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vendredi 29 mai 2009

Feu de camp qui gratte


Mélomane à mes heures perdues, il n'en demeure pas moins que j'ai sept bonnes raisons de haïr par moment le fait que nous ne vivions pas dans le vide intersidéral, idéal rempart à la propagation de toute onde à commencer par celles de nature sonore. Ne cherchez pas parmi les familles d'instrument, j'ai personnellement du mal à en identifier plus de trois. Je mets fin au suspens de la devinette en vous soufflant la réponse de manière percutante: les cinq cordes de la guitare sèche plus les deux de leur propriétaire! Une précision s'impose cependant car les grands guitaristes de blues font partie de ma famille, ils savent se mettre à la portée de mes sentiments profonds, ils ont trouvé la clé de ma corde sensible, bref, je n'en aurai jamais après eux. Non, ma cible est tout autre. Avez-vous remarqué que dès qu'un groupe de plus de cinq personnes se forme, il y a une probabilité proche de un pour qu'un des individus (généralement un mec), soit accompagné de sa guitare et qu'il passe son temps libre à gâcher celui des autres en gratouillant ses accords basiques sur les cordes nylon. Silence, soupir, pause, sont autant de marques de musique que l'homme à l'ongle plus long que les autres ignore, enchaînant chansons mièvres sur rengaines abominables, ignorant ce que le dièse peut rendre comme services, et préférant soutenir le bémol dans sa distribution de sévices. Jamais, il ne décroche! L'homme enchaîne sans discontinuer, aucune médiation possible pour négocier une pause à faible niveau de décibels, le médiator est usé, il ne peut se consacrer à aucune autre tâche que celle de rebondir, las, de sol en si. J'en ai même croisé qui, dans la housse de leur caisse à cordes, promenaient des recueils entiers d'airs divers et avariés, histoire de vous laisser choisir avec quoi ils allaient vous détruire les tympans! Le karaoké à kordes est né bien en avance de sa version télévisée. Spectacle son et lumière oblige, le feu de bois remplace la rangée de spots et reste le point de raliement d'un ou deux spécimen gratatorus horibilus, assez rapidement rejoint par sourds, malentendants, et autres atrophiés du système auditif. Un jour, je me camouflerai en membre de cette secte du bécarre ramolo, juste pour alimenter le feu avec l'instrument de torture et de tout ce qui va avec, tremblez de vos dix doigts, immonde créature à cordes!

La minute de LXIII


"Attends une seconde, je suis presque prête!" hurle Madame encore en petite tenue devant le miroir de la salle de bain, ou face à la penderie, ou sur la pointe des pieds dans le placard à chaussures, ou, ou, ouhhhhhh, à Monsieur cravaté énervé vautré sur le canapé télécommande en main, zappant d'agacement, se disant qu'il s'est encore fait avoir comme un schtroumpf bien qu'il rougisse à vue d'oeil (eh, ralâche le noeud!). Situation partagée par de très nombreux hommes, situation crispante à plus d'un titre, à commencer par son caratère régulier, mais la révolte a aussi un caractère scientifique. Une seconde! Mesdames, savez-vous vraiment de quoi vous parlez, vous qui vous extasiez plus pour le bracelet que pour le cadran de la montre? Les aiguilles vous ont transpercé la zone cérébrotemporelle? Et pourquoi pas une yotcaseconde? La définition de la seconde a évolué dans le temps, mais pas à ce point. La seconde de Madame doit être égale à la seconde de Monsieur, qu'on se le dise! Et aujourd'hui, la règle est définie, en rapport très précis avec l'excitation des électrons de l'atome de Césium 133, donc on l'applique! Et inutile de transformer le message d'attente (je les hais assez comme ceux au téléphone, avec leur plagiat des plus grands compositeurs classiques), en appelant d'autres grandeurs temporelles, vous n'en serez que plus petites. Le "Une minute, j'arrive", le "A peine plus d'une heure" sont autant d'injures supplémentaires à l'échelle du temps atomique. Il y a bien des méthodes pour compter le temps et estimer les secondes. Certains vous diront de se baser sur le pouls. Complètement stupide, le cravaté énervé vautré manque cruellement de condition physique, cumulons le fait qu'il soit dans un état nerveux plus proche de la balle magique du chat de Gaston Lagaffe que de la méditation du bonze, et les secondes vont défiler à la vitesse de la lumière. D'autres conseillers atardés vous encourageront à prononcer une phrase (compter les grecs pour les français, les mississipi pour les américains, etc, etc). A qui s'adresse ce conseil? A la victime? Non, il préfèrera sombrer dans le gromelage sans compter. A la retardataire alors? Généralement, elle est équipée d'un débit de paroles tsunamiesque, et les secondes vont déferler par vague entière, excitant un peu plus les électrons de Césium, le temps sera sans dessus dessous, la planète va tourner trop vite, l'écosystème sera bouleversé, les oiseaux migrateurs paumés (y'a plus de saison disait l'hirondelle à sa voisine), bref, une catastrophe naturelle en entraînera beaucoup d'autres. Soyez à l'heure, la planète souffre déjà assez comme ça!

