffisante? Décontenancé, je le suis. Vous n'imaginez pas la frustration qui est la mienne à l'instant même. A l'idée d'inspirer plus de peine que de sourire, je recherche dès maintenant la boîte à mise en boîte. Il faut réouvrir les vannes à vannes! Carnet, urne, magnéto, photo, tout sera bon pour alimenter la source d'humeurs. Que le flot du trait d'esprit coule à nouveau pour alimenter le moulin à paroles bien senties.

mardi 10 mars 2009

Ramolo du pic-nic


Un zinc de comptoir, le serveur qui essuie ses verres vides, prêt à servir un ballon de rouge au premier amateur qui se présentera, un standard de jazz en fond, deux joueurs de 421 au bout de la salle, essayant de jeter la bonne combinaison dont l'addition fait 7, chiffre de tous les mystères, du paranormal, et un jambon beurre posé sur une petite assiette en porcelaine. Ajoutons à cela une mousse chapeautant une bière blanche fraîche et vous ferez de moi le plus heureux des hommes le temps d'une mastication. Tous les sens en alerte et plus particulièrement l'ouïe doublement sollicitée par le croustillant de la croûte du pain et par les conversations des autres clients pouvant un jour ou l'autre terminer sous une forme ou une autre dans ce blog. Ca y est le rêve s'empare de vous, je suis heureux de le partager, le rêve pas le sandwich. Mais ce sera de courte durée, car cet eden n'aura pas encore été visité aujourd'hui. Pressé par le temps, la situation de ce midi tranche cruellement avec le décor précédemment planté. Le zinc a été remplacé par une misérable table basse des années 70, le serveur n'ayant rien à essuyer, gobelet en plastique oblige, a disparu avec son tablier à carreaux en guise de cape pour sauver ce qui peut encore l'être, l'eau minérale certes plus adaptée en pareilles circonstances est hors de prix, la centrale pneumatique de la presse voisine ne maîtrise aucunement les accords en fa mineur et les gammes de blues, des pacman gloutons partagent l'environnement, et comble de tout, le jambon beurre, trop longtemps stocké au frais, est mou. Une syllable qui fait mal. MOU. Le seul sens activé dans de pareilles conditions est celui du "retour" d'où tu viens avec ta faim. Quelle ignominie, le sandwich mou, qui vous donne l'impression d'avoir des incisives faibles et innopérantes tellement il est difficile de découper cet élastique. Le froid et l'humidité conservée par un emballage plastique étanche et difficile à enlever ont tué le goût. Ca ne croque pas! La seule solution restante est d'engloutir au plus vite cet imposteur pour être débarrassé de ce calvaire et retourner travailler. Bonjour l'évasion!

lundi 9 mars 2009

Pliage animatronique


Avez-vous récemment plié un drap housse? Vous savez, ce morceau de tissu à l'origine rectangulaire, mais qu'un beau matin, après s'être retrouvé enroulé tel un rouleau de printemps dans sa feuille de laitue flétrie, l'ingénieur en draps et couette en chef décida de déformer de quatre élastiques dans les angles. Pour les amateurs du sans pli, du lisse, du parfait, le drap housse se pose en provocateur numéro un. Le pliage du drap housse a fait l'objet de plusieurs recueils de méthodes diverses et variées, mais l'expert dans le domaine reste sans aucune contestation possible, le célèbre E.T., qui avec son doigt pointé à chaque main (oui, E.T. était ambidextre, scoop "Source d'humeurs"), maîtrisait parfaitement la première étape de cet exercice, à savoir faire coïncider deux faux-angles pour essayer de reconstituer un rectangle. A dormir debout cet ouvrage d'ailleurs, le langage ultra galactique étant d'un soporiphique. Beaucoup plus d'ailleurs que ce misérable drap dont les bords ne veulent pas suivre le mouvement, le concept du drap qui bave me vient subitement à l'esprit en même temps que celui du drap anti-géométique, une diagonale de ce simili rectangle étant toujours plus grande que l'autre! C'est la crise de nerfs assurée ou l'engueulade avec votre partenaire plieur. Sachez que le drap housse se réjouit des disputes conjugales. Serait ce parce qu'il espère qu'un des deux belligérants finira par coucher sur le canapé, ce qui aura pour effet direct de réduire considérablement les contraintes auxquelles il sera exposé? De toutes façons, il est fourbe ce drap housse, jamais en première ligne, toujours planqué derrière un drap plus grand que lui. Finalement E.T. nous avait prévenus de son addiction aux élastiques nocturnes, la traduction des quelques mots qu'il prononce n'est pas la bonne, Spielberg a tout faux, qu'il retourne se coucher. "Maison" avec un mauvais accent franchouillard se prononce "Housse"

