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lundi 31 août 2009

Des chiffres et des lettres


Qu'elle est triste l'existence de ceux qui ne jurent que part le grand Dieu du chiffre! Je les plains ces malheureux qui ne comptent que dix compagnons, avec une seule bulle dans le champagne, les soirées seront bien tristes. Lorsque l'on compte ses connaissances sur les doigts de la main, c'est quand même pas le pied. Au-delà de ce jeu de mots à l'odeur douteuse qui ne vaut pas plus de deux virgule cinq mille quatre cent trente six sur vingt après correction, je veux mettre ici en avant le magnifique potentiel que nous offrent tous les alphabets du monde. Leur efficacité n'est plus à prouver, à tel point que l'humanité tout entière s'est attachée à démultiplier cette force de frappe. Cyrilique, étrusque, hébreu, hiragana, katakana, arabe, latin, angeul, hiéroglyphes, braille, voici un très modeste échantillon de ce dont nous diposons pour exprimer ce que nous ressentons jusqu'au plus profond de nos êtres. Alors que les consomnes et les voyelles s'éclatent à longueur de page, de conversation, imaginent des combinaisons parfois bien trop compliquées pour nos chères têtes blondes et que les kanjis transforment les textes en oeuvre d'art, le chiffre essaie de foutre le bazar par tous les moyens possibles et inimaginables. Accompagnés de symboles monétaires, ils dévalorisent le travail des plus modestes, enrichissent quelques uns au détriment de tous les autres qui n'ont même plus de quoi s'acheter un livre. Un pourcentage et c'est le jugement qui tombe. Nous pourrions bien nous éviter ce symbole étrange en déployant tout l'attirail à notre disposition: relatif, croissance, diminution, chute,... Le vice réside dans les chiffres, pour preuve leur tentative d'infiltration dans les systèmes de ponctuation. Leur prise d'otage régulière des points et des virgules, avec un manque flagrant de cohérence puisque l'utilisation est différente de chaque côté de l'Atlantique, est pitoyable. Ca ne tourne et ça ne tombe pas rond tout ça. Imaginez une existence sans chiffre, où seules les lettres seraient habilitées à exprimer valeurs et différences. Tout ne serait que nuances et variations. Il me fait doucement rigoler le nombre entier, une invention d'ingénieur matheux trop effrayé par la diversité qui l'entoure, le type du genre à compter le nombre de mots de ce billet! LXIII

dimanche 30 août 2009

Céréales Liqueur


Nombreuses sont les photos d'agrophyles qui circulent sur internet. Vues du ciel, ce sont de véritables oeuvres d'art qui prêtent à interrogation. Quelle en est l'origine? Certains avancent que de forts champs magnétiques localisés influencent le mode de poussée des cultures concernées. Il y a aussi la théorie du petit plaisantin au QI supérieur à la moyenne qui, à la nuit tombée, mettrait en pratique ses facilités en géométrie descriptive, une faux, deux ou trois potes, quelques bouteilles et hop! Et les extra-terrestres dans tout ça? Cette théorie tendrait à supposer que les petits hommes verts taquinent les terres du géant vert roi du maïs. Les rois de la déconnade sont dans l'espace (les grosses têtes seraient des éclaireurs). La présence d'isitopes radioactifs sur différents sites ancestraux d'Amérique du sud attesteraient qu'une autre forme de vie cosmique prend plaisir à dessiner sans respecter le moins du monde le dur labeur des agriculteurs. Finalement, personne ne comprend ce qui se passe, il revient donc à ce blog de définitivement lever le voile sur ce phénomène. Il s'agit en fait d'un savant condensé de toutes les théories avancées jusqu'alors. Une troupe de lapins géants radioactifs venus de l'espace, hyperdépendants aux alcools fort sans que cela ne nuise à leur intelligence supérieure passent leur nuit à ces exercices de vandalisme géométrique. Ils ont le compas dans l'oeil ces petits malins, non? La carotte est vraiment pleine de bonnes choses, mais j'ai l'impression que pour vous convaincre, c'est râpé.

