Référencement de blogs et liens publicitaires

samedi 17 avril 2010

Terrassés


Ah les terrasses ensoleillées! Ah le bonheur de profiter du retour de la chaleur! Enthousiasme débordant (pas plus haut que le bord,...) qui nous amène à oublier que les automatismes passés rouillés par les giboulées de Mars ne sont pas dégrippés, l'hiver n'est pas si loin d'ailleurs! Il faut avoir le pif pour débusquer la place la plus adaptée pour profiter de ce renouveau lumineux (et c'est pas du luxe après cette période sombre). Eh oui, il faut en connaître un rayon pour poser son séant au bon endroit! Il faut faire front parfois pour lutter contre les éléments, le vent plus ou moins frais pouvant masquer l'attaque des ultra-violets, les nuages se prenant pour des interrupteurs dignes des plus grand va-et-vients, non ici, attends, non là, pousse toi, je veux du soleil, ah mais virez moi ce parasol, moi j'aime pas le soleil, trouvez pas qu'il fait chaud? on est bien hein? mais pousse toi, tu me fais de l'ombre, elle est où la carte des vins? Eh oui, c'est parti, quelques degrés celsius de plus, quelques degrés glycolés complémentaires et ça jacasse, ça ricane, ça déconne, ça fait du bruit, et ça oublie l'essentiel: les nuances gastronomiques du chef et du sommelier décalquent les convives qui reproduisent la palette (je préfère le travers par esprit de contradiction) de couleurs de leurs clients qui pensent (mais peuvent-ils encore penser, je ne pense pas et je bois de l'eau) que leur reflet déformé et coloré dans leur verre n'est dû qu'au contenant. Rosé, rouge, ça colore dedans et dehors, les oreilles fanent, les pifs virent sous l'influence du gros pif (certains prétendent que les lunettes de soleil sont coupables, c'est faire preuve d'une ingratitude incroyable vis-à-vis de celles sans qui tout cela ne serait pas possible), les fronts fument et pas seulement à cause d'une surchauffe neuronale entraînant dans des délires éthyliques les spécimens adorateurs du grand Bacchus (ouais, j'ai eu mon bac qu'il disait, option coude gauche). Mais arrêtez de rire bêtement, la cloque sur le nez de votre voisin vous aura permis de percé un mystère: il ne tient pas mieux l'alcool que le soleil!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire