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samedi 28 février 2009

Fromage et automobile


Pour terminer le mois le plus court de l'année, j'ai choisi d'écrire quelques lignes de saison à but historique mais non diététique. Nous allons revenir quelques années en arrière et découvrir la véritable origine de la raclette. Si vous interrogez le premier venu, ou plutôt plusieurs premiers venus (des ex-aequo quoi car les réponses sont multiples), les réponses manqueront certainement d'originalité, on vous répondra "plat entre amis", "fromage de vache fondu", "ça donne soif", "je préfère la fondue bourguignonne", "...avec un petit blanc bien frais....", "j'ai un trou...ah bon, c'est pas avec du gruyère?". Seuls certains viseront juste en parlant de ces matins qui se sont rafraîchis subitement au point d'être obligé de gratter le pare-brise avec la fameuse raclette en plastique que nous gardons tous à portée de main aux prémices de l'hiver. Nous ne prêterons pas attention à celles et ceux qui jouent avec leur bouteille en plastique remplie et ramollie par l'eau chaude déversée sur les parties gelées de l'automobile (et les joints dans tout ça!!!!). Non, chères lectrices et chers lecteurs, je n'ai pas fondu une durite (double trait d'esprit, merci de le noter), la raclette ne s'appelait pas raclette avant la naissance de l'automobile, elle s'appellait tout simplement fromage chaud ou fondu selon les vallées. Une fois n'est pas coutume, nous devons cette coulante idée à 7 élèves ingénieurs ayant décidé de passer un week-end à la montagne. N'ayant pas prévu l'équipement nécessaire au pilotage sur routes enneigées, ils se retrouvèrent coincés en pleine ascension, isolés du reste du monde, le téléphone portable n'existant que dans les ouvrages de science-fiction. Ils eurent beau retourner le contenu du coffre à plusieurs reprises, pas de traces de chaînes de voiture animé par un bien maigre (pas non plus le cas de la raclette) espoir. Le froid les saisissait comme le fromage crispe subitement l'innocente pomme de terre épluchée qui pourtantse croyait protégée par la charcuterie amassée par le gourmand. Une seule solution, laisser le moteur de la voiture en marche pour récupérer quelques calories. L'ingénieur de base est maladroit, étourdi, incroyablement gaffeur. Mais ces erreurs répétées furent récompensées car après quelques minutes d'arbre à cames à bas régime (pas vraiment le cas pour la raclette), un des paquets laissés sur le capot de la voiture se mit à couler. Une tranche de pain suffit à récupérer le fromage en vadrouille et les amis profitèrent au moins d'un repas chaud. Oui mais alors pourquoi la raclette? Parce que le meilleur moyen de dégivrer son pare-brise est de laisser tourner sa voiture quelques minutes (avec ou sans fromage), dans ce cas inutile de gratter. Je conviens que c'est un peu tiré par les cheveux comme ceux du fromage fondu qui parfois vous relient longtemps à votre assiette, aurais-je délaissé le fromage au profit de l'Apremont?

jeudi 26 février 2009

Apollo, je ne vous entends plus.....


Comment se parler à plusieurs alors que chaque participant est éloigné des autres intéressés de plusieurs centaines de kilomètres? Une solution, la conf call! Cette dernière relègue la discussion téléphonique à l'âge du telex. Plus sophistiquée dans l'appellation mais aussi dans la préparation. D'abord, il faut un numéro de téléphone spécial ainsi qu'un code chiffré que chaque participant doit composer. Normal me direz-vous, oui mais au préalable, il faut qu'ils s'appellent pour se donner ces numéros, c'est le principe de la préconf-call. 2 séries numérotées à retenir et à partager, au minimum 4 participants, bref, retard au lancement assuré, il y en aura toujours un qui va se planter et atterrir dans la conf call d'un autre car la conf call pululle! Côté matériel, il faut s'équiper d'un espèce de boomerang plus ou moins design à micro intégré dans lequel vous pourrez crachouiller vos réflexions et vous isoler des autres en appuyant sur la petite touche rouge micro off. Très pratique pour baver sur les autres, faire croire que la communication a été interrompue, aller aux commodités et prétexter d'une rupture de liaison,....Le décor est planté, chaque participant s'est équipé, installé à son aise, l'un dans son bureau (le plus sérieux), un autre dans sa baignoire (le plus sale), un troisième dans une chambre d'hôtel (le moins fidèle), et les autres dans les endroits les plus bruyants qu'ils aient pu trouver (cela rallonge considérablement la durée de la conf call, c'est mieux pour l'image). Et tout ça en laissant chacun dans l'ignorance la plus compète quant aux dioptries dont sont lestés leurs interlocuteurs. Pas de jugement physique, voilà un point positif. Cela dit très frustrant quand on imagine les affreux au bout du fil et les moqueries tuées dans l'oeuf. Le danger de telles pratiques réside en fait dans les résultats obtenus par des heures et des heures de causeries téléphoniques ponctuées de Allo? Repeat again. QWWWA?, Relis le mail que je t'ai envoyé! Quel mail? Attends je te le relis! Qui c'est qui bipe?. En effet, on sait qu'ensemble dans un même salle, le résultat des cogitations de ces énergumènes est assez déplorable, alors à distance, sans se voir, on peut craindre le pire. La technologie au service du progrès, j'en doute! Je pleure le temps du tam tam, du télégraphe, du morse, des signaux de fumées, quoique sur ce dernier point, les utilisateurs sont vraiment de drôles d'indiens!

mercredi 25 février 2009

Le confetti écolo


L'histoire du confetti est passionnante (non, non, le soir, je ne m'ennuie pas, j'effectue des recherches sur des sujets d'actualité, carnaval oblige). Il y a quelques siècles, les fêtards jetaient des dragées par pleines poignées en hurlant leur joie de vivre (certains se seraient d'ailleurs étouffés en avalant par mégarde un de ces projectiles lors de leur redescente dans l'atmosphère). Ces nuées de petites confiseries d'origine italienne faisaient le bonheur des enfants, des dentistes et des autres êtres malveillants qui en profitaient pour dégommer en toute tranquilité et sous couvert de masques de mauvais goût leurs pires ennemis. Le bonbon dans le gosier, oui! Le bonbon dans l'oeil, non! L'avantage du bonbec est que le nettoyage d'après cortège est toujours assuré par quelques gourmands n'ayant pas peur de croquer le gravillon en même temps que les libéralités (c'est encore les arracheurs de dents qui se frottent les mains sur ce coup-là). Quelques pingres plus tard, le sucre laisse place au plâtre. C'est moins coûteux, moins festif, n'use pas les dents mais cela reste toujours un projectile de qualité pour vengeance, aggression et entraînement au tir à 15 m. Ce confetti baptisé italien se ramollit avec la pluie rendant encore plus tristounette une fête déjà bien arrosée. Imaginez l'allure des rues après une nouba plâtrée....Certains gourmands de l'ancienne époque en sont pour leur frais et dénoncent cette triste remise en cause des acquis et des caries qui vont avec. Quelques tracts de mécontentement plus tard, on retrouve les premiers morceaux de papiers volant au vent, envahissant les arênes sportives, se glissant dans les moindres interstices vestimentaires. L'arrivée de la perforatrice de bureau révolutionne le système, augmentant considérablement le nombre de fêtes improvisées entre collègues pour des raisons plus stupides les unes que les autres (le premier tableur Excel de Robert, le premier mail de Sylvie, la Saint-Innocent,....). Malheureusement, la légèreté du confetti est uniquement physique! Plus profondément, le problème de cette évolution technologique est d'ordre écologique. Ces petits ronds de papier polluent nos rues, nos lieux publics, nos salles de bain, nos tiroirs à chaussettes, nos tapis de voitures, nos paillassons,.... Et ça dure car la durée de vie d'un confetti papier est de plusieurs années, bonjour la biodégradabilité. Quelques satisfactions cependant car l'enfer existe pour les confetti: le trottoir où la menace du 42 fillette reste présente. Le confetti stresse, vous ne le saviez pas? Je ne pleurerai pas non plus sur la tragédie du paquet de confetti dont le fond cède subitement sous l'effet conjugué d'une épaisseur trop fine et d'un enthousiasme excessif du fêtard. Floc, la pluie légère se transforme en tas coloré sur les pieds du maladroit, le coup de vent qui suit rendant les projections plus horizontales que verticales. Et la propreté dans tout ça? Les confetti écologiques doivent revenir sur le devant de la scène et personnellement, je les préférerais au chocolat!