La cuisine du chef


Avez-vous remarqué à quel point les similitudes sont nombreuses entre le chefaillon en chef et le cuisinier en chef, ma préférence allant naturellement vers le second qui m'épargnera les brûlures d'estomac que ne manqueront pas de déclencher les bêtises du premier (qu'il retourne à Cambrai, ouais, début poussif, la pâte n'a pas encore levé suffisament et toutes mes excuses aux lecteurs cambraisiens). Généralement, le chefaillon est la crème de l'équipe (fouettée? battue? fraîche? non, non, rance). Même s'il s'avère être plutôt gras sur les bords, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il accroche systématiquement au fond, le silicone étant réservé à son assitante préférée (on les surprend régulièrement s'envoyer des "mon petit choux" entre deux portes, à quand la pièce montée pour un bureau commun?). En fait, nous avons affaire à de véritables quiches, à des clafoutis aux noyaux trop présents pour être appréciés, à des gaufres qui jettent de la poudre aux yeux, à des tartes à la crème à répétition, à des soufflés qui retombent même porte fermée. Discours marmelade, grumeaux à chaque faim de ligne, mails réchauffés express, micro-ondes cérébrales, explications louches, casseroles accumulées après des années de pratiques légumineuses où seuls les fayots ont leur place, les bases sont pourtant présentes, mais sans le livre de recettes, l'omelette accompagnée de morceaux de coquille est leur marque de fabrique. De l'entrée au dessert, les plats qu'ils nous servent sont trop salés, débordent d'acidité, manquent de rondeurs sucrées. Et alors, évitez de boire leurs paroles, vous vous noierez sans même voir le hallo de lumière qui accompagne cette triste fin. Personnellement, la mayonnaise ne prend pas avec ces mirlitons encroûtés dans leurs idées congelées. Et toque!

mercredi 26 août 2009

Pas plus haut que le bord


Dans chaque domaine, il existe plusieurs divisions, l'élite n'étant accessible qu'au plus petit nombre. La dégustation de vin n'échappe pas à cette règle, il y a les amateurs qui visent les litres et les professionnels, les différents degrés étant inversement proportionnelle à la taille de l'échantillon requis par les concurrents. Le vocabulaire est identique, au coup d'envoi généralement donné par le premier claquement de bouchon, les participants partent à égalité, mais très rapidement, ça tourne vinaigre pour les plus faibles. Le pro déguste à l'aveugle, l'amateur y voit trouble après quelques verres. Le pro trouve le nectar sec, l'amateur sèche rapidement sur la région d'origine, l'analyse du pro est légère, argumentée, imagée, l'amateur ne peut pas parler et boire en même temps. Le pro apprécie le velouté d'un rouge, l'amateur se noie dans une soupe molle d'explications vaseuse. Le pro va jusqu'à déterminer le terroir d'origine, la composition de la terre qui nourrit le cep, l'amateur finit rapidement les fesses par terre et ne sait même plus où il habite. Le pro note les moindres détails de l'échantillon, de la robe aux parfums, l'amateur note l'amatrice en jupette qui le saôule rapidement mais qu'est-ce qu'elle sent bon!!! Bref, la technique est essentielle, mais avant tout pour gravir les échelons, il faut de la bouteille.