dimanche 8 mars 2009

Laisse aller ta rage LXIII


Je trouve que le chien est en général un animal assez bête. Bien qu'il y ait quelques exceptions qui forcent le respect comme les chiens d'avalanche ou les chiens d'aveugle, je les trouve manquant de caractère pour les uns ou vraiment trop dangereux pour d'autres. Si on osait me dire, "donne la papate", je vous laisse imaginer où elle atterrirait. Le toutou à sa mémère bave de plaisir, lui. A l'inverse, ces pitbulls, véritables bouchers ambulants, plus féroces mais aussi plus intelligents que leurs maîtres, vont peut-être me faire regretter cet article avant que je n'en écrive les derniers mots. Je vous épargne le filet de bave, l'haleine fétide, l'odorat pas si développé que cela (ben oui, dès que deux chiens se croisent, ....), la crotte qui traîne sur le trottoir, le ouah-ouah nocture. Bref, vous aurez compris que le chien ne m'amuserait qu'au championnat de shoot dans chihuahua. Je suis près à en écrire les règles dès demain. Mais ceux qui m'indisposent le plus, auprès de qui je n'aurai de cesse d'aboyer, ce sont les maîtres de ces quatre pattes capables de vous ruiner un jardin en moins de temps qu'il ne faut pour que le caniche nain ne réalise à quel point les frisettes ne lui vont pas (c'est d'ailleurs pour ça que ce crétin est aussi crétin). J'ai vraiment une dent contre ces apprentis maîtres chiens. Tout d'abord, celui qui aboit le plus fort dans le trio pépère, mémère et toutou, fait pipi debout. Ensuite, il s'équipe d'une laisse pour la garder dans la poche, laissant son cleps de malheur sentir postérieur sur postérieur, baver sur vos chaussures, courir après le joggeur à la recherche de bien-être et de sérénité, pisser sur les jantes chromées dernier cri, coller la trouille aux passants effrayés par ces canins à canines acérées. Et comble du dévouement, pépère et mémère tirent à la courte paille pour savoir qui va sortir sous la pluie pour que toutou aille ruiner trottoir et allées piétonnes. De rage, je leur collerais bien une patée à tous ces gens là!

vendredi 6 mars 2009

Moqueur à plumes


Mais de qui se moque ce canard? Remarquez la commissure de son bec, elle lui donne un air narquois, ironique, désagréable pour qui peut penser être la cible de cette paire de magrets plumeux (j'invente les mots si je veux)! Donc, ce soir, je prends ma plume nucléaire pour éclaircir ce mystère. Il était un foie gras...(non, trop nul). Est-ce que ce gourmand de pain rassis esquisse une risette ou une grimace, c'est au choix, à l'écoute du mélomane amateur enchaînant les fameux canards en lieu et place de la mélodie voguant sur la portée (de petits canetons)? Cela dit, peut-être que le musicien est doué mais qu'il a abusé de canettes mousseuses, et là, je ne suis pas certain que le colvert conserve sa joie de vivre, le canard buvant de l'eau de part son milieu environnant et étant très jaloux de nature! Doit-on lui remettre la palme de la meilleure blague aquatique de l'année, celle qui déclencha cancanages dans tous les coin-coins du plan d'eau? Non, rien de tout cela, le canard sourit par fierté car monsieur maîtrise la symétrie. Tout d'abord celles des ondes qu'il laisse dans l'eau sur son passage, mais surtout celles de son cri. Cette particularité interdit au canard tous les plaisirs de l'écho, le rebond du coin sur la paroi lui faisant face étouffant le coin de retour. Et même si les autres animaux de la basse-cour trouve que cette prouesse ne casse pas 3 pattes à un canard, que le colvert préfère les vacances à la mer plutôt qu'à la montagne, que je n'aurai pas du tremper mon sucre post-café dans l'eau de vie avant de grattouiller ces quelques lignes, il faut bien reconnaître que cette histoire a tout du canard de base.