mardi 24 février 2009

Sesquipedelia Verba


«Le héros de la tragédie ne doit employer, s'il veut que ses malheurs touchent le cœur du spectateur, ni paroles ampoulées, ni mots longs d'une toise.» Horace, Art poétique, v. 97. Bref, pas de héros à l'horizon lorsque l'on croise la victime des lignes qui suivent. Il y a quelques années, j'ai conversé avec un indien dont le prénom signifiait "celui dont la rivière coule dans la bouche". Sympa le garçon, même si la plume n'est plus trop tendance et que je hais les moccassins. Ceci étant, ses paroles avaient du sens, c'était un bavard, c'est tout. Lorsque lorsqu'on écoute l'anti-héros, c'est tout autre chose, on perd tout sens, on implose, la nausée est proche, l'étourdissement latent, l'envie de crime traverse vos veines au sang qui pique (SPQR pour Rome, SQP pour nous). Jugez plutôt: "Supposons que je suppose que vous supposiez que cette supposition est....". Sors de ce corps suppot de Satan!!! Même un suppositoire ne suffira pas à anéantir la migraine déchaînée par cet enchaînement. Ou encore: 'C'est pareil même si c'est différent et que c'est à peu près la même chose à deux ou trois détails près". Bref, il y en a qui ne savent pas ce qu'ils racontent et qui nous font perdre notre temps à les écouter car nous restons suspendus, tiraillés par le suspens créé par ces individus qui parlent peu mais longtemps, y-a-t'il quelque chose à comprendre? Posez leur plusieurs fois la même question à intervalle régulier et vous ne serez pas déçus. Notez les réponses, sans omettre le moindre détail architectural du discours et relisez les avec le double objectif: comprendre et se détendre. Bref, vive les langues mortes!

lundi 23 février 2009

Rêve brisé


Le soleil n'est pas levé que les ennuis commencent. L'humeur morose du matin va se trouver encore plus dégradée par une autre invention de l'ingénieur en chef: le paquet à ouverture facile. Petit déjeuner raisonnable oblige, la biscotte est au rendez-vous. Oui mais, le paquet est scellé et nargue qui veut bien l'ouvrir avec ses petits pointillés qui le traversent de part en part. "Appuyez ici", c'est marqué dessus, avec la représentation de l'empreinte du pouce que même le premier imbécile endormi comprendrait qu'il faut effectuer une pression à l'endroit indiqué. Jusqu'à présent, notre concepteur d'affaiblissement a assez bien oeuvré, le visuel n'étant pourtant pas son point fort. Les compliments vont rapidement prendre faim (le temps passe et je n'ai toujours pas petit-déjeuné) car une question tombe: a-t-il essayé une seule fois son système ? La réponse est assurément non, il est trop pressé de retourner sévir au bureau, la germination d'un concept farineux ayant envahi ses deux hémisphères, se contentant d'un café sans sucre. Vous n'aurez nullement le plaisir de pester sur la biscotte ramollo qui se disloque au fond du bol, trempage trop long oblige. Vous ne pourrez pas non plus valider la théorie qui affirme que la tartine échappée tombe toujours sur la face confiturée. Vous n'aurez pas non plus l'occasion de frimer en société en démontrant que pour beurrer une biscotte sans la casser, il suffit de prendre appui sur une deuxième biscotte. Oui mais, comment fait-on pour la dernière? Ben, t'en ouvres un autre paquet, c'est tout, en plus, il est à ouverture facile! Des miettes , voilà ce qu'il vous restera lorsque vous constaterez que l'ouverture facile n'est en aucun cas une ouverture progressive et que subitement, sous la pression d'un homme énervé et affamé, vos deux pouces auront réduit à l'état poudreux le précieux festin. Voilà une journée qui débute bien mal, je craque!

dimanche 22 février 2009

Rouge, pair et manque


Contrairement à ce que le titre de cet article pourrait laisser penser, nous ne jouerons pas à la roulette ce soir. Vous aurez compris dès la visualisation de la photographie que le vin sera le sujet du jour. Alors pourquoi ce titre qui en laissa plus d'un sur la paille (ah le vin de paille, un vrai régal avec un saumon d'Ecosse.....)? Parce ce que j'ai découvert depuis peu qu'un parallèle existait entre le casino et la picole. Il s'agit même d'une méthode mathématique commune, comme quoi les pouah sans soif ne sont pas si bouchonnés que ça. La martingale consiste à toujours jouer la même couleur (le rouge, le rouge, rien que le rouge) et à doubler sa mise en cas de sortie du noir ou du vert. Notez que pour le rouge qui tâche, le verre est souvent de sortie. Enfin, le gobelet plastique ou le verre à moutarde pour être plus précis, sachant qu'entre deux dégustations, le contenant n'est pas rincé, l'opération de rinçage du cerveau ayant consommé toute l'eau (oups un gros mot!) disponible. Pour l'apprenti neunologue, la technique est la même. Premier verre bu tout seul, c'est trop triste, PERDU! 2 verres alors, avec un copain aux pupilles en phase de pré-dilatation. Ah mais le problème des cahouètes, c'est que ça gâche le goût. PERDU! 4 verres pour rattraper tout ça avec d'autres potes qui répètent à qui veut bien l'entendre que le 96 est meilleur que le 95 lui même un ton en dessous du 92, ah le 92 tu te rappelles Dédé comme on était cons en 92, moins qu'en 94 mais quand même ! Ah glou, ah glou, les premières douleurs de l'hypochondre se manifestent. Zut, le saucisson est tombé par terre et en voulant le ramasser entre les godasses du fameux Dédé, Marcel a renversé son gobelet. PERDU !!!! 8 verres, rien que ça. Bref, à ce rythme là, le jeu devient plus onéreux que la roulette où même si les statistiques ne donnent aucune chance de gagner sur le long terme, on peut parfois récupérer ses fonds. Pour la boisson sans fin, les fonds des bouteilles sont ignorés car dès leur apparition, l'intérêt des acteurs s'estompent pour se réorienter (est-ce bien le terme adhoc sachant que l'homme saôul ne sait plus où il va?) vers une bouteille pleine. Devant ce triste spectacle, j'oscille (non, je n'ai rien bu!!!!) entre le rouge de honte et le blanc de rage pour dénoncer ces entonnoirs à pattes. Contrairement à ce que Dédé, Marcel et leurs gouteurs amateurs de copains pensent, une cave est faite pour être remplie et non vidée. Bon, j'arrête d'en faire des caisses mais sachez (mot impossible à prononcer par Dédé à ce stade du jeu) que rouler sous la table est un autre parallèle malheureux entre les 2 sujets du jour.