mardi 25 août 2009

Rythm is black, Ridiculous is white


Une piste de danse, des amateurs de chaque continent de notre modeste planète qui, il faut le dire, vibre entre 2 et 7 mHz soit quelques 16 octaves en-dessous du do médium. Une évidence se dégage, le rythme est black. Quand un européen pur souche essaie de trottiner d’un pied sur l’autre, certains ayant même l’audace de lever un bras de temps en temps, l’afro-américain lui, prouve que les limites élastiques du corps humain sont bien supérieures à la raideur du manche à balai qu’a du avaler leur compagnon de piste. Rires et chaloupés luttent face à des adversaires de troisième division aux lèvres pincées par un effort bien compréhensible dès lors que l'on joue au-dessus de ses moyens. Les traversées agitées, déhanchées, excitées de la piste de certaines abattent les arbustes auto-plantés maladroitement sur ce pré musical (la chaîne du DJ ne met pas en valeur les glands sur la piste, désolé, le jeu de mot est foireux comme le pas de deux du grand nigaud en nœud nœud papillon sur ma droite). Une blanche dure 2 temps, une noire, 1 seul, la musique elle-même a choisi son camp pour éviter le ridicule et installer mouvement et légèreté. Les comètes enflamment voire cratérisent la piste, le mercure monte, la planète danse se rapproche de la lumière solaire, les élipses se succèdent, l'inclinaison s'amplifie, un halo lumineux envahit les lieux, les particules cosmiques frappent les parois, rebondissent, dégagent une énergie incroyable à chaque choc, on tourne sur soi-même et autour des autres, les saisons s’enchaînent ou plutôt se déchaînent. D’autres la congèlent telle une banquise que même le réchauffement planétaire actuel ne parvient pas à faire fondre, les extrémités saisies par le froid sont douloureuses et se crispent, parvenant à peine à concerner une phalange sur deux, on se dandine tel un gros nounours polaire ou avec le ridicule d'une colonie de manchots. Un simple regard suffit. Preuve en est lorsqu’en baissant les yeux vers le sol (vous aussi vous êtes blanc?), vous constatez rapidement que la lutte orteils nus – mocassins est inégale, la godasse se faisant marcher sur les pieds, le coup de pompe la guette au bout de quelques minutes. Vainqueur par KO à ma gauche, renvoyés dans les cordes de la guitare basse à ma droite. Bassiste black bien évidemment, la lutte est inégale, je vous dis. Et c’est tant mieux parce que franchement si vous deviez choisir entre Beyoncé et Sylvie Vartan…..

lundi 17 août 2009

Assis, Debout, Assis, La papatte


Nouvelle preuve de l’absence totale de sens de l’orientation chez les dames ? Marque sournoise supplémentaire de leur pouvoir qui fait d’elles les maîtresses du monde ? A moins que ce ne soit la mise en évidence d’un manque totale de justesse de décision chez leurs homologues masculins (vous savez, ceux qui savent lire une carte) ? Mais j’y pense, il s’agit peut être d’un double test psychologique et physique conduit par les amatrices des QCM hebdomadaires envers les amateurs de l’Equipe Magazine. Pourtant, il devrait se méfier le bonhomme, il a bien vu que ses idées de sortie n’enthousiasmaient que lui. Il sait que le choix de la destination finale revient dans la plupart des cas à Madame. Il se rend compte, trop tardivement, qu’il a loupé sa seule chance de la soirée d’avoir le dernier mot. Et c’est parti, la scène s’ouvre sur les acteurs. Cinéma, restaurant, jardin public, concert, que de possibilités, et il a fallu qu’elle choisisse la dernière de la liste….Et c’est là que la danse débute (il n'aime pas non plus)! Il s’assoit…Non, trop prêt de la fenêtre, de l’allée, des toilettes, de la poubelle, table trop petite, angle de vision trop aigu, siège mou, siège dur, pas de place pour le sac à main,...... Doigt pointé et tendu vers une place bien meilleure. Déplacement bougonnant mais quasi-soumis. Il se rassoit. Euh, non, il y a un courant d’air….Doigt tendu, gnagnagna, gnagnagna. Après trois ou quatre tentatives, l’Eden de la place est débusqué et madame est ravie. Monsieur, lui pense que finalement, la meilleure place passait par la sortie, direction son canapé, là au moins pas de cheveux qui envahissent l’écran tels des herbes folles, pas de flacon de parfum ambulant juste à côté, pas de passage étroit dans le dos laissant craindre la maladresse assassine du serveur, pas de machouilleur de pop-corn, pas de chien haletant et puant. Non, tout au plus la télécommande qui n’est pas à sa place

dimanche 16 août 2009

Phil Collins avait tout compris!


