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jeudi 21 mai 2009

L'ambiguité du petit four


Le cocktail est prêt, les coupes de champagne sont parfaitement alignées, les serveurs restent attentifs au moindre détail pour que les convives profitent du moment. Mais n'oublions pas l'élément essentiel de ce rendez-vous tantôt guindé, tantôt convivial: le petit four aussi connu sous l'appellation de canapé. Ah celui-là, que serions nous sans lui? Pour commencer, nous tournerions ivres plus rapidement car son rôle d'éponge éthylique n'est pas à négliger, même si il faut faire attention à ce que l'on avale (le petit four ne s'encombre pas de machouillages, le temps est compté entre chaque bouchée, la compétition intervorace étant lancé au premier pok de bouchon de champagne). Le canapé à base de pain de mie offre de meilleures performances que la pâté feuilletée imperméable à toute idée de solidarité pour les invités qui aimeraient bien goûter les différents breuvages proposés, les petites bulles ne sortant que très rarement non accompagnées. Petit four et canapé, étranges comme nom de scène, lorsque l'on connaît les moindres détails de la chaîne de préparation entre l'ouverture des emballages de chaque ingrédient et leur atterrissage dans les plateaux qui voltigeront entre les petites groupes de discussion (qui au passage n'auront aucun scrupule de parler la bouche pleine). Petit, non mais vous voulez rire, une quantité de travail incroyable, des volumes importants (plus c'est petit, plus il en faut), caloriquement parlant, c'est un peu gros de se qualifier de petit! Petit four, ce sont des plaques entières qu'il faut enfourner, dorer, découper, tartiner, décorer, disposer, autant dire que le volume du four à chaleur tournante joue un rôle essentiel quant à la réussite de la préparation. Petit four, pas tant que ça, les gourmets, les gourmands et les goinfres se rejoignent sur un point, l'ouverture de la bouche pour enfourner d'un trait leur victime. Petit four malicieux qui ne manquera pas de faire de la varape sur la cravate du maladroit. La transition est toute trouvée avec le canapé qui, de part ses revêtements divers et variés, offre d'étonnantes propriétés adhésives aux robes et costards. Le canapé n'est pas de tout repos pour qui s'y attaque. Amuse-bouche, avez-vous dit? C'est un peu salé comme surnom. Passons aux macarons!

lundi 18 mai 2009

Je vais pêter un câble !!!


Les ordinateurs standards n'ont de cesse de nous faire disjoncter avec leur plantouillage régulier, leur message d'erreur x80efc24 dans le cluster du milieu, leur logiciel incompatible avec la dernière version du processeur, leur clavier aux touches multifonctionnelles (majuscule, minuscule, chiffre, rétroéclairage de l'écran, caractère graphique inutile,....). Combien de flots d'injures à haut débit face à un sablier qui tourne en boucle, nous amenant à un niveau de cuisson proche de la carbonisation? Combien de pulsions destructrices face à un tableur qui se ferme autoritairement sans s'auto-enregistrer comme si il lui manquait une case? Et à chaque fois, pas question d'avoir le dernier mot. Oui, voilà, le vice est dans la bête, chaque composant ultrasophistiqué multi-couches se fait un plaisir d'en remettre une (couche) jusqu'à ce que la situation devienne inextricable. De soft, la situation devient hard et au lieu de dévêtir la playmate du mois, vous voilà obligé de débrancher câble après câble l'ensemble du matos pour le mettre à nu. Et vous rougissez au fur et à mesure que le strip-tease progresse....Entre les noeuds que vous délacez tout sauf langoureusement, les câbles trop courts qui pour le coup auraient mérité d'être plus longs, les positions adoptées pour tenter de débrancher la prise dans le dos de la colonne, les sons gémissants du PC qui perd vie, vous vous excitez crescendo jusqu'au corps à corps. C'est dans un accès gigaviolent que vous balancerez tout vos CD tels des assiettes de porcelaine à la face de votre meilleur ennemi, la rupture est consommée, vous faites table RAZ du passé commun, un autre PC plus petit, plus léger vous fait les yeux doux, il est sans fil, une nouvelle idyle commence....