samedi 21 février 2009

La goutte de trop


Ami des taupes, tremblotant de la main droite, maladroit de la main gauche, homme pressé de retourner se vautrer avant la fin de la page de publicité, égoïste et pourtant frileux du postérieur, propriétaire de vessie sous-dimensionnée, buveur accro de thé vert et autres boissons chaudes diurétiques, ventripotant de la bière blanche, somnanbule de la pleine lune, amateur de sieste à rallonge et à réveil vaseux, évaporé dans milles et une pensée sans intérêt, robin des bois à deux pounds, fervent défenseur de la petite goutte et de ses amies, négligent du micron et des courants d'air sournois dûs à une porte mal fermée, homme facilement détournable de son activité du moment, oui vous tous myopes, astigmates, presbytes et autres tarés des globes occulaires, chaussez vos lunettes, déchaussez celle des toilettes, que la légende du mâle qui laisse des traces après son passage s'érode avec le temps, que le moment de plaisir liée à cette décompression interne ne soit pas gâché par une remontrance justifiée. Je vous en conjure, respectez les fondements des règles de bonne conduite et ceux de votre épouse par la même occasion. Le pipi est un acte wcivique!

vendredi 20 février 2009

Rasta market


41 foulées pour parcourir 100 m, la plus grande enjambée atteignant 2,70 m, 9 secondes 69 centièmes, ce sont là les chiffres clés illustrant la performance incroyable d'Usain Bolt aux JO de 2008. C'est à plus de 37 km/h qu'il a parcouru la fabuleuse ligne droite pressé qu'il était de renfiler son survêtement. A croire qu'il n'existe aucun supermarché en Jamaïque. Vous êtes pressé? Ne faîtes pas le plein de provisions, laissez quelqu'un d'autre s'en charger. Tout commence sur le parking, une bande de comploteurs (piétons, caddies laissés à l'abandon, voitures en double file,,...) met tout en oeuvre pour que vous ne trouviez aucune place à moins de 3 jours de marche de la porte d'entrée automatique qui lors de votre passage vous décoiffe et vous calcine le sommet du crâne (il est où l'ingénieur qui a installé la soufflerie?). Ensuite, perception du chariot, pas celui qui à la roue avant-droite qui bloque, l'autre, non, pas celui-là, il faut un jeton. Mais dis donc, j'ai pas de jeton! Retour à la voiture, perception du jeton. Zut, il a glissé sous le siège de la passager, rezut, je dois me contortionner, ne pouvant ouvrir que d'un demi-ventre la portière, coincé que je suis entre 2 énôrmes 4x4. Ca y est, le slalom spécial est engagé entre les rayons, les trainards qui n'ont pas fait de liste, les mamies qui déambulent (rapport avec le caddie qui les soutient plutôt qu'elles ne le poussent), le préposé au remplissage de rayonnage qui ne fait rien qu'à me suivre et le pilote du bolide de nettoyage des sols qui est de mêche avec toute cette joyeuse troupe. Le sang pique dans les veines, la pression monte. L'envie de catapulter cet imbécile qui hésite entre le jambon avec ou sans couenne vous démange. Mais tu vas le prendre ton paquet de 6 tranches !!!!! Ca y est, toutes les lignes de la liste ont été rayées, c'est plutôt bon signe. Attends, qui a ajouté en écriture de mouche "ras el hanout". Mais où je vais trouver ça moi? C'est juste un mélange de 27 épices, facile! La caisse et sa longue file d'attente vous tendent les bras. Il faut savoir que dans le cursus de formation des caissières, après le 17ème module, elles ont le choix entre une grande enseigne ou la sortie 24 de l'autoroute du sud. Dois-je développer? Voilà, si on ajoute qu'il n'y avait plus de papier dans la caisse enregistreuse, que vous n'aviez pas de sac et qu'un des code-barres était illisible et le tableau est complet. Médaille d'or de l'improductivité hypermarchédiale, recordman du nombre de kilomètres parcourus par coquillette achetée. Même Bob Marley en toute fin de soirée serait arrivé avant vous.....

jeudi 19 février 2009

Ca me mâche


Certains imaginent que l'association du vert et du blanc apportera gaieté à l'assiette. Comme si une feuille d'endive allait subitement déclencher des réflexes pavloviens démesurés. Je dénonce ici même l'abus de la feuille de salade à objectif décoratif. Non mais franchement, il y a plus sexy qu'une feuille de laitue pour embellir quelques petits monticules de crudités. Je suis furax et dégommerai volontiers d'une roquette bien envoyée tous ces apprentis du mauvais goût. Pourquoi faire payer aussi cher son amertume à la Trévise? Amer je le suis lorsque, pris de pitié devant le triste sort du brin de mâche, je décide de réduire ses souffrances en croquant à pleines dents dedans. Et crac, un grain de sable! La batavia mérite un bien meilleur sort que les crampes dûes à une position d'équilibre instable au bord d'une assiette glissante, huile d'olive renversée oblige. A tout ceux qui douteraient encore, je rappelle que le saladier n'a pas été inventé pour les chiens! Le saladier est en quelque sorte la cour de récréation du mesclun. Les feuilles cohabitent en bonne intelligence, il y a bien quelques fûtées qui s'octroient les délices d'une baignade vinaigrée, laissant les plus faibles au-dessus prendre de plein fouet les coups d'une personne déçue de récolter la corvée du mélange. Ce que cette brute ignore, c'est que la vengeance de la verte salade sera terrible puisqu'elle accompagnera chacun de ses sourires.

