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mardi 30 juin 2009

Faut pas décôner



L'été, c'est aussi la saison des glaces le soir. Nous nous en délectons devant la télé, comme une récompense après une journée éreintante au bureau. Avez-vous remarqué que dans pareilles circonstances, nous trouvons toujours un motif de satisfaction pour mériter le sussucre glacé? Au pire, le dessert à température négative constituera le réconfort d'une journée toute aussi négative. Attention, risque élevé d'avalanche d'ennuis! Les congères sont pour vous, à commencer par les quelques centimètres qui s'accumuleront sur taille, hanches, ventres à la vitesse d'une chute de flocons de neige par une fin d'après-midi hivernale. Ensuite, à part quelques goulus aux gencives insensibles, la décongélation est plus rapide que la vitesse gourmanditique dont vous ferez preuve. La liste qui suit va vous refroidir: tâches chocolat-vanille sur le canapé, léchage de doigts collants à n'effectuer qu'en privé, miettes du cornet dispersées sur le tapis épais blanc du salon, papier d'emballage finement pelliculé de glace fondue dont on ne sait pas quoi faire, frustration de devoir céder l'exemplaire unique au chocolat, votre voisin n'aimant pas la pistache (au passage, le vert associé à ce parfum n'arrange rien à son nom), le mystère de la petitesse de la friandise qui fond comme neige au soleil réduisant le moment de plaisir à l'instant fragile. Cette idée de sucré-glacé, c'est vraiment tendre le batonnet pour ce faire battre, ou alors il faudra avoir du pot pour s'en sortir indemne, ça va être chaud. La coupe est pleine!

Insolation touffue


La situation est fort chaude en ce moment, le mercure bout, proche de la vaporisation, le danger est réel, car quoi de plus toxique que les vapeurs de ce métal liquide. Les Celsius sont en passe de rattraper les Fahrenheit alors que Kelvin ne sait plus où il en est. Les chemisettes ont les manches qui raccourcissent à vue d'oeil laissant apparaître de malheureux biceps blancs et atrophiés musculairement parlant mais bien garnis d'une toison blanchissante laissant présager d'une aisselle moumoutée véritable puit de senteurs boisées, à moins que ce ne soit un fumet de putréfaction qui se dégage de ces forêts artificielles qu'il serait bon de renouveler. A ce sujet, une coupe régulière éviterait à cette toundra nauséabonde d'effrayer l'entourage proche au moindre geste de bonheur. Passons à un sujet plus léger, les jupes pètent la frime en jupette, certaines réussissent leur effet, d'autres coupent l'effet aux mâles non calorifugés et du coup très sensible aux gradients de température mais que la vue finit par refroidir. Nombreux sont les mâles qui maudissent l'absence de courant d'air indoor. De vrais légions de voyeurs se relaient, année après année, créant des associations telles que le centimètre en neuf millimètre, étudiant les liaisons rotules cuisses avec une attention supérieure aux grands chirurgiens. Il leur reste un peu de bave aux commissures pour constater que les épaules féminines se font fières, bronzées, tatouées à l'encre ou au soleil. Je ne m'étendrai pas sur les décolletés innombrables, une paire d'yeux ne suffisant pas à en dresser une liste exhaustive en fin de journée. Epuisant exercice et parfois aussi traumatisant car là aussi, la réussite n'est pas toujours au rendez-vous, qu'il faut d'ailleurs dans ce cas éviter. En l'espace de quelques lignes, je viens de passer du touffu au pigeonnant, (en priant pour éviter le cumul des genres), je dois être thermiquement affecté!

lundi 29 juin 2009

Dénonçons les statistiques!