dimanche 17 mai 2009

Panier à 3,1415926535897932 points


Je suis déPIté. Tout le monde convient aisément que le basket est un sport de contacts, d'adresse, de vitesse, de déplacements et d'efforts courts mais violents. Il faut sauter haut, faire preuve de détente verticale et rebondir en chaque occasion. Oui, mais ce sport repose sur des calculs à 2 balles, menés il y a plusieurs années par l'ingénieur en basket (il a converti ses mocassins, semelles glissantes oblige). En effet, ce besogneux binoclard, au physique chétif, proche de la tranche de jambon entre deux pivots surdimensionnés, jugea intelligent de calculer le périmètre du cercle avec la même formule que celle utilisée pour la taille de la balle qu'il essayait désespérément de tenir avec une seule main, l'autre occupée par le suivi des nombreuses statistiques qu'offre ce sport. Pas le moindre coefficient de sécurité comme il est pourtant d'usage dans de pareilles circonstances risquées. Au bilan, il ne faut pas nier que le pourcentage de réussite des tirs sera ridicule, et que l'on devra s'en contenter, c'est écrit, pi c'est tout. Quand je pense que ces grands basketteurs chaussent du 57 et ne font frissonner les filets que lors de 50% de leurs tentatives. Franchement, le lancer n'a rien de franc, il trompe beaucoup trop de monde, à commencer par les supporters qui fondent de sérieux espoirs dans la trajectoire parabolique (non l'ingénieur, tu ranges ta calculette tout de suite) de la baballe. Pas question pour l'homme au long short de se défiler. Si l'ingénieur en marcel (ouais, la chemisette bloque son shoot) avait eu l'audace de concevoir des paniers carrés.....

samedi 2 mai 2009

Je tilte du bip


Bip! Ce son insupportable nous pourrit l'existence à longueur de journée. Biiiiiip! J'évite de parler de la montre qui bipe toutes les heures du jour ET DE LA NUIT, pour dégainer une rafale d'anti-bip à cette sonnerie de réveil le matin. Vous avez le choix entre risquer de se réveiller avec une musique minable qui vous accompagne le reste de la journée, ou des informations plus maussades les unes que les autres ou encore le bip, bip, bip strident toujours trop matinal! Bip du SMS parfois sympa, parfois beaucoup plus stressant vous dévoilant que la journée sera biiiiiiiiiiiiiiip (censuré). Tiens en parlant de télécommunication, qui a imaginé que le message "parlez après le bip sonore"? Un ingénieur du son? Il a déjà entendu un bip insonore? Bip! Toujours ce satané téléphone qui sonne pour avertir que la batterie est bientôt décharg....(pas le temps de finir). Bip! Du micro-onde pour prévenir que le café de la veille va vous brûler le gosier! Bip! Du PC qui plante alors que vous n'avez pas enregistré vos dernières modifications. Bip! Du capteur arrière de votre automobile qui vous évitera de rayer votre coffre dans un créneau périlleux mais qui finit tout de même par agacer, ouais, on sait que ça passe juste, pas la peine d'insister. Bip! Du portillon à l'aéroport vous menaçant de dévoiler vos chaussettes trouées au douanier. Bip! Bip! Bip! Bip! hospitalier qui vous rappelle que les chirurgiens ont encore des progrès à faire contre la douleur, mais cette série de bip, pourvu qu'elle ne s'arrête pas! Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.