Les dents amères


S'il est bien un corps médical que je ne cerne toujours pas, c'est celui des dentistes. Poser des couronnes font d'eux les rois des tortionnaires. Je suis certain qu'il en existe encore qui déplorent l'apparition des anésthésiants et qui se contenteraient volontiers de la caisse à outils standard vendue à 19,99€ dans toutes les grandes enseignes de bricolage. Non content de jubiler à l'idée de vous perforer l'émail et la dentine jusqu'au massacre de la pulpe, ils atteignent l'orgasme mandibulaire en vous renvoyant à l'état de baveur incontrôlé. Ils ont beau nous catapulter des millions de lux en plein visage pour nous éblouir et opérer incognito, je distingue leur sourire canin derrière leur masque en papier. Trop incisif me direz-vous? J'ai la dent dure!Et que penser du plaisir qu'ils ressentent en croisant les langues chargées d'un stress préopératoire? Comment comprendre leur addiction aux haleines fétides? Est-ce dû à un traumatisme vécu lors de leur enfance? Ont-ils ressenti l'appel de la vocation, lorsque papy, racontant sa guerre de 14 avec passion, échappa son dentier dans la soupe familiale? Autant, on peut être facilement mordu de l'assistante sexy en blouse blanche qui vous accompagne dans la salle d'attente, autant, on peut facilement avoir envie de mordre le patron de Cyndy dès la moindre seconde d'inattention de sa part. Le paroxysme est atteint lorsqu'il attaque aux hautes fréquences. Qui est l'édenté qui a eu la savante idée de baptiser l'outil du bourreau une fraise? Ce fruit est bon, sucré, c'est un moment de détente. Quels parallèles peut-il exister entre ces quelques qualificatifs et la pointe vibrante? Bon: techniquement parlant pourquoi pas? Sucré: les carries sont ses cibles principales. Détente: comme votre lèvre anesthésiée qui vous vaudra de changer de chemise après un bavouillis incontrôlé. Finalement, ça ne semble pas complètement à côté de la plaque (dentaire).

mercredi 18 février 2009

Les aventures de super Mojette


Non, les quelques lignes du jour ne traiteront pas des propriétés anti-digestives d'un haricot blanc barbotant avec ses camarades au fond du plat de cassoulet. Certes, le comportement de notre anti-héros reste assez souvent en travers de la gorge, mais il n'a rien de végétal, il est bien humain, c'est le FAYOT. En majuscules pour bien coller au personnage, il faut qu'il soit vu. Le fayot a quelques facultés physiques hyper-développées dont une souplesse des cervicales lui permettant d'opiner à chaque parole de son chef. Ses sens bénéficient aussi d'un traitement de faveur. La vue tout d'abord, il voit comme son responsable. Et comme on sait que le chef voit tout (normal c'est le chef), on mesure d'autant plus facilement les performances occulaires du fayot. De là à conclure que le fayot sera calife à la place du calife, il n'y a qu'un pas. Charge à lui de se trouver un fayot pour préparer l'avenir. Le fayot a aussi un système auditif à bande passante sophistiquée puisqu'il n'entend que ce qui vient de son patron. J'insiste sur le fait qu'il filtre à merveille et pas sur la sensibilité de ses tympans bien inutile puisqu'il est assis juste à côtés de son modèle. Le fayot n'a pas à s'inquiéter pour son avenir, puisque soit toute l'énergie mise en oeuvre le conduira à une place enviée de tous, soit il sera contacté par tous les bons cabarets parisiens, ses dons d'imitateur n'étant plus à prouver. En résumé, le fayot du faitout comme le fayot du bureau, ça n'est rien que du vent!

mardi 17 février 2009

Sad socks


Essayons nous à quelques explications pour la fameuse expression reflétant assez mon humeur du jour: "Avoir le moral dans les chaussettes". Doit-on y voir une allusion aux chaussettes à motifs, plus ridicules les uns que les autres? J'en ai récemment croisées avec Mr Bidochon déformé par la malléole du porteur, d'autres détaillant les lignes du métropolitain parisien et aussi l'incontournable chaussette blanche avec les petites rayures bleues et rouges. Est-ce plutôt parce que les chaussettes peuvent assez rapidement présenter quelques signes de faiblesse et laisser échapper certaines effluves nauséabondes. Comment peut-on avoir bon moral en apnée? Certains pieds peuvent même arracher quelques larmes à l'assistance, la joie n'y a donc pas sa place. Au passage, des expressions du type "Quel casse-pied celui-là!", "Tu te débrouilles comme un pied" ne décrivent pas une ambiance où convivialité et sourires sont au rendez-vous. Mais revenons aux chaussettes. Et si l'échelle du moral était verticale ? Je reviens vers certaines expressions usuelles qui pourraient étayer cette théorie. Tête haute, hauts les coeurs, plein le dos, mou du genou, moral dans les chaussette. Plus on descend, moins ça va. Voilà, rien de compliqué mais encore fallait-il y penser. Ah, un dernier conseil, ne sympathisez pas avec une girafe à tendance dépressive, vous allez tomber de haut !

lundi 16 février 2009

Loco du bocal


A quoi bon s'exciter en permanence? Et surtout, à quoi bon exciter les autres? Ceux qui n'ont rien demandé, ou si plutôt, ceux qui aspirent au calme, à la tranquilité, à l'atmosphère propice à la réflexion, à la création, à l'introspection. Bref, aujourd'hui, je dénonce l'agité du bocal. Non, je n'ai rien contre les poissons rouges (j'en nourris un tous les soirs). Ils possèdent même de nombreuses vertus apaisantes dans leur aquarium. Je pense à l'excité de base, qui, pour une raison que j'ignore, ne sait pas poser qu'une question à la fois, qu'à cette même question, il apporte la réponse avant même que son interlocuteur n'ait eu le temps d'entrouvrir la bouche, et cerise sur le gâteau, sort une ânerie (oui, les poissons et les ânes, même combat). Les parallèles entre Némo et l'affolé sont assez nombreux. Toujours la bouche ouverte, l'un pour buller, l'autre pour évacuer un flot (rapport avec l'eau du bocal) de paroles sans ponctuation, ni sens, ni intérêt. Pas de mémoire ni pour l'un, ni pour l'autre, les branchies à nageoires tournant en rond sans s'apercevoir qu'elles sont déjà passées par là, l'autre reposant incessament toujours et encore les mêmes questions, ressortant les mêmes insipidités, ignorant ceux qui l'entourent, plongé (nouvelle allusion) qu'il est dans son monde en vibrations permanentes. Le poisson rouge est blagueur lorsqu'il se cache derrière sa petite plante verte en plastique oubliant qu'un aquarium est transparent sur toutes ses faces. L'énervé se croit drôle avec un jeu de mots mêlant football et forte poitrine. Enfin, le fêlé (à éviter pour l'aquarium) à tendance à éclabousser les autres en s'ébrouant à la moindre occasion (décidément, c'est 30 millions d'amis ce soir) imitant le poisson, qui sous l'emprise d'un flocon périmé, à force de sauts et d'éclaboussures finit par s'éjecter de l'aquarium. Mais qu'il fasse pareil!