jeudi 5 mars 2009

Paradoxe de Milgram


On m'a dit un jour que le monde était petit comme un village. J'ai retenu cette formule et ne me lasse pas de la replacer dès qu'une occasion se présente. Qui, parmi vous, ne s'est pas étonné à plusieurs reprises des liens étonnants tissés entre les personnes qui nous entourent? Techniquement parlant, on développera autour de "L'étude du petit monde" ou du "Concept des six degrés de séparation". La théorie, d'ailleurs assez largement vérifiée, énonce que deux personnes sur le globe sont reliées par en moyenne seulement six personnes. C'est bien peu me direz vous. Et vous avez raison! Imaginer que nous ne sommes séparés que de si peu de tout ce que ce globe comporte d'imbéciles, d'inutiles, de fachistes, de mauvais esprits, d'égoïstes, de crétins (6, le compte y est) n'est pas fait pour rassurer qui que ce soit, même les parasites nommés juste avant, tant pis pour eux. Ce 54ème article de ce blog (9 fois 6) se veut plus profond que les autres. Non seulement le ton ne sera pas à la rigolade, ni au trait d'esprit, ni au jeu de mots plus ou moins réussis, mais ce sera avec un reproche que je terminerai cet article car pas plus tard qu'aujourd'hui, vous avez certainement croisé ce pollueur classique qui jeta son mégot par la fenêtre de son automobile sur la route des vacances. Et bien, vous le connaissez d'assez près finalement, et vous n'avez rien dit pour le raisonner ou le sermonner! Z'êtes fier de vous?

Informatique, trou et nicotine.


Quel point commun y-a-t'il entre le sale gosse qui a encore déchiré son pantalon au niveau du genou sur le goudron de l'école (retenez goudron svp, ça pourrait être utile), le tabagique souhaitant s'arrêter mais qu'est-ce que c'est dur bon ok demain j'arrête enfin, je réduis dans un premier temps (je vous l'avais dit pour goudron...) et l'ingénieur informaticien en chemisette et moccasins (un de mes préférés) intoxiqué aux lignes de codes sans commentaires, on sait jamais, si d'autres pouvaient comprendre. Trio assez improbable à part si monsieur azerty, au cours de ses études et certainement pas en soirée étudiante, est tombé en amour sur madame clop au bec avec le résultat qu'on imagine (non, pas le 20/20 en quick basic et statistiques, le gosse qui tombe!!!). Arrêtez donc d'essayer de visualiser cette famille décomposée pour vous reconcentrer sur la question posée initialement. Quel point commun? Le patch! Celui que maman énervée par son addiction à la nicotine s'est collé sur l'épaule tout en continuant de céder à la tentation après le café, celui que maman énervée par son rejeton au sens de l'équilibre un peu sommaire essaie de coudre sur la culotte du mioche (et enfiler le fil dans le chat de l'aiguille avec des mains tremblotantes, ça énerve, mais ça énerve) et enfin celui de papa énervé de voir sa femme énervée par son énervé de fils et surtout agacé d'avoir pondu un code source aussi troué que le jean de junior et du coup obligé de créer le ou les patches nécessaires au renforcement du dit logiciel commandé par le service comptabilité d'une parfumerie spécialisée dans le patchouli, la boucle est bouclée, il fallait que certes phrase se termine, je n'en pouvais plus. Le patch, quelle belle invention, pour stopper la cigarette aux portes du paquet, perdre 25 kg en 1 jour ou l'inverse, pour supprimer rides et autres ravages du temps.....A quand le patch anti-nuisible, le patch temps ensoleillé, le patch qui rend les gens rigolos, le patch QI qui permet à certains de vos interlocuteurs de gagner quelques points dans cet exercice, ok, ce n'est pas encore assez, mais ça ne peut pas faire de mal. A ce rythme là, me direz-vous, certaines et certains ne risqueront pas les coups de soleils cet été et feront de belles économies en crème solaire. Ne faudrait-il pas un patch universel? Bonne idée (normal, c'est la mienne, et le patch humilité, tu connais?), mais dans ce cas, il y a fort à parier que nous serons tous patchés, bonjour la famille!

mercredi 4 mars 2009

Clic.....Avaaaaalancheeeeee !!!!!!!