vendredi 1 mai 2009

Pédagogie du gâtisme


"La pédagogie consiste à expliquer la même chose autant de fois que cela s'avèrera nécessaire et de toutes les manières possibles jusqu'à ce que ces petits couillons d'écoliers finissent par y comprendre quelque chose!" Ainsi Jules Ferry expliquait-il sa vision de l'art d'enseigner,il faut croire que cette année-là, il était confronté à une classe un peu rude. Pas si patient que ça le Jules! Mais alors, dites moi, toutes les personnes âgées qui répètent sans cesse la même chose auraient effectué un stage dans l'enseignement? Je ne crois pas, mais alors pourquoi ce râbachage permanent pour expliquer que demain il pleuvra à moins qu'il ne fasse beau, bref, le temps d'en parler, et la réponse à ce dilemne normand arrive d'elle-même, le ou la rabacheuse enchaînant immédiatement sur la météo du lendemain. Pour tuer le temps ou l'auditoire? Répéter comme un perroquet (le poisson du même nom préfère buller dans son coin et du coup, ça le rend sympathique) sans d'ailleurs se préoccuper de la compréhension ou non de la paire de tympans qui fait face et rougit au fur et à mesure du bégaiement par blocs entiers de phrases ne suffit pas, il faut que le gâteux ou la gâteuse, équipée ou non d'un petit cornet comme le professeur Tournesol, développe un crescendo fatiguant pour finir, au bout de xième répétades (ouais parce qu'au bout d'un moment, y'a de quoi péter un câble), par hurler que le boulanger est fermé demain mais que si il faut, l'autre est ouvert! Finalement, la pédagogie du gâtisme est contraire à celle de ce bon vieux soupe au lait de Jules, car dès que l'on peut, on file droit vers l'école buissonière......

jeudi 30 avril 2009

Tuning animalier


Les beaux jours reviennent, les longs trajets de vacances aussi. Tout le monde est ravi de ces bons moments qui s'annoncent, visualisant à l'avance la trempette des petits petons dans l'eau salée plus ou moins mouvementée selon la côte choisie. Et bien en parlant de cote, s'il en est une qui sera à la hausse, c'est celle des stations de lavage auto qui auront décidé de passer en bourse. Résumons la journée d'une berline sur le chemin des vacances. Je ne développerai pas quant à la difficulté de remplir le coffre, la tâche serait trop lourde, tant il y a à dire quant aux différentes méthodes plus ou moins techniques imaginées et développées par chacun d'entre nous, laissons un peu de place dans le blog au travers d'un autre article pour cela. Reconcentrons nous sur le déroulé de la journée. La règle est simple, vous décidez de partir, vous ne décidez pas de le faire sous la pluie. Donc, vous partez en retard (maladie ou panne de dernière minute oblige) et sous un temps de chien! Projections, boues, terres, tout va s'occuper des bas de caisses et des ailes de la belle auto. Envolée la propreté de titine, que vous aviez briquée de fond en comble. Envolé le tapis immaculé, il ne tardera pas à servir de support d'impression des baskets et autres chaussures de vacances. Mais cette crasse facilement camoufable, ne serait-ce que par le verrouillage des portières n'est rien comparée aux éraflures marrons symboles de la vitesse à laquelle vous dévalez vers la surdose d'iode. La latitude se réduisant, la taille et la virulence des nuages font de même. Jusqu'à laisser un beau ciel bleu tout propre sans trace de quoi que ce soit, juste éblouissant de propreté, à moins que ce ne soit l'effet du soleil à son zénith. Le ciel est propre, le pare-prise et le pare-chocs non. Incapables de parer aux attaques kamikazes de petites bêtes en tout genre qui s'éclatent, jouant à celle qui étalera son anatomie sur la plus grande surface. Malheureux et maladroit sera celui qui voudra effacer ces traces d'un coup de lave-glace, il étalera sa bêtise à la face de sa famille et devra se tasser de honte pour continuer à viser juste sur la route. En fait, ces baudruches à ailes sont mandatées par la sécurité routière pour que chacun réduise sa vitesse et préserve ainsi son champ de vision. Enfin, la plage, le port de pêche, le sourire remplace la grimace qu'un effort de concentration trop intense a imprimé sur le visage des vacanciers angoissés par des heures de conduite en mode kaléidoscope. Joie de courte durée, l'escadrille des mouettes et goélands du coin vous rappelant ce que tag signifie dans un ancien patois marin.....