mercredi 27 mai 2009

Le string du gros orteil


Ah quel pied d'exposer ses mycoses à tout son entourage et aux autres d'ailleurs! Quel panard de dissiper des effluves nauséabondes mélange de transpiration et de cuir humide au gré des courants d'air! Quelle joie pour les arpions de pouvoir enfin découvrir le monde réel, la couleur d'un ciel sans nuage, de passer de la chaleur moite d'une ambiance close à celle plus chaleureuse d'un front de mer. Les remerciements ne seront jamais assez nombreux pour remercier la paire de tongue sans qui tout cela ne serait pas possible. Ils en ont de la chance ces ongles et ces orteils, je dirais même qu'ils sont vernis, à tel point qu'ils en viennent à souhaiter que leur porteur finisse pas se réincarner en chaussures de plage! Certes, l'absence totale de protection pourrait noircir leur moral, surtout si le caratère faible de leur propriétaire est du type à se laisser marcher sur les pieds, mais il est indéniable de convenir qu'ils ne courrent aucun risque d'échauffement et que c'est un gage précieux de confort. Adieu ampoules volumineuses! Cela dit, certains orteils perdent ainsi l'occasion de passer pour des lumières, ce qui aurait pu les aider avec leur allure de saucisse ratatinée. Je freine des deux pieds dans cette envolée de compliments pour ce moyen de locomotion, car même si elle met en valeur les belles plantes en leur soignant les plantes, la tongue est un véritable appareil de torture avec sa sangle centrale qui, pas après pas, met tout en oeuvre pour séparer le gros orteil de ses quatres collègues. Véritable lame de rasoir, ce seul point de liaison entre la plaque caoutchoutée et le peton pourrait vous gâcher les vacances en vous obligeant à abandonner la marche à ciel ouvert pour se replier, blessé, vers le duo sandale - chaussette blanche. Un vrai coup de pompe pour le moral!

lundi 25 mai 2009

Fatum Stoicum


N'en déplaise aux grands adeptes du fatum, à Diderot qui disserta longuement sur le fatalisme musulman, aujourd'hui, mieux vaut avoir quelques penchants déterministes que de sombrer dans un fatalisme stoïcien (tant pis si Chrysippe me fait la tête, il n'aura qu'à bavasser avec Cicéron) que bon nombre de nos concitoyens adoptent facilement, le destin ayant souvent bon dos, ses lombaires sont solides. S'il y a bien une expression qui me fait bondir dans mes converses (l'anti-mocassin par excellence, décontractée, chargée d'histoire, sportive à une époque, positive de part son étoile....), c'est la reconnaissance de la fatalité exprimée par cette petite phrase que les tympans de chacun d'entre nous croisent à longueur de journée: "C"est la vie!". Je ne supporte pas que la ponctuation finale d'une discussion au cours de laquelle les participants, confrontés à une situation désagréable pour laquelle ils ne voient pas d'autre issue possible que celle qu'ils sont en train de subir, reprenne ce refrain si pauvre de réaction, de volonté. Pourquoi la conclusion doit revêtir ce piteux manteau de fatalisme comme si une puissance mystique avait tendu son spectre vers la misérable vermine qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Croyez moi, le collectif des divinités de notre monde a bien d'autres chats à fouetter, ce soir, c'est poker chez Zeus! "C'est la vie!" La lâcheté est sous-jacente à cette phrase qui n'apparaît nulle part dans tous les grands classiques de la littérature française, les héros auraient eu bien pâle figure avec pareille tirade sur scène, un coup à plomber l'ambiance d'une salle venue pour échapper l'espace de 3 actes aux minables aggressions du quotidien . Quel meilleur moyen d'éluder le problème posé, de laisser son collaborateur dans la panade, de passer pour l'expérimenté philosophe du groupe? Au-delà de l'urticaire que cet effet d'annonce peut entraîner (et rares sont les crèmes qui peuvent le soulager, la crème des couillons vous faisant face en l'occurence, pas très philosophe comme terminologie), il révèle paresse, immoralité et irresponsabilité, son meilleur synonyme n'est-il pas, "je n'y peux rien, c'est pas de ma faute?" Ce que l'annoneur ignore lorsque, l'air sérieux et pompeux, il finit par lâcher ces 13 caractères qui n'en ont pas (l'espace deux fois répété en est le parfait exemple, vide, creux, quasi inutile), c'est qu'il est le seul à croire à ce qu'il énonce et que si fier de la grandeur de sa petitesse, il ne se rend même pas compte que son auditoire est largement en avance sur lui en ce qui concerne la réalité de la vie!