La musique est injuste, aussi virtuose soit l’artiste, les fausses notes peuvent rapidement et régulièrement pleuvoir. A toute celles et ceux qui trainent leurs enfants au solfège, mesurez bien l’ampleur de vos gestes et de vos actes (note culturelle : je reprends à la virgule près ou au soupir près une réplique de Louis de Funès lors des répétitions à l’opéra dans la Grande Vadrouille, ne cherchez pas, la scène n’a pas été retenue au montage final) car vous pourriez bien les conduire à une triste existence de vieux garçon ou de vieille fille. Lors d'une sortie récente, alors que le groove du bassiste et les rifs du guitariste me conduisaient hors de portée du monde réel, des larmes de pitié, telles de petites doubles croches posées tête en bas, coulèrent sur mes joues remplies d’une bière incontournable (la clé d’un spectacle réussi) en pareil moment. En effet, mon regard était tombé sur le batteur du groupe. Alors que les gratouilleurs de cordes tissent leur filet pour attirer les groupies déchaînées pour mieux gazouiller, que le chanteur roucoule au bord de la scène, et ne fait pas que taper que dans les mains tendues, le batteur est scellé à son instrument, passe pour l’ahuri de service qui gesticule dans tous les sens (alors qu’il n’y a pas plus coordonné comme garçon), tape comme un sourd (il l’est peut-être à force) sur les peaux de tambour, ne pouvant profiter d'effleurer plus doucettement d’autres peaux plus tendues plus finement mais pouvant résonner si on maîtrise le sujet. Comment voulez-vous qu’il prenne la main de la belle, et lui susurre quelques mots doux à l’oreille ? Faut-il être marteau pour encourager sa progéniture à côtoyer les cymbales !

Ménage à Deux


Sous prétexte que l’on dit « femme de ménage » et non pas « homme de ménage », Monsieur balaye des yeux les mauvaises ondes de la télévision et aspire au calme relatif d’un bon combat de boxe sur le câble. Cela fait des heures et des poussières que l’oisif ignore sa femme chien de berger qui regroupe le troupeau de moutons abrités sous le meuble bar, lui préfèrant s’occuper du dessus. Elle ne se ménage pas, frotte sans s’aménager la moindre pause. Lui, au contraire, s’aménage un endroit bien douillet au fond du canapé, histoire de peiner le moins possible lorsque sa douce lui demandera de soulever les jambes. Elle astique, frotte, élimine la crasse, les traces, pique un coup de calcaire contre les plaques et moisissures dans la douche. C’est trop, il n’entend pas les commentaires avisés relatifs au récent uppercut que le coq a balancé à l’autre coq. Un peu de respect tout de même. Vlan, l’uppercut dégringole sur le poids lourd, coincé dans les cordes de son trois places à peine suffisant en largeur d’ailleurs. Elle lui astique les oreilles vigoureusement, l’avertit que les patins sont d’usage et qu’il peut toujours courir autour du ring pour un tendre baiser. Le sot se retrouve armé d’un seau et d’une serpillère avec ordre qu’à la fin du septième round, il annonce, moins gracieusement que la bimbo à pancarte, mais elle ne lui en tiendra pas rigueur, à toute la salle qu’elle est propre. Le superlatif de tâche ne colle pas qu’à ses vêtements, c’est à même la peau, « Tatoué tâche! » qu’elle lui pulvérise à la face! Non, elle ne finira pas avec une araignée au plafond, il va tendre les bras et attaquer la toile pour de bon, il sait faire après ses nuits blanches sur internet, aucun doute là-dessus. Et quand il baissera les yeux, en contournant sa paroi abominable, il se souviendra qu’avant de claquer la porte (finalement, il l’a bien esquivée cette baffe), elle lui a balancé un : « Sir, regardez ce parquet et cirez ! » Elle revient, elle allait oublier, pour finir en fanfare, le tambour de la machine à laver n’attend qu’un percussionniste !