dimanche 15 février 2009

Manque de pot


Alors que l'heure du dessert lacté approche, une angoisse monte autour de la table. Est-ce que le dernier paquet de 8 yaourts café, vanille, chocolat, caramel a été entamé? Pourquoi un seul gourmand parmi les 4 convives vise le yaourt fruits rouges vendus en promotion par 4 justement? Voilà, le problème est posé: le cas du yaourt unique. Il y a ceux qui parviennent à se faire oublier derrière le pot de cornichons. Notons au passage que le QI (quotient d'imbécilité) du pot de yaourt est assez élevé car dans la situation décrite, le seul avenir de ce dernier est de terminer sous un tas d'ordures dans la poubelle. Il y aussi celui qui, non soutenu par ses petits camarades, trébuche et emporte dans sa chute la petite cuillère laissée négligemment dans la tasse de vinaigrette. Dans ce cas, la valeur élevée du QI (quotient d'impopularité) de ce pot solitaire prend toute sa signification, car ne comptez pas sur lui pour nettoyer. Pour éviter ces désagréments, il y a les petits malins, auxquels j'ai la prétention d'appartenir, qui mettent tout en oeuvre pour ne détacher que le yaourt désiré, laissant les autres reliés par le couvercle. Mais là, attention, je préviens tout de suite ceux qui n'ont pas encore tenté le coup. Vous risquez de déchanter rapidement. Vous aurez à coeur de fanfaronner en famille, pour impressionner votre moitié (dont il vous est toujours pénible de vous détacher) et faire rire les enfants (qui d'ailleurs sont navrés devant la stupidité de leur père, mais, polis et bien élevés, ils arboreront un grand sourire d'encouragement). Et scratch, au lieu de séparer 1 pot, vous en ouvrez 3. La maladresse vous apportera quelques grammes superflus (obligation de manger ce qui est ouvert), les rires moqueurs de la marmaille et surtout, un dessert plus salé que sucré, les reproches de votre moitié (qui se sépare de vous sur ce coup là) ne vous épargnant pas. Donc, messieurs les ingénieurs, dépoussiérez votre créativité, inventez les pointillés inter-yaourts, l'amorce de rupture intersticiellolactée, le pot unique non dissimulable. En un mot commençant: Potassez! Nos digestions sont en jeu.

Pomme, euh, non, Pêche d'amour


Aujourd'hui, je vous propose un retour en arrière au IIIème siècle du côté de Passignano sul Trasimeno dans la région de la Ombrie non loin de la Via Flaminia. Valentin de Terni et Valentin de Rome se retrouvent au lever du jour, l'un apporte les asticots, l'autre le cubitainer de rouge. Entre le mariage secret de quelques amoureux transis pour l'un et une petite belote avec Claude II le gothique pour l'autre, ils ont décidé de s'accorder quelques heures de répit. Ils embarquent, rament quelques dizaines de mètres pour rejoindre le centre du plan d'eau et déballent leur attirail de pêche à la ligne. Très maladroits l'un comme l'autre, ils commencent par retourner les appâts anisés sur le casse-croûte de 8h et manquent de chavirer en voulant rattraper cette erreur. Le calme revient, et, chose assez surprenante venant de 2 moines, les blagues plus ou moins grivoises commencent à perturber le silence régnant sur la vaste étendue d'eau. Cet imbécile de Valentin de Terni laisse même échapper quelques sonorités disgracieuses de sa robe de bure. C'est qu'ils sont loin d'être des saints ces deux-là! Ne souhaitant pas revenir bredouilles, les deux pêcheurs devant l'Eternel conviennent de se reconcentrer quelque peu sur l'objectif de cette sortie matinale, un moine sait se lever tôt, certes, mais il serait bon que ce soit récompensé par au minimum (eh oui, un peu de latin accentuera le positionnement temporel et géographique de cette anecdote) une belle carpe (diem). Se tournant le dos, les deux gauches des deux mains (à croire que des études d'ingénieur leur étaient promises) lancent leur ligne simultanément. Et ils ne manquent pas de s'accrocher. "Eh! Meus exiguus bouchonnus!" s'exclama Valentin de Rome en constatant les dégâts. Depuis, de nombreux amoureux surnomment leur dulcinée "Mon petit bouchon", l'histoire devait être rétablie.

vendredi 13 février 2009

Lenticipation


Quel point commun y a-t-il entre:
  • le poivrot du coin qui, lorsqu'il avale au goulot sa dernière goutte de vinaigre, s'aperçoit que son stock de rouge qui tâche est à zéro
  • l'écrivain malheureux qui après des semaines de science-fiction, s'aperçoit que les inventions qui accompagnent son roman existent toutes déjà
  • le pire ennemi d'Aristarque de Samos (-280 av JC) précurseur de l'héliocentrisme
  • l'imbécile d'apprenti pilote sur la rocade qui vient encastrer son automobile tunnée dans le mur à bégonias de mamie Jeannette après un virage de dernière minute
  • le passant trempé sous la pluie battante, se démenant à ouvrir un parapluie aux baleines tordues par la dernière tempête
  • l'écolier face à l'interro surprise du professeur d'histoire-géographie
  • l'individu à l'haleine fétide qui s'aperçoit que son tube de dentifrice est vide
  • le manager médiocre
  • le tennisman transpercé lors de sa montée au filet
  • le cuisinier débordé par l'eau des pâtes qui déborde en même temps que le rôti qui brûle et l'absence de pain pour le repas
  • le célibataire seul, vraiment seul le jour de la Saint-Valentin
  • le voyageur au long cours qui n'a pas fait sa pause pipi avant de retrouver attaché à son siège d'avion en pleine zone de turbulences
  • ......
Vous ne manquerez pas d'ajouter des exemples afin de compléter cette liste. Mais avant tout, qu'elle est la réponse à la question? Il leur manque l'anticipation, seule réelle chance de survie dans ce monde de brutes. C'est en ticipant qu'on arrive le premier (oui, c'est nul mais il est tard).


jeudi 12 février 2009

Liaison pivot glacé


Les liaisons mécaniques sont classifiées en fonction du nombre de degrés de liberté qu'elles autorisent entre les deux composants considérés. Ainsi, la liaison hélicoïdale est associée à un système du type vis-écrou offrant un mouvement de rotation et un mouvement de translation simultanés. Liaisons rotule, pivot , pivot glissant, toutes portent une appellation et sont représentées selon une norme. L'objet de cet article est de venir ajouter à cette panoplie du petit mécanicien une nouvelle liaison, celle du pivot glacé. Etrange appellation, que vient faire la thermique dans cette histoire? En fait, nous nous éloignons à grande enjambées des systèmes mécaniques, mais je tente tout de même le parallèle. Liaison entre deux composants: Madame et Monsieur. Positionnement dans l'espace, axe horizontal privilégié, plus précisément sous une couette. J'en vois rougir, n'ayez crainte, pyjama ou non, nous resterons soft. Alors, pourquoi pivot glacé? Tout simplement parce que lorsque Monsieur vient à s'allonger en se glissant auprès de sa moitié (quoiqu'en l'occurrence, il lui reste un petit quart de la largeur du lit) après une journée passée à croiser ingénieurs et autres sources d'agacement, Madame exerce une rotation de ses jambes autour de l'axe rotulien transverse et vient déposer sans aucune gêne ses pieds glacés sur les jambes de Monsieur voire sur le ventre si la dame est souple. Ardeurs refroidies garanties!