mardi 21 avril 2009

Lucette Newton


D'illustres scientifiques, penseurs et autres grands noms de notre histoire se sont succédés sur le sujet de la gravitation. Aristote n'avait rien compris, mais il y travaillait dur, et finalement, à la réflexion, je vous demande de revenir le féliciter à la fin de cet article car il avançait qu'un corps lourd tombait plus vite qu'un corps léger. Galiléo Galilei faisait le pitre du haut de la tour de Pise en balançant des boules métalliques sur la tête des passants et en chronométrant la durée de la chute des projectiles. Le petit Newton (très trognon dans son bermuda), gourmand devant l'éternel, pensait à faire de la compote avant ses exercices de mathématiques, puis finalement rendit hommage à son dessert préféré. Lagrange, Faraday et Einstein n'étaient pas en reste non plus sur le sujet, rendant migraineux plusieurs générations d'étudiants par d'autres moyens que ceux de l'alcool. Faut relativiser, facile à dire quand l'impression de tourner en rond dans sa cage s'empare de vous lors d'un calcul fumant de probabilité (d'ailleurs la probabilité que quelqu'un comprenne quelque chose à ce que je viens d'écrire est proche de 0). En fait, celle qui a tout compris, c'est mémé Lucette qui à l'écoute de l'annonement d'un imbécile dans la rue, rerègle son appareil auditif (elle est un peu sourde mémé Lucette) pour s'assurer de la stupidité des mots prononcés, puis, ayant bien compris s'écrie "Les bras m'en tombent!". Le 6ème corollaire dans le référentiel lucettien est né: le couillon est lourd, pesant, grave, attire tout vers le bas, vers le centre de notre bonne vieille planète qui n'aura d'autres solutions qu'une petite éruption volcanique de colère. Cette loi contemporaine de la physique remet bon nombre de principes en cause. Le kilogramme de con (c'est français) tombe plus vite que le kilogramme de plumes. La légèreté du duvet étant à l'opposé totale de la lourdeur permanente de la source de stupéfaction de Lucette. La constante gravitationnelle est symbolisée par la lettre G (se sont pas foulés les physiciens, pas littéraires pour un sou). G comme Gravité? Non, G comme Grave, Gras, Gros naze, Glaiseux. Des calculs simples permettent de déterminer la vitesse d'un corps à partir de sa hauteur de chute. Si on néglige les frottements de l'air, la vitesse est la même quelle que soit la nature de la matière en chute libre. Le problème avec le C..... c'est qu'il arrive toujours plus vite que prévu, tant de travaux mathématique balayés en si peu de temps. Ce qui est très préoccupant est qu'Isaac a mis en évidence que deux corps s'attiraient selon le principe d'interaction réciproque. Argghhh, serait-on attiré par les cons? La force d'attraction étant inversement proportionnelle au carré de la distance séparant les deux corps concernés, je vous conseille d'installer en permanence un périmètre de sécurité vous préservant de la tentation d'un irrésistible rapprochement, ça serait vraiment trop con!