dimanche 24 mai 2009

Vise un peu le moustique


Si le championnat du monde des fléchettes était ouvert aux moustiques et autres insectes équipés d'un dard plus ou moins pointu, il y a fort à parier que tous les buveurs de bière ventrus qui s'évertuent à lancer leurs séries de trois fléchettes dans le triple vingt verraient leur fierté piquée au vif. Ces sales bestioles dont la fréquence de vibrations des ailes représente pour nos nuits l'équivalent des dents de la fourchette sur une assiette en porcelaine pour nos oreilles sont tous inscrits à la fédération de la piquouse mal placée. Avez-vous remarqué que les impacts des attaques perforantes sont toujours placées dans les endroits les plus gênants possibles? Une articulation sur une phalange vaut plus de 15 points. Le pavillon de l'oreille est très recherché par ces minuscules tireurs d'élite, d'autant plus primé que les cheveux de la cible dissimulent le point rouge. Le pli du genou sur cible mouvante permet de passer en division supérieure, celle qui nécessite un dard renforcé capable de traverser au moins un pantalon de flanelle. Non contents de s'affronter à longueur de saisons chaudes, les moustiques mettent un peu de piquant dans la compétition régulière en se challengeant sur des trophées bien spécifiques. Il y a le championnat des gros buveurs de sang (ceux que vous écrasez maladroitement sur votre plafond blanc en font partie). Il y a la coupe Picadilly, au cours de laquelle il est formellement interdit de piquer à droite. Au Japon, elle a été rebaptisée la coupe Picachu, c'est un saké exploit (punaise! enfin un jeu de mot bien nul, ça faisait longtemps) de la remporter deux années de suite car il aura fallu passer à travers de tous les applaudissements d'un public qu'un rien ne démange. L'inscription est dérisoire (deux ou trois bizzzz tout au plus) à la coupe Espelette, et pour les plus tuckés, la coupe Robin des bois permet aux plus adroits de se mettre en avant. Inscrivez vous dare dare, les participants sont nombreux et tous les ans, les marécages et autres mangroves regorgent de moustiques sur liste d'attente. Pour finir, deux derniers trophées sont remis en fin d'exercice, celui du bouton le plus long à guérir, subtil mélange d'un planté de dard redoutable et d'un produit urticant à la formule maintes et maintes fois améliorée, et celui du bouton défigurant, sous la pommette, au bout du nez, vers la paupière, au coin de la bouche. Vous l'aurez compris, vous ne devez avoir aucun scrupule à aplatir ces insectes tireurs d'élites. Pis que tout, si vous les épargnez, excusez du langage cru dont je vais faire l'usage, vous pourrez aller vous gratter pour me lire à nouveau!