Sylvette la touillette


Ce midi, alors que je prenais mon café, seul, abandonné par mes pairs, libre de m'évader en pensées pour de prochaines pages dans ce blog, je me suis senti envahi de compassion pour cette petite brindille de plastique gisant au bord de la soucoupe de ma tasse de café. Sylvette, oui, je préfère personnaliser l'héroïne, souffrait, c'était évident. Rien que sa forme de rame à trous laisse à penser que la condition de Sylvette est loin d'être rose tous les jours. En effet, tous les équipages de deux couples sans barreur, qu'ils soient poids légers ou non, vous certifieront que le trou aide peu à la propulsion. Bref, Sylvette me tira une petite larme que seule ma fierté parvint à camoufler auprès des autres amateurs de caféine bon marché. Rien qu'à l'idée des brûlures atroces qu'elle doit endurer pour le simple plaisir de croiser le sucre en poudre qui, au passage, ne pense qu'à jouer, du genre, elle m'a pas touché euh, elle m'a pas touché euh, j'ai des rougeurs qui m'apparaissent sur les avant-bras. Et je vous épargne la condition des touillettes diabétiques qui doivent en permanence surveiller leur rapport avec les cristaux blancs. Ces dernières ne doivent leur salut qu'aux accros de la touillette qui mélangent le café sans sucre. Et puis, que devient Sylvette après deux ou trois tours de tasses? Sylvette l'éphémère devrait-on dire, non? Enfin, et c'est bien là le plus atroce, Sylvette, dès sa mise en place sur le comptoir, tremble, se camoufle derrière ses congénères, de peur d'être choisie par le pire des buveurs de café: le machouilleur! Pire que le chat avec la souris, le machouilleur de touillettes peut infliger les pires supplices à cette pauvre Sylvette pendant de nombreuses heures. En résumé, prenez votre café sans sucre ou amenez votre cuillère en argent mais laissez Sylvette en paix!

mercredi 11 février 2009

Drelin drelin



Je croise de plus en plus de jeunes branchés (certains très liés à Gustine et Histatine) écoutant la musique via leur téléphone portable. Voilà, le mal qui les menaçait depuis de nombreuses années a frappé! L'écoute à tue-tête, à tue-tympans devrais-je dire, a fini par avoir raison de leurs conduits auditifs. Il est vrai qu'il n'y a rien d'étonnant car vous avez tous partagé quelques décibels avec un de ces jeunes à ourlet négatif et immédiatement reconnu le titre en cours via les crachats surgissant d'une chevelure approximative. Nul besoin d'otoscope pour constater les dégâts, le simple "Qwaaaaa???" gémit par l'adolescent en crise est une preuve suffisante que le marché du sonotone a encore de belles heures devant lui. Pourtant, écouter ses mélodies préférées via un lecteur mp3, avec un niveau sonore adapté bien entendu (jeu de mots...) permet de s'évader l'espace de quelques minutes. Où se trouve cet isolement lorsque la musique (quoiqu'en l'occurrence s'agit-il vraiment de musique?) s'envole aux quatre vents dès sa sortie du petit boîtier à clavier alphanumérique sans prendre le temps d'exciter la moindre cellule ciliée? Pourquoi partager un arrangement avec le poûet de l'impatient, le chien qui aboie et d'autres oreilles plus ou moins bien intentionnées? Un téléphone est fait pour sonner, un point c'est tout. Je vous laisse, on m'appelle.

mardi 10 février 2009

Flying burger


Mac Quick, écossais du 19ème siècle, fervent défenseur de la panse de brebis farcie et du whisky 25 ans d'âge, développeur du chardon sans épine, fan de cornemuse électrique, adepte du bain en mer du Nord une fois la glace cassée, défenseur de l'idée que Nessie n'est pas une légende, ignorait totalement que son patronyme qui rappelle non sans mal de célèbres chaînes de restauration rapide, bien que le terme restauration soit certainement un peu excessif, je le concède, ignorait, je disais donc, que son patronyme en cette semaine veille de Saint-Valentin allait faire vaciller plus d'un couple! Ouf, pour une introduction, c'est une introduction, pas avare en mots et tournures à rallonge, bref pas très économe, tout à l'inverse de cette réputation scottish.
Ils s'aiment, n'ont plus besoin de se parler pour se comprendre (quoique parfois, ça serait bien utile de se parler pour éviter bouderies et malentendus), partagent chaque molécule d'oxygène (O2, ça fait un O pour chaque), s'appellent juste pour se dire que c'est fou comme c'est dingue de s'appeler quand on a rien à se dire de spécial, allez tu raccroches, non toi d'abord, allez toi d'abord, bon en même temps..... Voilà, la relation se développe, et il décide de sortir le grand jeu: le drive in du Quick (détail important à retenir sinon, vous ne comprendrez rien à la chute et ça serait dommage) ! Dans leur petite auto 3 portes, ils sillonnent les rues et au dernier moment, il tourne sur sa gauche sans prévenir, direction la file d'attente. C'est magique, tous ces panneaux lumineux, offrant plus de combinaisons de menus qu'il n'y a de calories dans un seul des plats proposés. Petit coca, grandes frites (d'ailleurs dans un souci d'emploi correct des mots de la langue française, il faudrait dire grosse frite parce que les frites ne sont pas plus grandes pour autant), double burger mayonnaise, ketchup, sauce barbecue, double fromage, cornichons et sauce spéciale dégoulinante spéciale tâche sur pantalon. Devant ce geste de son aimé, elle fond littéralement comme le fromage sur cette satanée boîte en carton. Elle ne sait que choisir, il sourit, jubile de bonheur. Elle hésite, lui demande son avis. Lui, grand seigneur, lui susurre "Prends ce que tu veux". Finalement, elle se décide et d'un regard langoureux lui signifie d'avancer la petite auto jusqu'au guichet pour passer la commande. Il freine, pense déjà aux bons moments qu'il est train de s'assurer pour le reste de la soirée (croyez quand même pas qu'il n'a pas une petite idée derrière la tête...), tourne la manivelle de sa vitre non-électrique et beugle dans le micro "un mac chicken". Et là c'est le drame!!!

lundi 9 février 2009

Milo l'indécise



"Bon, les gars, faudrait quand même statuer non?". Mais qui se cache donc derrière cette exclamation traduisant une certaine impatience et un agacement affirmé face à l'indécision de ses camarades de jeu?
Michel-Ange, ne comprenant pas pourquoi Léon X, Clément VII et Laurent de Médicis mettent si longtemps à choisir entre une pizza quatro formaggio et des gnocchi au gorgonzola? Surtout lorsque que tout le monde vante le risotto à l'encre de seiche de cette petite trattoria donnant sur le Ponte Vecchio.
Olivier Voutier, trouvant Jules Dumont d'Urville et le comte de Marcellus bien longs pour décider si les mensurations de la Vénus de Milo sont celles de la femme idéale (121, 97, 129)? Au passage, elle mesure 2m01, ce qui est un net avantage au basket, oui, mais sans les bras, adieu dunks, 3 points et passes dans le dos.
Non, tout simplement ce troupeau d'ingénieurs qui se demande si l'indicateur de suivi du nombre de photocopies réalisées lors du dernier trimestre devait être rouge sur fond bleu ou rester en monochrome, ben oui, les photocopies couleur, ça coûte!