lundi 20 avril 2009

Averse de leçons


Il n'y a qu'une leçon à retirer d'une cohabitation plus ou moins forcée avec un donneur de leçons: ne pas donner de leçon. Avez-vous remarqué à quel point cet érudit en toute domaine a le désir de partager son puit sans fond de savoir pour vous abreuver de nouvelles connaissances, de nouvelles astuces, de nouveaux principes? Un avis sur tout et surtout un avis. Le problème est que malheureusement, on s'aperçoit très rapidement que les tuyaux de la source de la connaissance se rapprochent plus du flexible d'arrosage laissé libre et qui mouille tout le monde sans réellement leur apporter de la fraîcheur. C'est énervant d'être trempé sans l'avoir demandé! Le conseiller se transforme rapidement en crachin type bord de côte bretonne. Malgré votre protection imperméable, il finit par vous transpercer, vous agacer et pour les mieux protégés d'entre nous, il arrive à ses fins en vous collant une suée terrible, comme si l'orage était proche. Malheureusement le KWay à leçons est indispensable car s'il existait un parapluie pour s'épargner les projections de cette classe d'individus, il serait d'une taille plus qu'impressionante, donc inutilisable, car très rapidement retourné par le vent de la bêtise qui ne manque pas d'annoncer l'averse de conseils que je qualifierais de vaseux car croupissant dans cette caboche assez souvent en court-circuit (les ravages de l'humidité), surintensité et mauvaise régulation oblige. En résumé, si j'ai un conseil à donner (et surtout pas une leçon, la différence est que le conseil aide, la leçon soumise soumet), balancez au sot un seau !

dimanche 19 avril 2009

Misogymie et mathématiques


Les puissances mathématiques n'ont aucun secret pour les femmes dès leurs premières secondes d'existence. L'association des chromosomes XX leur donne toute la puissance nécessaire à maintenir le monde aux limites du chaos que les propriétaires de l'association XY ne manqueraient pas d'atteindre en moins de temps qu'il ne faut pour résoudre cette équation à deux inconnues. Pas très misogyme me direz-vous, titre mensonger, alors? Pas du tout, introduction de gentleman, la suite étant moins à l'avantage des diplômées en pourcentage de réduction. La femme entretient un rapport profond entre sa faculté à toujours se faire attendre et la fonction mathématique connue sous le nom du logarithme naturel ou encore logarithme népérien (pour attendre...ouais c'est nul comme le logarithme du chiffre 1 d'ailleurs). La fonction logarithmique a cela de formidable qu'elle écrase les distances. Logarithme de 10 est égal à 2.3, celui de 100 à 4.6. Donc lorsque madame vous dit qu'elle en a pour 5 minutes, elle vous parle du résultat, en fait, vous allez plutôt attendre deux heures et demies. Ce logarithme est associé à un nombre qui tracassa bon nombre de mathématiciens (que les femmes ignorent assez facilement d'ailleurs peu attirées qu'elles sont par les motifs à losange, quadrilatère aux nombreuses propriétés rigolotes, des débardeurs des rois des intégrales triples et des dérivées secondes). Ce nombre répond au doux nom de e (marque du féminin dans notre bonne vieille langue française). Il n'est pas rationnel (étonnant, non? enfin pas tant que ça quand on repense au sujet de ce soir) mais transcendant (tout un programme et à nouveau peu surprenant dans un environnement féminin). Que de points communs avec XX......Des générations d'hommes se consumment les rangées neuronales pour identifier les décimales de e, d'autres générations d'hommes se consumment pour identifier le message codé qui se cache derrière "non, ça va...". Là aussi, il y a une virgule, et derrière cette dernière, le déchiffrage est délicat!

Un mauvais point pour l'embonpoint


La tradition familiale française veut qu'un repas de famille réussi se mesure à la taille des abdomen des convives (c'est abominable ou abdominal, je ne sais plus, disait pépé Raymond en soufflant après le pousse-café). Une autre échelle de mesure s'intéresse soit à la rapidité de l'endormissement (liée à une surconsommation de vins de toutes les couleurs et autres alccols forts), soit à la durée de l'insomnie liée à une sur-activité du duo estomac-intestin. Si vous obtenez 0 à ce test, c'est à dire que vous vous êtes endormis tranquillement pour une nuit douce et reposante, sans aucun signe intérieur ni extérieur de richesse calorique, cela signifie que vous avez à la fois sauté au minimum un plat et évité de vider trop vite votre verre à pied de peur que votre voisin pachydermique de droite ne se sente imbibé d'une politesse insoupçonnable si on s'en tient aux histoires grasses qu'il éructe dès sa carcasse glissée à table. Bref, ce score light indique que vous n'êtes pas une crème de convives ni l'invité modèle qui arrose de compliments la ou le cuisinier d'un soir à chaque plat, qui enrobe d'une crème d'hypocrisie l'hôte pour qu'il ouvre sa meilleure bouteille (fortement déconseillé si le second vin était conditionné en plastique), qui est prêt à tester l'élasticité de son nombril quitte à ce qu'il s'échappe de l'intervalle entre deux boutons de sa chemisette ou bien qu'il se transforme en petite verrue pointant sous le polo remporté lors du dernier championnat intercommunal de belote à quatre. Ce chiffre est bien loin du nombre de plats que nous sommes capables de prévoir pour un simple repas avec nos proches, qui d'ailleurs s'éloignent de plus en plus de la table au fur et à mesure du repas. Huit semble être plus standard. Apéritif, entrée froide, entrée chaude, viande, salade, fromages, dessert, café et ses petits gâteaux, tiens, il est 16 heures, il est temps de goûter non?