De nombreux phénomènes ridiculisent toutes les lois connues de la statistique, ils sont tout sauf rattachables à un estimateur sans biais, convergent, efficace et robuste (minute intello, je n'ai rien compris à ce que je viens d'écrire, vous non plus, c'est bien une équipe soudée....). Citons en vrac la tartine confiturée (j'ai personnellement un penchant pour la myrtille, ma langue de vipère bleuit aussi vite à chaque tranche qu'à chaque méchanceté, comme l'acier change de couleur lorsqu'on le chauffe), la file d'attente à la caisse du supermarché qui est trois fois plus lente que celle de droite et celle de gauche, comme si vos code-barres étaient trois fois plus longs que ceux de vos voisins, la fin du rouleau de papier à la même caisse du supermarché, le caddie du même supermarché aussi têtu qu'un âne (le grand chelem n'est pas loin lorsque vous choisirez le seul article non identifié, sorte de soldat inconnu des rayonnages kilométriques, véritables tranchées des batailles de fin de semaine), une autre fin de rouleau qui ne tombe que sur vous, je ne m'étendrai pas, la position est parfois délicate (d'où l'expression être au bout du rouleau, une vague anecdote turque que l'on se raconte accroupi), la cousine germaine de la caissière à la station de péage de l'autoroute, l'enfant malade le jour du départ en vacances (une chance sur 365, très forte la marmaille) avant les bouchons et les péages (coucou Micheline la cousine), l'oiseau malade qui vous accueille en vacances, la panne de chaudière le week-end (la colère ne suffira pas à réchauffer l'ambiance), la pompe à essence à paiement par carte bancaire défectueuse entourée de 11 autres toutes plus en forme les unes que les autres (encore un mauvais tuyau....). Autant de sources de contrariétés pour lesquelles la probabilité d'apparition est très nettement inférieure à votre vécu du quotidien. L'équilibre étant en chaque chose, il doit y avoir de ces veinards sur Terre....Figurez vous que je viens compléter cette liste non exhaustive d'une expérience toute personnelle. Vous ai-je dit que la vessie dont je dispose est d'une contenance tout à fait limitée. Par exemple, je me suis vu refuser toutes mes inscriptions à la fête de la bière, les organisateurs craignant le pire. Au-delà de cette mise sur la touche, la contrainte affecte aussi mon quotidien avec une fréquence élevée de voyages au cabinet (j'adore cette expression). Là aussi, les statistiques sombrent dans la cuvette, touchent le fond, car systématiquement, lorsque je me présente vers ce lieu de détente, le petit panneau "sol glissant" ou une signalisation équivalente me barre la route. Une telle synchronisation est impossible, les mathématiques me lâchent, prions pour que le périné tienne bon!

dimanche 28 juin 2009

Able was I ere I saw Elba


Amies cervicales, binoclards de tout poil, synapses assoupies, ce petit article n'est pas pour vous, passez votre chemin! Vous qui manquez de souplesse cognitive, je fais appel à mes souches bretonnes et vous engage à "Ro da gador (1)", phrase régulièrement entendue chez les mangeurs de crêpe, amateurs de beurre salé et adorateurs de l'andouille, lorsque que se présente l'occasion de s'attabler pour ripailler et buller au cidre doux qui les transformera en brutes! Ca y est, le sujet est lancé, pour le moment, seuls les habitués du crachin permanent auront compris, je tente donc de rallier à cette cause quelques hongrois que l'été, saison des guêpes et des coups de soleil, fait frémir: "Szárad a darázs(2)". Oui, je sais, pour le moment, ce que j'écris n'a ni queue, ni tête, mais sachez que c'est tout à fait volontaire. Inutile de vous acharner sur ces quelques lignes pour dénoncer l'idiotie de l'instant et l'incompétence de l'auteur, je suis parfaitement en ligne avec le sujet: le palindrome. Un temps, il me fascina , j'eus même l'occasion de développer un logiciel en langage informatique avancé utilisé par les services de renseignements et l'armée pour détecter les palindromes dans la conversation et les échanges, on ne sait jamais ce dont un esprit vil et malfaisant est capable, ceci étant, la pensée à sens unique dont font preuve ces terroristes est assez en décalage avec le double-sens du palindrome. Vraiment rien d'autre intelligent à faire ? Vous avez raison. Le palindrome ne mérite pas cette attention et cette surconsommation neuronale! L'exemplarité est une valeur qui m'est chère, ce qui ne semble pas être le cas de cette figure linguistique dont le patronyme ne se lit que dans un sens. Le palindrome est un jeu paraît-il. Mais comme toute distraction, il est bon de savoir se fixer des limites. Ce qui ne semble pas être le cas de toutes celles et ceux qui s'engagent dans cette voie. Ils finissent par nous pondre des phrases voire des chapitres entier insupportables à la lecture et franchement, une fois l'aller effectué, peu de lecteurs sont encore en état pour composter le retour. Au passage, c'est la porte ouverte à la tricherie, la vérification étant tellement pénible. Enfin, les quelques palindromes connus sont totalement inutilisables en société, quelle que soit la langue en vigueur d'ailleurs(l'exemple hongrois suffit à justifier cet argument). Quelle finesse tout de même dans la structure de ce texte puisque je reviens au début, au titre plus exactement, la citation toute napoléonienne laisse à penser qu'il faut vraiment être désespéré pour jouer avec les lettres, chapeau Napoléon, mots de tête à prévoir!
(1) Ro da gador: donne ta chaise
(2) Szárad a darázs: la guèpe sèche