dimanche 8 février 2009

Cube à roulettes


Il y a les voitures de luxe équipées de moteur surdimensionné et tableau de bord en ronce de noyer et les voitures sans permis avec pédalier double plateaux et volant en liège. Et c'est bien là qu'est le problème, liège égal bouchon et bouchon égal crise de nerfs lorsque, pressé par le temps, impatient de retrouver votre famille le soir, vous finissez derrière le dernier modèle high tech de la voiture sans permis! Puisque c'est sans permis, ça devrait donc être interdit, non? Avez-vous constaté que la taille du véhicule est inversement proportionnelle à la taille du ventre de l'apprenti Schumacher? Au passage, contrairement aux Ferrari, le rouge se trouve plutôt dispersé sur la face du pilote sous forme de tâches liées à une consommation extrême d'acide pinardique que sur la carrosserie. Certes, ce véhicule a quelques avantages puisque vous ne serez jamais tentés de téléphoner au volant, le niveau de décibels et de vibrations étant tel que même les touches de votre dernier téléphone portable risque d'être éjectées du clavier pour finir entre la pédale d'accélérateur (bien inutile pour ce type de bolide) et celle du frein (pour freiner, il faut être en mouvement non?). Et il serait dommage de perdre vos amis par arrêt intempestif de la conversation. Cette tondeuse carrossée permet aussi au saoulard du coin de continuer d'aller jouer son Quinté plus sans être contraint de marcher sur les 300 mètres qui séparent sa maisonnette du guichet. Celui-là même qui fut contraint de troquer sa Renault Fuego tunnée contre une Ligier qui n'a de point commun avec la célèbre ex-écurie de F1 que le nom représente toujours un danger dans la rue alors que sur une vraie tondeuse dans un jardin fermé, il menacerait simplement les quelques tulipes plantées amoureusement par sa tendre épouse qui au passage ne peut pas conduire l'engin, non pas que sa moitié lui interdise, mais parce qu'en fait elle représente beaucoup plus que la moitié du couple.....

vendredi 6 février 2009

Quand la bise fut venue.....


Nombreux sont les sites qui vont s'attarder sur les us et coutumes en matière de salutations. Certains décriront dans les moindres détails quasi-amygdaux comment Igor dit bonjour à sa babouchka préférée. D'autres préféreront témoigner sur l'échange du point noir par frottement nasal inuit. J'ai même trouvé un site qui analyse, département français par département français, l'usage de la bise pour le bonjour du matin. 1 timide? 2 standards? 3 rendant une des 2 joues jalouses? 4 gourmandes? Et 0, vous y avez pensé à 0? Le bisou contraint est ce qu'il y a de pire pour démarrer une journée! Comment refuser cette joue flasque tendue? Tendre le bras pour signifier que le serrage de paluche sera déjà un privilège accordé? Oui, mais attention, l'inertie du pachyderme pourrait entraîner une entorse du bras mis en barrage voire plus. Et avez-vous remarqué que ces salutations sont essentiellement mécaniques, où sont les sentiments là-dedans? Pas le moindre "respect" de la part du bisoufieur à la bisoufiée. Oui, le mal est particulièrement masculin. Il est donc important de préparer ses parades à l'avance, le "Bonjour!" haut et clair dès que l'individu adipeux s'approche à moins de 5 mètres peut constituer un premier rempart signifiant que "ouais, ça y est, je t'ai vu, c'est bon, je sais que tu es là". Non, réservons cette marque à un cercle plus proche, plus complice. Ah, autre chose, claquer le smack à plus de 60 décibels ne ressemble à rien. Moi, j'y vois là la marque de quelqu'un qui ne sait pas viser. Bref, le bisou du matin doit être délicat et maîtrisé. J'engage chacune et chacun à dresser une BISE (Blacklist Individu à Salutations Eloignées) et à s'y tenir!

jeudi 5 février 2009

Gustine et Histatine


Elles accompagnent tous les boutonneux qui, le crâne alourdi de plusieurs centaines de grammes de gel, sont incapables de maintenir une voix grave pendant une phrase complète. Mais au fait, savent-ils enchaîner verbe-sujet-complément sans écorcher grammaire, conjugaison et orthographe? Elles subissent les bagues métalliques qui enserrent chaque dent de ces mêmes adolescents en crise d'identité, et face à ces sourires inoxydables, finissent par passer à autre chose. Accompagnées par leurs 15 autres copines, toutes plus déchaînées les unes que les autres, assez bêtas sur les bords, elles gloussent, se font mousser auprès des jeunes mâles un peu énervés, leur faisant comprendre à quel point elles aimeraient s'approcher de leurs lèvres souvent protégées par ce duvet naissant et ingrat. Parfois taquines, mais assez susceptibles, lorsque le vent tourne en leur défaveur, elles n'hésitent pas à frapper de toutes leurs forces leur persécuteur. Mais qui sont-elles? Brunes ? Blondes ? Décolorées? Filles de bonne famille? Rien de tout cela. Gustine et Histatine sont deux protéines contenues dans la salive que ces jeunes coqs jugent intelligents d'étaler sur le trottoir entre deux reniflements et haussements d'épaules. Gustine et Histatine souffrent de se retrouver étalées sur la semelle du premier passant venu qui aura rencontré les pires difficultés pour traverser ce troupeau mi-humain mi-végétal. Gustine et Histatine lancent un appel pour rester avec leur copine la luette et encourage cette dernière à provoquer les pires ronflements chez ses lamas urbains en puissance. Pour finir, citons Courteline en détournant ses propos et encourageons ces petits gorets à les suivre: "En Hollande, les gens sont tellement propres que lorsqu'ils ont envie de cracher, ils prennent un train pour la campagne, eh bien, jeunes pré pubères, prenez un billet aller simple!"

mercredi 4 février 2009

Les 2 boss inutiles



Non, non et non, l'orthographe ne s'est pas égaré dans le titre de cet article! Certes, le chameau est équipé de deux bosses, mais ces dernières sont loin d'être inutiles. Réserves de graisse, elles autorisent à l'animal des jeûns de plusieurs jours. Bref, sans elles le chameau ne serait rien. Ce n'est pas le cas des victimes que je soutiens à travers ce sujet. Celles qui subissent les travers des organisations à la française dans lesquelles parfois, même souvent, le besogneux doit rendre compte à plusieurs patrons! Que c'est pénible de justifier les mêmes choix à deux personnes à la fois, l'un pouvant parfois être le boss du second, on finit parfois à rendre compte que l'on a rendu compte mais que si ça s'avère nécessaire, on peut rendre compte à nouveau et ils ne s'en rendront même pas compte! Si seulement les deux boss(es) étaient d'accord, la tâche serait facilitée. Mais à les écouter dé-blatérer (comme le chameau d'ailleurs), on tire vite la conclusion que la journée va rapidement prendre l'allure d'une longue traversée du désert de Gobie. Nouvelle note de culture générale, le dromadaire a une bosse (le veinard) et galope en Afrique, le chameau a 2 bosses (le pauvre) et broute en Asie. Il est loin le manager coach qui aide son collaborateur à trouver la solution. Nous parlerons de mirage sur ce coup là. On a vite fait de taper dans les graisses (nouvelle allusion à la constitution du mammifère) pour tenir le coup et on finit rapidement tout ramolo comme les bosses de notre nouvel ami après une randonnée de plusieurs journées. Prenons de la hauteur (225 centimètres au garrot tout de même), et concluons par: "les chefaillons aboient et la caravane passe!"