samedi 18 avril 2009

Môman


"Bon, faut que je rentre, y'a Môman qui m'attend!" Qui parle ainsi? Vous ne le reconnaissez pas? Détrompez vous, il ne s'agit pas du petit Kévin qui vient de s'apercevoir qu'il a dépassé l'horaire autorisé et que ça va encore barder pour son matricule. Le spécimen qui nous intéresse est bien plus avancé en âge, mais vu sont état, il ne va pas avancer bien vite sur le chemin du retour, ah les ravages éthyliques, serait-ce pour oublier le doux sourire de Môman? Mais bien sûr, c'est Robert, le mari de Simone, nos ex-champions de curling. Ils quittent ses potes du PMU après le dernier petit jaune pour la route. C'est Simone qui va adorer cette haleine anisée, hum. Toujours autant de mal à s'y habituer, surtout quand Robert tente une approche car il a le vin doux. Eh oui, Robert préfère Môman à ma femme, ma dulcinée, ma moitié (quoiqu'en l'occurence pour Simone, l'arrêt du sport de haut niveau s'est traduit par un affaissement de la masse musculaire et donc le petit surnom de moitié semble alors un peu usurpé), mon épouse, ou tout simplement Simone. Et il n'est pas le seul à préférer ce Môman à tout autre petit surnom tendre et doux. Mais d'où vient cette habitude? Comment vit Môman d'être appelée Môman alors que les enfants ont quitté la maison depuis plusieurs décennies? Statistiquement, le prénom de Môman n'est pas loin d'être le plus employé loin devant tous les autres. Môman râle toujours quand Pépère rentre tard, ennivré et glisse directement ses pieds sous la table. J'comprends pas, pourquoi tant de haine, Môman, calme toi, les journées sont difficiles pour tout le monde! Môman fait le ménage et ne supporte pas que des sagouins (ouais, y'a pas d'autres mots, Môman a du vocabulaire adapté à Pépère) anéantissent des heures de serpillère-curling. Môman râle, mais elle râle, comprends pas? Revenons au début, "Bon, faut que je rentre, y'a Môman qui m'attend!", je ne suis pas certain que Môman attende vraiment le retour de super 51. Môman attend simplement que l'on se souvienne de son prénom, hein Môman?