jeudi 21 mai 2009

L'ambiguité du petit four


Le cocktail est prêt, les coupes de champagne sont parfaitement alignées, les serveurs restent attentifs au moindre détail pour que les convives profitent du moment. Mais n'oublions pas l'élément essentiel de ce rendez-vous tantôt guindé, tantôt convivial: le petit four aussi connu sous l'appellation de canapé. Ah celui-là, que serions nous sans lui? Pour commencer, nous tournerions ivres plus rapidement car son rôle d'éponge éthylique n'est pas à négliger, même si il faut faire attention à ce que l'on avale (le petit four ne s'encombre pas de machouillages, le temps est compté entre chaque bouchée, la compétition intervorace étant lancé au premier pok de bouchon de champagne). Le canapé à base de pain de mie offre de meilleures performances que la pâté feuilletée imperméable à toute idée de solidarité pour les invités qui aimeraient bien goûter les différents breuvages proposés, les petites bulles ne sortant que très rarement non accompagnées. Petit four et canapé, étranges comme nom de scène, lorsque l'on connaît les moindres détails de la chaîne de préparation entre l'ouverture des emballages de chaque ingrédient et leur atterrissage dans les plateaux qui voltigeront entre les petites groupes de discussion (qui au passage n'auront aucun scrupule de parler la bouche pleine). Petit, non mais vous voulez rire, une quantité de travail incroyable, des volumes importants (plus c'est petit, plus il en faut), caloriquement parlant, c'est un peu gros de se qualifier de petit! Petit four, ce sont des plaques entières qu'il faut enfourner, dorer, découper, tartiner, décorer, disposer, autant dire que le volume du four à chaleur tournante joue un rôle essentiel quant à la réussite de la préparation. Petit four, pas tant que ça, les gourmets, les gourmands et les goinfres se rejoignent sur un point, l'ouverture de la bouche pour enfourner d'un trait leur victime. Petit four malicieux qui ne manquera pas de faire de la varape sur la cravate du maladroit. La transition est toute trouvée avec le canapé qui, de part ses revêtements divers et variés, offre d'étonnantes propriétés adhésives aux robes et costards. Le canapé n'est pas de tout repos pour qui s'y attaque. Amuse-bouche, avez-vous dit? C'est un peu salé comme surnom. Passons aux macarons!

lundi 18 mai 2009

Je vais pêter un câble !!!


Les ordinateurs standards n'ont de cesse de nous faire disjoncter avec leur plantouillage régulier, leur message d'erreur x80efc24 dans le cluster du milieu, leur logiciel incompatible avec la dernière version du processeur, leur clavier aux touches multifonctionnelles (majuscule, minuscule, chiffre, rétroéclairage de l'écran, caractère graphique inutile,....). Combien de flots d'injures à haut débit face à un sablier qui tourne en boucle, nous amenant à un niveau de cuisson proche de la carbonisation? Combien de pulsions destructrices face à un tableur qui se ferme autoritairement sans s'auto-enregistrer comme si il lui manquait une case? Et à chaque fois, pas question d'avoir le dernier mot. Oui, voilà, le vice est dans la bête, chaque composant ultrasophistiqué multi-couches se fait un plaisir d'en remettre une (couche) jusqu'à ce que la situation devienne inextricable. De soft, la situation devient hard et au lieu de dévêtir la playmate du mois, vous voilà obligé de débrancher câble après câble l'ensemble du matos pour le mettre à nu. Et vous rougissez au fur et à mesure que le strip-tease progresse....Entre les noeuds que vous délacez tout sauf langoureusement, les câbles trop courts qui pour le coup auraient mérité d'être plus longs, les positions adoptées pour tenter de débrancher la prise dans le dos de la colonne, les sons gémissants du PC qui perd vie, vous vous excitez crescendo jusqu'au corps à corps. C'est dans un accès gigaviolent que vous balancerez tout vos CD tels des assiettes de porcelaine à la face de votre meilleur ennemi, la rupture est consommée, vous faites table RAZ du passé commun, un autre PC plus petit, plus léger vous fait les yeux doux, il est sans fil, une nouvelle idyle commence....