mercredi 17 juin 2009

Plage et mauvais goût


L'été arrive (c'est dimanche) en même temps que des troupes de mélomanes plus ou moins avertis, certains plus proches de l'avertisseur d'une vieille automobile que du philarmonique d'ailleurs. Il faut fuir ce vacarme au risque de rayer le mot musique (ça n'est pas à la portée de tous racontait Vivaldi à sa bonne préférée, l'homme étant prêtre à Venise, petite note culturelle au passage) de son vocabulaire et la tentation est grande d'aller s'entasser entre les tas de sables pour bronzer ou plutôt se toaster le temps d'une sortie de week-end. Plages bondées et ensoleillées, vagues et écumes dans lesquelles plongent nos pensées et nos enfants, chichis et niniches anéantissant des mois de régime, voisins bruyants sans-gêne et sans goût, tant de choses à contempler. Le soleil dans les yeux? Pas de problème! Un parasol au format slip de bain vous épargnera de la brûlure des pupilles. Quoique, autour de cette protection solaire de faible indice, un poilu du dos, les mains sur les hanches, le ventre qui déborde, face à la mer. L'homme bronze debout, persuadé que ça facilitera l'apparition d'un bronzage uniforme et homogène. L'écartement des guiboles pour que par un jeu de rebonds solaires, l'intérieur des cuisses soit aussi rouge que l'extérieur (important en société), permet de mesurer la force du vent, la manche à air étant remplacée par la petite cordelette aux extrémités nouées. L'homme vous propose un fessier ramolo, faiblement camouflé par le slip de bain aux motifs douteux (qui des fleurs, d'autres du franglais, certains se contentant d'une couleur approximative, le pire étant le synthétique usé par des années de camping laissant du coup apparaître quelques détails physiques traumatisants). Qui a inventé ce format de tenue? Un ingénieur (j'hésite à creuser cette piste sablonneuse, pourtant, en mécanique de fluides, il y aurait tant à dire...). Une femme alors, en vengeance envers l'homme qui a jugé intéressant de réduire à un fil la tenue de plage de certaines naïades? Dangereux au passage car la vue de certaines de ces naïades encourage à la noyade. La plage est un terrain dangeureux, tant de risques de visions d'horreurs. Revenons à notre bronzé aux mollets aux contours étranges et modelés par des sorties cyclistes dominicales prolongées (au passage, on notera le goût prononcé pour la tenue qui serre), n'oubliez pas que dans un souci de perfection, il va bientôt se tourner........

lundi 15 juin 2009

L'art du standard


Tous identiques, la politique est que la pratique colle au théorique, que la démarche soit systématique. Il n'y a pas d'allergique à la réplique, tous les mêmes tics, nul besoin d'anti-staminiques. Chaque être humain est unique, possède une forte limite élastique mais le déformer dans son domaine plastique est la seule tactique pour standardiser la pensée unique rachitique. C'est pratique, magique, quasi biblique. Les forces cosmiques proches du mysthique déferlent à vitesse ultrasonique dans les cerveaux d'ingénieurs peu pratiques et c'est le déclic. Panique typique d'une génération robotique à l'intelligence artificielle pleines de criques. Tous identiques! Comme un troupeau de vieilles biques! Pas de place à la critique! Une objection? Sanction, ouch, ça pique! Nulle difficulté syntaxique, des phrases à isosémantique. Certes, ma moquerie est caustique, je dessoude les apôtres du standard peu chic, je dissous à l'acide sulfurique ces tentatives de la botanique de la pensée, je balance un méga champ magnétique sur tous leurs circuits électroniques. Il y a un hic! Nous frôlons l'alerte sismique. Ca me saoule aux frontières du comas éthylique! Mes terminaisons nerveuses suffoquent, ça suffixe!

dimanche 14 juin 2009

Icare à toi!