vendredi 17 avril 2009

Je veux des pépins


Bon, ok, ça n'est pas du tout la saison du raisin, mais toujours est-il que j'en avais quelques grains ce soir dans mon assiette. Raisin d'Afrique du Sud m'a-t-on dit, ok, la saison est respectée, ai-je tenté de me convaincre en usant à la réflexion mes hémisphères. J'attaquai mon premier grain en forme de ballon de rugby. A ce sujet, je suis plutôt grain de raisin en forme de bille, bien rond, ferme. Avec une peau assez épaisse augurant d'un vin à venir chargé en tanins, sucré mais pas trop, avec quelques tâches de rousseur pour les raisins blancs et une couleur sombre pour les autres. Bref, du raisin pas du fruit d'élevage jouant dans la même catégorie que la plus grosse citrouille du quartier. Et alors comble de l'ingénieur agronome sud-africain, le raisin qui m'a été proposé était dépourvu de pépins! Je veux des pépins dans mon raisin, c'est bien là où il est le moins douloureux de les trouver plutôt qu'au bureau, chez le médecin ou chez le garagiste. J'ai un grain, pas de pépin et ça me rend dingue. Le plaisir de le sentir, d'éviter de le croquer, de jouer avec ce petit pépin souvent accompagné de madame pépin (le pépin aurait-il des pépins?) fait partie de la dégustation du raisin. Et le plaisir de concourir l'été au plus long crachouillis de pépins avec son fils en terrasse en cette fin d'été indien synonyme de vendanges et de raisin de saison, faudrait-il s'en priver? Au-delà du jeu, c'est une participation à la dispersion du végétal (c'est mon fils qui l'a dit!). Quelle idée de supprimer le coeur du grain! Il y a bien d'autres pépins à supprimer, ceux des oranges (à gâcher le jus frais) et des pommes (à ce sujet,me dire que je suis trognon peut vous entraîner des pépins). J'épargnerai celui du citron qui m'aide à dégommer le filet de cabillaud de la cantoche. Bref (j'emploie souvent cet adverbe, aujourd'hui, avec le thème du moment, je ne pouvais pas l'oublier), je veux une pluie de pépins, que je sorte mon pépin pour manger mon raisin à l'abri de l'eau véritable fléau pour le vin!

Petits petons


Ce soir, lors de mon trajet de retour en bus, un bébé gazouillait dans sa poussette, attrapant ses petites chaussures avec ses mains potelées, basculant son regard de ses pompettes vers moi avec un regard du genre "T'as vu comme elles sont classes mes saussures?". Stupéfait par sa prouesse physique qui me ramena sur Terre et sur les ravages du temps qui passe, je le fus aussi lorsque mes yeux se posèrent sur mes pieds, pas très grands pour ma taille d'ailleurs, et une question traversa mon esprit: "E si nos pieds ne grandissaient pas en même temps que le reste?" Imaginez vous grand, svelte, avec le pantalon qui tombe bien sur des chaussures qui ne dépassent même pas de la cassure de l'ourlet. La honte! Le petit pied a beau être charmant, il n'en est pas moins un gage d'équilibre et de stabilité. Les chutes seraient nombreuses et pas seulement pour s'être pris les pieds dans le tapis. Les orteils de petits pieds se rapprochent plus de mini-saucisses cocktail que de véritables extrémités, les animaux domestiques seraient tentés de ne pas s'arrêter qu'à un léchage affectif, la coupe régulière des ongles serait un exercice périlleux! Les petits petons souffriraient de la pression immense qu'ils subiraient liée au poids qu'ils auraient à supporter, les régimes fonctionneraient-ils enfin? L'amant qui exprimerait à sa promise que lors de la galipette, ce fut vraiment le pied, risquerait fort de prendre la main de la belle dans la figure (le coup de pied dans le tibia étant indolore). Terminées les expressions, "je rentre à pieds" trop douloureux, "mise à pied", peu significative et donc peu désagréable pour le mauvais élève, "faut pas se laisser marcher sur les pieds", trop facile car la cible est trop réduite, "faire un pied de nez" ridicule déjà que cette grimace est faite avec les mains, je n'ai jamais compris cette expression, "faire des pieds et des mains", pas terrible sauf avec des mains gigantesques, "marcher sur la pointe des pieds", autant dire marcher sur les pieds, "Bon pied, bon oeil", pas très encourageant pour la vue tout ça, "Casse pied", des tout petits morceaux alors. Messieurs, désolé, il faudra trouver autre chose que le foot. Mesdames, visualisez votre silhouette équipée de pieds taille 17, rires en premier lieu, puis inquiétude face à toutes ces paires que n'avez jamais mises et que vous ne mettrez jamais!!!!!