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vendredi 23 janvier 2009

Alerte Chemisette


Alors que les froids matinaux orientent la majorité d'entre nous vers pulls et écharpes, il faut dès à présent anticiper les beaux jours et pousser un cri (enroué par les virus du moment) d'alerte. La chemisette n'a de place qu'au fond d'une malle, d'un carton à l'abandon au grenier ou mieux, dans ces bons vieux containers à roulette posés une fois par semaine sur le trottoir. La chemisette n'a pas de goûts en termes de coloris! Bien que du genre féminin, anomalie de la nature, elle est frappée de daltonisme et nous étale, pour ne pas dire, nous jette au visage, des couleurs dont on se demande comment l'ingénieur en coloris de chemisette en chef a bien pu trouver la formule. La chemisette n'empêche pas les auréoles sous les bras. Détrompez-vous, elle n'est pas équipée d'un système de ventilation intégré évitant toute gouttelette nauséabonde. Bien pire, elle laisse place aux coudes et avant-bras poilus assez disgracieux. Vous conviendrez que le trio manche de chemisette, avant-bras touffu et grosse gourmette dorée peut traumatiser un conseil d'administration complet ou effrayer et traumatiser les enfants (d'ailleurs, jamais nous n'avons croisé le père Noël en chemisette, c'est donc une preuve supplémentaire). La chemisette a du mal à vivre seule, elle se fait régulièrement accompagnée par une cravate à motifs créée par le même ingénieur en chef viré suite à ses productions mais ayant largement eu le temps de disperser ses oeuvres dans tous les bureaux avant que chemisetteland company incorporation ne lui fasse une proposition qu'il aurait eu tort de refuser. D'ailleurs, la petite histoire dit que Régis le licencié aurait hurlé en quittant l'usine "votre boîte, je m'en fous comme de ma première chemise!". Revenons aux couleurs. Si elles sont trop fades, ce qui n'est pas rare à force de lavages répétés pour estomper les stigmates des auréoles, la chemisette peut aussi se révéler quelque peu transparente laissant apparaître quelques détails qu'il aurait été mieux de ne jamais avoir croisé du regard. Non, vraiment, je ne vois aucun avantage à l'utilisation de la chemisette, si ce n'est en guise de chiffon à cirage de mocassins (ils cohabitent assez fréquemment). Place à l'élégance, à la chemise à motifs, aux cravates sobres et assorties aux dites chemises. Remontons nous les manches au propre comme au figuré pour que cette nuisance bascule dans les espèces en voie de disparition.

1 commentaire:

  1. lu et approuvé!
    sus à la chemisette!
    vive les chemises d'été portées manches à peine roulées ( j'aime assez les avant bras et les poignets de mon homme)
    sus au mocassin itou sauf s'il est italien et porté pied nu sur une peau halée...
    je peux ajouté aussi la chaussette blanche de tennis dans les chaussures de ville....pire tu meurs!

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