La chute est toujours ridicule comme bon nombre de celles des articles de ce blog. La victime prend une véritable douche froide (même l'eau tombe...) en mesurant que le niveau de solidarité de ses contemporains est tombé bien bas. Les gens s'amusent de la gamelle d'autrui, s'écroulent d'hilarité quand le gadin ridiculise leur voisin. Psychologiquement, c'est dur à vivre. Physiquement, quelque soit le support de réception, c'est tout aussi dur. Tout y passe. A plat ventre! Pour certains, la proéminence abdominale, au-delà d'un mauvais positionnement de leur centre de gravité, les amènera à postuler au titre du plus gros culbuto, impossible de se relever seul. "Arrêter de vous marrer, allez l'aider, il ne vous mordra pas, il a déjà mangé!". Sur le nez! Là, on se fout de votre tronche (excusez le caractère familier, mais c'est pour éviter les répétitions) au moment du paf sur votre pif (décidément), et la moquerie dure tant que les stigmates sont visibles. Sur les fesses! J'en ai vu rebondir, il faut dire qu'on se moquait d'eux avant que la gravité de la situation ne les rattrape. A genoux! Prions pour que personne ne nous ait vu. La chute est donc douloureuse, traumatisante, elle égratigne notre fierté, nous rappelle les lois complexes de l'équilibre et de l'attraction terrestre que certains osent défier en accumulant les mètres en chute libre. Libre de quoi? Il faudrait leur dire qu'ils ne décident de rien, hormis l'ouverture du parachute (voilà un mot à retenir), pour le reste, ils se laissent porter (est-ce le terme juste, les lectrices et les lecteurs vont me tomber dessus pour emploi innaproprié) de haut en bas (principe de la chute) pour revenir à leur point de départ en flirtant avec la possibilité de monter au ciel, ou bien de tomber en enfer (principe du gag à répétition). Voilà une fin un peu sordide, j'en conviens, ce sera ma chute.

jeudi 11 juin 2009

Le bide de la ola


C'est une ambiance de folie ce soir, les supporters donnent tout pour porter leur équipe fétiche quelque peu malmenée par un adversaire quelque peu impressionné par ce climat hostile. Les drapeaux aux couleurs chéries flottent dans les gradins, coupant le champ de vision de certains, détruisant celui d'autres moins chanceux. L'adresse est définitivement sur le parquet et pas dans les gradins!!! Ca hurle, ça braille, le refrain est simple mais inaudible, malheur aux nouveaux, ils passeront leur temps avec un temps de décalage. Ca siffle, ça crie, les arbitres sont habillés pour l'hiver, ils partagent leur garde-robe avec les visiteurs qui n'en mènent pas large. Un temps mort? Pas pour tout le monde, les sifflets changent de registre pour saluer les pompoms des pommes-pommes (eh oui, entre poumons et popotins, ça donne la pêche, que voulez-vous, un vague rapport avec les 5 fruits et légumes quotidiens)....Le match reprend après le temps mort bien mal baptisé, car le capharnaum noit le cafard des hommes qui ont peur de gagner ou de perdre, bref qui pétochent et se retournent tous vers leur sauveur, le coach auréolé de stress lui aussi. Porter la chemise c'est classe, mais garder les mains dans les poches permet d'éviter plusieurs erreurs techniques. Lever les bras, voilà une bonne idée se dit notre supporter qui insupportent ses voisins, leur essorant les épaules, leur tapant dans le dos, sifflant deux fois deux doigts dans la bouche jusqu'à éclater leurs tympans. Il a beaucoup à se faire pardonner, une seule solution, ne plus faire de vague en déclenchant une ola! Attention, décontraction des membres stressés par un pourcentage de shoot inférieur à la moyenne, respiration abdominalo graisseuse, recherche du moment opportun, et hop! Déclenchement! Enchainement main droite, main gauche, malheureusement, il faudra encore plancher bonhomme, on ne fait pas ça à la mi-temps....

