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vendredi 20 mars 2009

Grande gueule à sens unique


Nous connaissons tous au moins un spécimen de grande gueule, nous le haïssons pour son comportement nauséabond, les décibels excessifs qu'il se sent obligé d'envoyer frapper nos tympans meurtris, l'ignorance totale des phases essentielles d'un dialogue riche d'échanges, à savoir parole, regard, écoute. En société, le pachyderme barissant est aussi envahissant que ses homologues de la savane lorqu'ils décident d'aller faire des bombes dans le point d'eau favori des félins du coin. Eh oui, la grande gueule est sans gêne! Mais la nature est bien faite car elle a déployé quelques stratagèmes pour contrer ce manque total de sociabilité. En effet, elle l'a à la fois privé de toute connexion intersensorielle mais de plus a installé des distorsions dans les fameux sens délabrés par des années d'annonement d'âneries. Tout d'abord, le spécimen examiné ce soir ne peut pas parler et écouter en même temps, sinon, ça ferait longtemps qu'il l'aurait bouclée. On notera (0/20) facilement que la vue est altérée par le flux sonore irritant de la bête. Bien que fixant ses interlocuteurs avec des globules exhorbités voire sanguinolants pour essayer de les convaincre de la perfection de ses idées et théories, il ne remarque pas que celles et ceux lui faisant face mime le poisson rouge (très animalier cet article) car arrivant à peine à ouvrir la bouche par intermittence sans pour autant réussir à placer la moindre syllable et finalement condamner à rester tout ouïe (normal pour un poisson). Finalement, je me dis que la comparaison avec Dumbo n'est pas la plus adaptée, car avec des pavillons à ce point surdimensionné, pourquoi hurler à ce point? Un filtre auditif atténuerait-il le bruit émis? N'aurait-il pas été plus judicieux d'investir dans un filtre cérébral (ben oui, mais je le branche où?) afin que la bêtise ne franchisse pas le seuil de la trompe face à un public sans défense?

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