dimanche 17 mai 2009

Panier à 3,1415926535897932 points


Je suis déPIté. Tout le monde convient aisément que le basket est un sport de contacts, d'adresse, de vitesse, de déplacements et d'efforts courts mais violents. Il faut sauter haut, faire preuve de détente verticale et rebondir en chaque occasion. Oui, mais ce sport repose sur des calculs à 2 balles, menés il y a plusieurs années par l'ingénieur en basket (il a converti ses mocassins, semelles glissantes oblige). En effet, ce besogneux binoclard, au physique chétif, proche de la tranche de jambon entre deux pivots surdimensionnés, jugea intelligent de calculer le périmètre du cercle avec la même formule que celle utilisée pour la taille de la balle qu'il essayait désespérément de tenir avec une seule main, l'autre occupée par le suivi des nombreuses statistiques qu'offre ce sport. Pas le moindre coefficient de sécurité comme il est pourtant d'usage dans de pareilles circonstances risquées. Au bilan, il ne faut pas nier que le pourcentage de réussite des tirs sera ridicule, et que l'on devra s'en contenter, c'est écrit, pi c'est tout. Quand je pense que ces grands basketteurs chaussent du 57 et ne font frissonner les filets que lors de 50% de leurs tentatives. Franchement, le lancer n'a rien de franc, il trompe beaucoup trop de monde, à commencer par les supporters qui fondent de sérieux espoirs dans la trajectoire parabolique (non l'ingénieur, tu ranges ta calculette tout de suite) de la baballe. Pas question pour l'homme au long short de se défiler. Si l'ingénieur en marcel (ouais, la chemisette bloque son shoot) avait eu l'audace de concevoir des paniers carrés.....

samedi 2 mai 2009

Je tilte du bip


Bip! Ce son insupportable nous pourrit l'existence à longueur de journée. Biiiiiip! J'évite de parler de la montre qui bipe toutes les heures du jour ET DE LA NUIT, pour dégainer une rafale d'anti-bip à cette sonnerie de réveil le matin. Vous avez le choix entre risquer de se réveiller avec une musique minable qui vous accompagne le reste de la journée, ou des informations plus maussades les unes que les autres ou encore le bip, bip, bip strident toujours trop matinal! Bip du SMS parfois sympa, parfois beaucoup plus stressant vous dévoilant que la journée sera biiiiiiiiiiiiiiip (censuré). Tiens en parlant de télécommunication, qui a imaginé que le message "parlez après le bip sonore"? Un ingénieur du son? Il a déjà entendu un bip insonore? Bip! Toujours ce satané téléphone qui sonne pour avertir que la batterie est bientôt décharg....(pas le temps de finir). Bip! Du micro-onde pour prévenir que le café de la veille va vous brûler le gosier! Bip! Du PC qui plante alors que vous n'avez pas enregistré vos dernières modifications. Bip! Du capteur arrière de votre automobile qui vous évitera de rayer votre coffre dans un créneau périlleux mais qui finit tout de même par agacer, ouais, on sait que ça passe juste, pas la peine d'insister. Bip! Du portillon à l'aéroport vous menaçant de dévoiler vos chaussettes trouées au douanier. Bip! Bip! Bip! Bip! hospitalier qui vous rappelle que les chirurgiens ont encore des progrès à faire contre la douleur, mais cette série de bip, pourvu qu'elle ne s'arrête pas! Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.

vendredi 1 mai 2009

Pédagogie du gâtisme


"La pédagogie consiste à expliquer la même chose autant de fois que cela s'avèrera nécessaire et de toutes les manières possibles jusqu'à ce que ces petits couillons d'écoliers finissent par y comprendre quelque chose!" Ainsi Jules Ferry expliquait-il sa vision de l'art d'enseigner,il faut croire que cette année-là, il était confronté à une classe un peu rude. Pas si patient que ça le Jules! Mais alors, dites moi, toutes les personnes âgées qui répètent sans cesse la même chose auraient effectué un stage dans l'enseignement? Je ne crois pas, mais alors pourquoi ce râbachage permanent pour expliquer que demain il pleuvra à moins qu'il ne fasse beau, bref, le temps d'en parler, et la réponse à ce dilemne normand arrive d'elle-même, le ou la rabacheuse enchaînant immédiatement sur la météo du lendemain. Pour tuer le temps ou l'auditoire? Répéter comme un perroquet (le poisson du même nom préfère buller dans son coin et du coup, ça le rend sympathique) sans d'ailleurs se préoccuper de la compréhension ou non de la paire de tympans qui fait face et rougit au fur et à mesure du bégaiement par blocs entiers de phrases ne suffit pas, il faut que le gâteux ou la gâteuse, équipée ou non d'un petit cornet comme le professeur Tournesol, développe un crescendo fatiguant pour finir, au bout de xième répétades (ouais parce qu'au bout d'un moment, y'a de quoi péter un câble), par hurler que le boulanger est fermé demain mais que si il faut, l'autre est ouvert! Finalement, la pédagogie du gâtisme est contraire à celle de ce bon vieux soupe au lait de Jules, car dès que l'on peut, on file droit vers l'école buissonière......