Irish Dream


Accompagnement (ouvrir une autre fenêtre, et la ballade débutera)
Ecouter une balade irlandaise et fermer les yeux, c'est imaginer suivre une carriole tirée par un cheval blanc solide et fin à la fois, sillonant la verte prairie embrumée après une ondée de printemps et éclairée par les rayons du soleil perçants à travers les nuages.. Ecouter une balade irlandaise et fermer les yeux, c'est emmener enfants, familles et amis dresser la nappe à carreaux au sommet d'une colline pour partager repas et instants fragiles. Au loin des barrières blanches délimitant le domaine des troupeaux de moutons, une lisière de forêt appelant à la promenade main dans la main, un point d'eau, une église abandonnée, des croix de granit celtes . Ecouter une balade irlandaise et fermer les yeux, c'est plonger dans l'imaginaire et y croiser la douceur et la légèreté des rousseurs de la violoniste et son archet virevoltant sur les cordes, décrochant les triples croches de la portée, appelant à l'accompagnement du diatonique, de la guitare, des percussions, invitant les couples revenant de la promenade bucolique à accélérer le rythme de leur pas pour une danse d'un autre temps. Ecouter une balade irlandaise et fermer les yeux, c'est chasser les fantômes dans de vieux manoirs perdus dans la lande, c'est une journée de pêche dans un loch aux eaux limpides et calmes, c'est un trèfle à quatre feuilles. Ecouter une balade irlandaise et fermer les yeux, c'est goûter à la mousse débordante d'une bière aux teintes acajou, contempler les marques laissées par son passage sur le comptoir, partager ce début d'ivresse musicale avec d'autres mélomanes à la recherche d'une bulle d'évasion l'espace d'un instant.

mardi 9 juin 2009

Esprit es-tu là?


La blague à deux balles ne vaut pas un clou, même mieux, elle est loin d'être à la pointe de la technologie du rire. Même si parfois le gag décoiffe, la migraine rattrape tous les afficionados du jeu de maux tiré par les cheveux. Les grosses têtes portent bien leur nom finalement. La charade à la phonétique approximative laisse bon nombre de vieux matous à quai. Penchons nous quelques lignes sur cette phrase tout à fait dans le thème. L'auteur a essayé de faire de l'esprit, est-ce réussi? Le principe de la charade est la décomposition en énigmes successives d'un mot, d'une expression. Cha -rade. Vieux matous - A quai. Voilà, la blague minable est née en direct dans ce blog. Vieux matous? Pourquoi, vieux singes à la rigueur. Cette partie est loin de donner la banane et ne vaut pas une croquette. La rade de Toulon, de Brest, de tout autre port d'envergure, ouais, passe encore, mais le coup du quai, y'a pas de quoi se marée....Une fois lancé, vous pouvez le constater, le jockeur chevauche à brides abbatues. Le galopin ne stoppera ses tentatives de hénissements que lorsqu'il aura touché au minimum le quinté dans le désordre. Ca ne payera même pas la tournée générale à ses potes au PMU du coin. Ouais, je sais, tout ça ne vas pas péter loin. Pas vraiment hilarant le gaz d'émission cosmique. C'est un coup à se prendre un vent. Un courant d'air traverse le public. Chuuuuuutttttt.