C'est une bien triste nouvelle que celle de ce soir. L'heure tardive de parution de ces quelques lignes reflètent l'intensité dramatique de la situation et est due aux longues recherches qu'une nuit bien avancée m'a contraint de stopper pour le moment. Mais où est-il passé ce compagnon de chaque instant? Pourtant, tout le monde était prévenu qu'un jour où l'autre, ça se terminerait mal. Trop d'avertissements donnés sans suite, trop de situations dangereuses ignorées, trop de monticules instables, trop de regards détournés pour ignorer la réalité, trop de mauvaises raisons invoquées. Tous ces comportements irresponsables, à la fois dans le constat mais aussi et surtout dans la réaction, devaient conduire à ce malheur. Pourtant certains ont alerté avec plus ou moins de virulence. Peut-être que leur colère du moment n'a pas été le bon canal de communication? Quelquefois, ils se sont même lancés dans de vaines tentatives de remise en ordre de la situation, balisant chaque zone, identifiant les risques, formant les utilisateurs. Ephémères serait d'ailleurs un terme plus approprié que vaines. Malheureusement, certains repères usuels se sont révélés être de fausses pistes. Le modernisme n'a pas non plus été d'un soutien dans ces difficultés. Le sans fil a ses limites comme se répète souvent l'apprenti varapeur. Partagez ma peine cher lecteur, je ne trouve plus ma souris et suis obligé de cliquer sur ce pavé tactile aux réactions assez improbables. Aucun morceau de fromage ne saura la faire revenir. A l'heure qu'il est, elle doit gémir, enfouie sous une montagne de documents inutiles ou coincée dans un tiroir négligemment laissé ouvert le temps d'une opération rangement effectuée dans l'urgence. Si un jour, nous la retrouvons, je crains le pire car une souris dérangée saura (s')effacer sans prévenir.

mardi 3 mars 2009

Le planté du talon


Redescendez sur terre mesdemoiselles et mesdames (et aussi quelques messieurs), le vertige que vous tentez de déclencher parmi les hormones mâles qui vous entourent ne sera que superficiel et passager. Vos talons aiguilles de 10 cm et plus ne vous grandissent pas. Tout d'abord, ils ne remplissent pas du tout leur fonction première. Réfléchissez un peu. Une petite avec des talons aiguilles reste petite puisque lorsque l'on constate qu'elle est perchée, on en déduit un truc du genre "qu'est-ce qu'elle est petite!". Une grande, qui si elle dépasse une cote d'alerte pour le mec de base est déjà trop grande, qui porte des chaussures à bascule devient du coup trop grande et donc fait fuir le petit nabot excité. Il était resté mais là, sans prise d'élan, il ne voit pas comment il va s'en sortir, il préfèrera donc se rabattre sur une fille aux pieds nus. Elle courra plus vite mais quitte à manquer d'oxygène autant que ce soit au niveau de la mer. Le perchoir est aussi très mesquin, il met tout en oeuvre pour donner à chaque frimeuse en herbe (vive les crampons) une démarche ridicule à la hauteur (hihihi) des relèves de la garde grecque. Le planté du talon, ça vous dit quelque chose? Au propre dans ce pauvre lino et au figuré pour toutes ces erreurs pédestres que nous croisons tous les jours. Pour les plus douées, il ira jusqu'à tenter l'entorse de cheville, les ligaments des chaussures se révélant plus solides que ceux de la cascadeuse. Finalement, le talon aiguille ne nous piquera que s'il ne touche pas le sol!