mardi 3 février 2009

Mou de la moumoute


J'ai croisé Dick Rivers! Certes, le déhanché n'était pas très présent, la rotule moins souple, mais la banane synthétique perchée sur le crâne était à la hauteur. L'ex chat sauvage est menacé! Seulement, ce matin, il m'est venu à l'esprit d'alerter en chantant à ce sosie de pacotille: "Est-ce que tu le sais? Dis-moi". "Quoi, qu'est-ce t'as?" m'aurait certainement rétorqué le chevelu sur un ton mi-endormi (il était tôt, et le rockeur est plutôt oiseau de nuit) mi-agressif car ne saisissant pas ma référence subtile à ce titre de 1961. Oui mais voilà, est-ce qu'il sait que l'art de la perruque est qu'elle doit avant tout passer inaperçue. Là, sur le coup, c'était pire que le nez au milieu de la figure, l'éléphant dans un couloir, l'hippopotame sur le nénuphar, le motif sur la cravate de notre cible favorite, on ne pouvait pas la louper. Ne serait-il pas plus judicieux de laisser le cuir chevelu à découvert, de troquer ce tube à poux surfeurs contre un bonnet péruvien coloré? Dick junior aurait certainement échappé à la moquerie générale en mettant de côté son fanatisme rock à billy et en laissant la lumière naissante briller sur son point culminant. Qu'il sache aussi que le cheveu solitaire peut avoir son charme! Vous n'imaginez pas combien de conquêtes le professeur Nimbus collectionna!

lundi 2 février 2009

TV Castor


A ma croustillante épouse qui me dit que son petit sachet de corn-flakes à 99 calories est excellent, je réponds 99% d'énervement. Impossible de se concentrer sur l'enquête des Experts en cours. J'en arrive à espérer que l'enquête traîne un peu, histoire que le dénouement s'opère sans le bruit de fond de mandibules déchainées. Vous aussi qui souffrez au quotidien des nuisances sonores de vos voisins de séries télé, insistez auprès des perturbateurs sur la dangerosité de l'activité de grignotage sur canapé. Certes, les coussins sont déhoussables, mais ça n'autorise pas tous les comportements. Quoi de plus désagréable aussi de s'asseoir dans un nuage de miettes? Pourquoi massacrer l'intensité d'une traque de psychopathe par un coup de dent rageur dans le jambon beurre? Qu'a fait le grand reporter pour mériter que son travail soit gâché par un hoquet à répétition? Et si nous pouvions convenir au passage que le machouillis de chewing-gum dénature totalement les images combien magiques d'Ushuaïa? Bref, manger ou zapper, il faut choisir!

Ce midi, c'était râpé.....


Combien d'entre vous ont vécu la situation que je m'apprête à vous décrire? Allez, sans prendre de risque, j'annonce le 99%, le 1% restant est prié de quitter ce blog sur le champ pour mauvaise foi évidente ou perte de mémoire aggravée. Je plante le décor: la cantine ou le self pour ceux qui préfèrent. Vous avez donné rendez-vous à votre collègue préféré(e), bien décidé(e) à déconnecter le temps d'une carotte râpée, prêt(e) à bavasser (terme technique dont je donnerai la définition très prochainement). Vous commencez d'ailleurs cet exercice dès la file d'attente, prenant pour cible l'ingénieur quelques places devant vous qui ne manquera pas de tâcher sa chemisette (fil rouge de ce blog) voire d'échapper son plateau devant un public amusé. Vous vous installez face à votre camarade de jeu, entamez le second set et là, une voix venue de nulle part se fait entendre: "Je peux me joindre à vous?". Comme si il y avait deux réponses possibles à cette question! Quelle hypocrisie et quel sans-gêne! Certains oseront avancer que l'auteur de cette question cherche le contact, la compagnie, à ceux-là, je rétorque de rejoindre le % du début de ce coup de gueule, sortez s'il-vous-plaît! Terminées les moqueries sur les chaussures du voisin, sur le regard glauque du mangeur de choux de Bruxelles (comment peut-on avaler ça?), sur la stupidité toute matinale d'un de vos collègues, stupidité qui ne se couchera pas en même temps que le soleil, bien au contraire, pour ça, l'éclipse n'existe pas. Bonjour les tentatives d'échanges professionnelles, les blablas rasoirs, l'intrusion dans la discussion en cours. Pourtant, ça se voit quand on dérange! Que les pénibles, les pas drôles, les coincés, les muets et les autres se regroupent sur une même table. On leur mettra des plantes vertes s'il le faut, pour les cacher du regard des langues de vipère que nous sommes pour ne pas risquer l'overdose de médisance face à des cibles trop faciles. Il faut circonscrire ce fléau, sinon, le risque d'une digestion hasardeuse sera grand. Et pour finir, je citerai un contemporain qui a dit: "La banane est bien meilleure si on la mange avec la frite!".

dimanche 1 février 2009

De l'utilité de la pom-pom girl


Certaines langues de vipère se gausseront assez facilement au passage du coureur à pied, mollets et cuisses moulés dans un collant, le postérieur isolé du monde extérieur par une très fine membrane réputée isolante et réfléchissante (eh oui, le fondement du galopin réfléchit...). D'autres penseront qu'il est de bon goût de se parer d'une réplique de maillot de rugby pour briller en société. Ramenons les sur Terre. Sur le terrain oui ! (mais avec la carrure adaptée), à l'apéro non !(à part si c'est pour camoufler une paroi abdominale au houblon). Bien d'autres exemples malheureux du look sportif vous viendront certainement à l'esprit (la casaque rose du jockey, le short trop long du mini-basketteur, la tenue à franges du poids-coq à l'oeil poché sur le ring, la chemisette bariolée du joueur de bowling), mais à mon sens ceux qui tiennent le haut du pavé sont les arbitres de volley-ball. Leurs survêtements datent du siècle dernier, voir de celui d'avant. Rappelez vous l'équipe olympique d'Allemagne de l'Est des jeux de Moscou en 1980, les stocks de l'époque étant colossaux, nous en retrouvons tous les samedis sur le perchoir et au pied du filet. Le plus fort est que la môcheté de la tenue augmente avec le niveau de la compétition. Il n'y a qu'à comparer un arbitre de championnat national à son collègue sévissant en coupe d'Europe. Tout ceci est donc mûrement réfléchi, on pourrait même y voir une vengeance à long terme d'un ex-joueur frustré, ayant été sanctionné à de nombreuses reprises par l'homme au sifflet. J'ai même vu un jour un ramasseur de balle hésiter entre sa serpillère et la culotte de l'arbitre pour essuyer le parquet. D'après vous, pourquoi les pompom girls sont de plus en plus sexy et présentes lors des matchs? Pour oublier l'espace d'un temps mort, voilà tout.