samedi 6 juin 2009

Le couvreur et ses couverts


La population faisant la ronde autour de la table du repas est constituée d'au moins quatre catégories de convives. La première a détourné ses fonctions physiologiques de base et consomme allègrement la salive que son cerveau lui ordonne de secréter à la vue du thon oeuf dur mayonnaise en parlant sans discontinuer, obligeant ses camarades d'assiette de faire de plus en plus de bruit avec ses couverts pour être épargnés des litres et des litres de paroles plus ou moins éthyliques (synonyme de saôulantes pour cette fois-ci, je reste dans le thème et ça fait plus technique). Blablabla en entrée pour les uns, blablabla au dessert pour les autres, aspirine et antivomitif au digestif pour tout le monde. La seconde maximise ses maxilaires. De véritables pelleteuses qui chargent copieusement leur godet fourchette et déversent dans une bouche ouverte au-delà des limites de l'élasticité humaine. Aucune pensée pour leur panse, pas de noeuds à l'estomac liés à la crainte de l'indigestion, ils enfournent. Sont-ils atrophiés du goût? Ou au contraire, auraient-ils développé des liaisons nerveuses si rapides qu'ils peuvent distinguer toutes les saveurs mélangées par leur voracité en moins de temps qu'il ne faut pour émincer un poireau? Bien évidemment, tout n'arrive pas à destination, ça glisse, ça coule, ça tombe sur les côtés, construisant de petits tas de part et d'autre de leur place. Leur livre de chevet: "Goutières et dégoûts", l'histoire d'un couvreur (Mr Garcia) goinfre aux mensurations pachydermiques dont la défense tenait dans la simple réflexion "l'altitude ça creuse", (ses ouvriers, quant à eux sentaient souvent la tuile arriver lorsque la bosse stomacale posait le pied sur leur terrain de jeu). Le bavoir doit être au format bâche et être équipé d'une gouttière (encore le couvreur) sinon, les enzymes gloutons frôlent l'indigestion dans le tambour de la machine à laver, homothétie du panier à salade en phase essorage. La troisième catégorie est en fait hors catégorie. Elle accueille ceux (oui car c'est assez masculin, vous le constaterez par vous même) qui pensent que manger la bouche ouverte est tout à fait naturel. Certains aliments sont naturellement bruyants à la mastication, c'est assez gênant. Nos bonshommes joignent l'image au son et n'ont nul besoin d'aliments croustillants et croquants pour émettre bruit de langue, lèvres et chicot. Ils engloutissent comme certains de leurs amis et dans un souci d'efficacité mastiquent en plein air. Je me demande si cette voracité n'est pas un signe d'anxiété et s'ils ne comptent pas sur leur vis-à-vis pour les tenir informés du moment propice à la prochaine charge, un passage à vide pouvant se révéler très acide. Qu'il est insupportable de manger dans pareille ambiance de claquement de mandibules. Que l'on scelle les mâchoires des mastiquateurs avec un bon mastic! Le rot est leur signe de raliement et à manger aussi vite, il est certain qu'ils se reconnaissent aussi après la digestion.... Tout ces travers de porc doivent être endurés par la quatrième catégorie qui trouve la note un peu salée. Leur repas dans le calme saupoudré d'une discussion posée s'éloigne. La large place à l'appel des sens, à la recherche des saveurs et au partage des impressions culinaires et non vestimentaires que ces gourmets aiment planifier dans leur journée est dévastée par le mangeur bruyant. Faudrait-il se qu'hacher pour manger heureux?

mercredi 3 juin 2009

Déviation sans issue


La route ensoleillée des vacances déroule son tapis bitumé à motifs continus et pointillés. La piste est cabossée, striée, bosselée, sinueuse, granuleuse, à flaques, en résumé, une piètre qualité de circuit, mais l'essentiel est ailleurs, les vacances effacent ces imperfections, enfin, c'est ce que l'on pense.... Les GPS scotchés au pare-brise trépignent d'impatience, révisent leurs messages pré-enregistrés parfois impossibles à suivre et souvent exaspérants. Attention, je modère mes critiques car ces petits boîtiers ont réduit le nombre de divorces des vacances d'un pourcentage équivalent au bonus du bon conducteur et le nombre d'achats de cartes routières d'environ du malus du fangio des voitures à pédales (celui qui pense que sa caisse l'autorise à en faire...des caisses). La liste (la fameuse....) des choses à emporter, le plan d'implantation du coffre, les guides touristiques, tout est prêt pour que les congés d'été soient à la hauteur des espérances des pauvres laborieux que nous sommes. J'appelle bien évidemment à la prudence, ne tombez pas dans le panneau de ce sentiment grisant de liberté croissante avec le niveau d'enfoncement de la pédale d'accélérateur. Choyez la pause régulière, celle qui permet de lâcher les chevaux pour éviter de péter une durite (n'y voyez pas de rapport direct avec la pause pipi, quoique...). Restez concentré, histoire de conduire votre petite famille à bon port (un peu bateau comme formule, surtout quand on parle d'automobile). Malgré tous vos efforts pour épargner vos points, je vous engage à la plus grande méfiance vis-à-vis d'une certaine partie de la population routière condamnée à travailler sous les rayons solaires et dans des nuages de poussières. Les condamnés aux travaux routiers mènent une révolte silencieuse. Les feux clignotants alternés constituent leur première banderille. Vous savez, ceux-là mêmes qui autorisent à peine le passage d'un seul véhicule et qui restent rouges pour tous les pilotes pendant de longues minutes comme s"il fallait laisser place nette pour qu'une navette spatiale puisse se poser verticalement sur la route à cratères comme la face non cachée de la lune. Ces interruptions momentanées de circulation (fatale pour la vitesse moyenne réalisée sur les 857 km du parcours entamé avant l'aube après une nuit agîtée à réviser le parcours) sont finalement de simples blagounettes et nous n'en voudrons que modérément à leurs auteurs, prenant en considération que lorsque le feu est en panne de batterie, ils doivent jouer du poignet pour présenter tantôt le panneau rouge, tantôt le panneau vert aux affolés que nous sommes dès que nos poignets à nous se contorsionnent sur le volant. L'homme à la veste jaune fluo sans manche a plus d'un tour de piste dans son sac! Sa rancune est plus tenace que la rustine de goudron qui ne manquera pas de coller à vos pneux déjà malmenés par une conduite empressée. Sa vengeance est terrible et consiste en le planté de panneaux jaunes de déviation. Plus qu'un coup tordu (ou en épingle), c'est une compétition estivale qui se joue tous les week-ends de grands départs. A l'origine, destiné à vous éviter de croiser du regard pelleteuse et autres engins de chantier, l'itinéraire bis devient un véritable labyrinthe. La technique est simple. Poser des panneaux un carrefour sur deux (niveau amateur) ou sur trois (pour les pros), en prenant bien garde de laisser au moins le tiers du parcours sans aucune indication. Le décompte des points est simple puisqu'il suffit de, zut, j'ai oublié la règle, donc j'arrête sans détour!