lundi 2 mars 2009

Mushroom et Butterfly


C'est l'histoire de Monsieur Champignon et de Madame Papillon qui par une après-midi pluvieuse prennent leur voiture en carton pour aller se bécoter au cinéma devant un bon vieux film à l'eau de rose. Monsieur aurait préféré les cascades et les dames courtement vêtues du dernier film d'action en vogue mais Madame aurait explosé devant la langue pendante que n'aurait pas su camoufler son compagnon. STOOOOOOOOP. Arrêtons sur le champ la roucoulade, ce couple à priori comme les autres voire même un peu plus romantique que la moyenne est en fait des plus méprisables. Gras, salé ou sucré voire même caramélisé, garnissant le tapis rouge de toutes les salles de cinéma, ces deux maïs à pop-corn me gâchent mes rares sorties cinématographiques. Considérez ces quelques lignes comme une pétition demandant l'interdiction du maïs explosé dans les salles obscures. Les 9 bars qu'atteint l'eau entrant dans la composition du grain, je les frôle régulièrement lorsque je me retrouve entouré de gros mangeurs croustillants. La chaleur n'a pas que le don de multiplier par 30 le volume du grain! POP fait le silencieux virtuel de mon regard assassin que malheureusement personne ne perçoit, manque de lumière oblige. Et si je leur disais que leur oesophage ne voit guère passer que du polysaccharide (oui, celui des cols de chemise) en grande quantité. Cela réfrénerait-il leur voracité? Le pop corn ne doit être utilisé que pour emballer les objets fragiles ou les mangeurs de la séance de 18h pour expédition sur la planète Maïrs. Le pop corn donne beaucoup trop de travail aux escouades d'après film qui doivent dans un temps record rendre la salle comme neuve pour la prochaine séance et les prochains boulimiques du flocon. Et si je leur disais que l'on mange bien gras sur leur dos, arrêteraient-ils de me donner l'impression de regarder le film dans un tunnel, les croustillements et le farfouillage au fond de l'emballage ne m'autorisant aucune phrase complète? 2500% de marge, 1 grain vendu, 2500 grains achetés! On n'est pas sorti de la casserole! A ce rythme là, je vais finir par avoir un grain. Honte à ceux qui à la lecture de cette dernière phrase ont eu une pensée désagréable à mon égard. POP! Ce coup-ci, le silencieux a fait mouche.

dimanche 1 mars 2009

Bovins bulleurs


Détrompez-vous, je n'ai nullement l'intention de m'acharner sur certaines bêtes à cornes frappées du poil dans le creux du sabot. Il y aurait beaucoup à dire sur ces mammifères oisifs qui passent leurs journées allongées à l'ombre d'un arbre non loin de la mangeoire. Ces mêmes bestioles s'étonneront de finir en steak. Je ne dénoncerai pas ce comportement qui a au moins un avantage de choix, la viande reste tendre. Mes cibles du jour sont toutes les amatrices et tous les amateurs de chewing gum en tout genre. Avez-vous déjà essayé de tenir une conversation téléphonique avec machouillis et machouillette? Êtes-vous, comme moi, assaillis de nausées lorsque les effluves du parfum chimique fraise et fenouil atteignent vos cellules olfactives? Que dire du cocktail tabac et chewing gum destiné, le croit-on, à camoufler les odeurs nicotinées et goudronnées? Et je vous demande quel est votre secret pour rester calme face à un interlocuteur dont le visage se déforme à fréquence régulière rendant non seulement ce vis-à-vis antipathyque mais aussi très moche? Qui a inventé le chewing gum? William F. SAMPLE !Un dentiste. Ces gens là ont vraiment décidés de me gâter l'existence à défauts des molaires. J'accorderai quelques dérogations très particulières, par exemple pour les cow boys (on revient aux vaches....), perchés sur leur canasson, il y a de quoi s'enquiquiner, et il leur faut bien rendre une image amicale à leur troupeau. Mais alors pas de pitié pour l'ingénieur de base déjà incapable de se faire comprendre en temps normal! Quant au grand jeu de réussir la plus belle bulle, la plus grosse, la plus sonnante, je déplore qu'elle n'éclate pas plus souvent au museau des bovins en herbe.