lundi 1 juin 2009

L'ambiguité du lave-vaisselle


Béni soit l'électroménager qui révolutionna les soirées de bon nombre de familles et malheureusement avant-crise oblige mit terme à une des possibilités d'argent de poche des petites têtes blondes. Je ne retournerais pas à l'époque du lavoir pour récupérer les tâches de gras sur les marcels de Marcel. Non, j'attire votre attention sur un appareil plus récent, le lave-vaisselle. Il est bizarre cet engin quand on y pense, et il faudra beaucoup de temps après la lecture de ces quelques lignes pour qu'il soit lavé de tout soupçon d'incohérence et de jenesaispascequejeveux. Commençons par le manque de confiance qu'il peut parfois inspirer. Bon nombre de ménagères de plus de cinquante ans, dont on louera la faculté d'adaptation puisqu'elles ont du revoir toute leur gestuelle en passant de la gratounette au cachet hydrosoluble, rincent, frottent et alimentent le lave-vaisselle d'assiettes presque propres et vraiment pas sales. Comme pré-filtre, il n'y a pas mieux, mais dans ces conditions, Germaine, Raymonde et leurs autres copines spongieuses auraient économisé une partie de leur retraite en n'achetant qu'un sèche-vaisselle, mieux, un égouttoir en fil inox de 4 mm aurait été largement suffisant. Qu'elles ne viennent pas se plaindre de douleurs au coude, je les attends, ça va mousser!!! Dur de décrocher des gants mi-longs roses! (assortis à la belouse bleue, j'y reviendrai dans un autre article). Le lave-vaisselle devrait aussi être équipé d'une serviette format étendard (ou d'un torchon si vous pensez que c'est plus adapté) tellement il est glouton. Aussitôt vidé de toute sa vaisselle propre, il tient tous ses paniers grands ouverts pour accueillir couverts sales et autres porcelaines maculées. Et nous cédons à ses caprices, chargeant, déchargeant, rechargeant, ne pouvant supporter l'idée d'un début de famine dans notre propre cuisine. J'en connais même qui sont tentés de salir deux ou trois plats,Vous aussi avez eu cette tentation? Ou pire, vous auriez passé à l'acte? Un gage: corvée de plonge! Tout ça juste pour compléter la grille du dessus. Un vrai loto avec deux tirages quotidiens et une autre chance au grattage de la croûte qui a résisté aux jets hyper-pression du dernier modèle (ça va donner raison aux mamies....). Pour finir, le lave-vaisselle ne manque pas d'humour. Le pied du verre encore dans l'eau qui finit sur vos pieds. Le récipient plastique humide à souhait (eh Germaine, tu me prètes ton égouttoir?). Le bol un peu léger retourné, véritable piscine à toutes les crasses décolées du voisinage proche. Dressons un bilan de l'arrivée de ce cube peu esthétique aux multiples programmes mais à l'issue unique: des grands-mères rhumatismales en colère, une vaisselle propre salie, une surconsommation des ressources naturelles, des comportements psychiques qu'un simple coup de torchon ne suffira pas à éliminer et la goutte d'eau qui fait déborder notre colère: ses copines de gouttes d'eau éclatées sur le sol appelant l'escouade arthrique à la rescousse! Triste histoire non?